Vendre son âme au diable

Vendredi 27 août 5 27 /08 /Août 20:24

Plus une thune... Zéro... Et un loyer à payer... Et en prime, va falloir perdre une demie journée de salaire parce que ce fichu examen tombe mercredi...
 
Elle a beau tourner et retourner le problème dans tous les sens, rien n'y fait, elle doit demander une avance sur salaire... Le banquier refusera de lui prêter le moindre kopeck, mais ptête que son patron lui...
 
Salle d'attente, la secrétaire laquée jusqu'au bout des ongles la regarde, hautaine...
 
"Vous êtes de quelle section déjà?"
 
"Commandes de petites fournitures, Madame."
 
"Ah oui... Stagiaire?"
 
"Non, Madame, à mi-temps, je suis étudiante."
 
"Etudiante en quoi? Pas en pycho j'espère? Bande d'inutiles ceux-là!"
 
"En droit..."
 
"Ca c'est plus utile oui."
 
Téléphone, la secrétaire répond, voix douce, sensuelle, caressante...
 
"Le Directeur va vous recevoir."
 
"Merci..."
 
Elle se lève, et entre dans le bureau que la femme lui ouvre, pour se trouver face au DRH qui l'a embauchée voilà 8 mois.
 
 
"Bonjour. Mademoiselle? Navré mais votre nom m'échappe, là tout de suite..."
 
"Verneuil, Monsieur"
 
"Ah oui! L'étudiante! Votre chef de section m'a appelé, il est mécontent : vous demandez sans arrêt des aménagements de service, il trouve que vous pourriez faire un effort pour respecter vos temps de travail."
 
"C'est que j'ai des examens Monsieur..."
 
Aoutch, ça ça fait mal... Pour une avance sur salaire ça va comme qui dirait pas le faire... Mais bon, qui ne tente rien n'a rien.
 
"En fait c'est un peu pour ça que... Je veux dire : avec les examens et tout ça j'ai perdu plusieurs journées de travail et..."
 
"Si vous comptez me demander une avance sur votre salaire c'est non. Ce n'est pas la politique de l'entreprise. Surtout si vous ne faites pas votre quota horaire!"
 
"Mais je ne..."
 
La porte s'ouvre en coup de vent et d'un coup, la tête du DRH change, il se met à sourire, un sourire contraint, commercial, il se lève, tend la main...
 
"Bonjour Monsieur le Président! C'est un honneur! Que puis-je faire pour vous?"
 
"Bonjour Sambrard! Je viens vous voir pour discuter de ces trois stagiaires là, ce projet de parrainage... Ah mais vous êtes occupé. Bonjour Madame!"
 
Il lui tend la main : elle s'est levée, la prend, pendant qu'il se présente :
 
"Gardolles, Président de cette entreprise. Vous êtes là pour un entretien?"
 
"Non Monsieur le Président, je suis de la section petites fournitures... Estelle Verneuil Monsieur."
 
"Comment? Vous êtes mon employée et je ne connais pas votre nom? Alors soit ma boîte est trop grosse soit je me relâche avec l'âge! Et vous êtes là pour quoi?"
 
"Elle voudrait une avance sur salaire, Monsieur, j'ai bien entendu expliqué à Mademoiselle Verneuil que c'était non."
 
"Attendez... Mais si je connais votre nom!!! Vous étudiez le droit, c'est bien ça? Je me suis fait la réflexion que vous deviez être dans la même année que mon fils, justement. Ou peut-être une année avant? C'est bien ça?"
 
"Oui Monsieur le Président."
 
"Oui, j'imagine que la vie est dure pour vous, les étudiants ont peu de temps et une vie qui au fond leur coûte assez cher. Entre le restau U, les livres, les appartements à des prix usuriers... C'est oui, Mademoiselle Verneuil! Je ne veux pas qu'on dise que mon entreprise n'encourage pas les jeunes en formation!"
 
"Mais Monsieur le Président..."
 
"Oh, mais taisez-vous Sambrard! C'est mon argent, j'en fais encore ce que je veux!"
 
"Oui, Monsieur..."
 
"Merci Monsieur le Président!!! Merci beaucoup! Je ne sais pas comment vous remercier, vraiment!"
 
"Mais de rien. Tiens, je vais vous proposer un petit quelque chose que vous pouvez faire pour me remercier! Ce midi, mon fils vient déjeuner avec moi, j'aimerais que vous vous joigniez à nous. Il a trop peu l'occasion de rencontrer des étudiants moins bien lotis que lui-même et ses petits camarades de son école privée suisse... Ca lui ferait les pieds de comparer son expérience et la votre, ça oui!"
 
"Ou...oui Monsieur...c'est... C'est vraiment gentil à vous..."
 
"Pensez quand même à vous changer, hein? C'est pas que votre tenue soit déraisonnable, mais ce serait bien que vous portiez quelque chose d'un peu plus sélect pour aller aux Trois Pins."
 
Le Président est déjà sorti quand elle réalise. Sambrard, renfrogné, lui tend un reçu pour le service de paiement, et la pousse dehors en marmonnant.

 

Elle a tout juste le temps de filer à la maison se changer avant le déjeuner... La dernière fois qu'elle a porté cette jupe, et ces chaussures, c'était à l'enterrement de son grand-père. Mais assorties à un haut sans manches légèrement pailleté, et à une veste courte, ça fait quand même plus classe que son jean et ses baskets.
 
Elle retourne au boulot, mais le patron attend déjà devant l'open-space. Elle a à peine le temps de dire ouf qu'ils sont en route dans sa voiture de fonction, avec chauffeur, vers le restau le plus sélect de la région, à 15 minutes hors des limites de la ville en pleine pinède.  
 
Visiblement, une table les attend et ça semble être une habitude pour le personnel. Le patron est reçu avec les honneurs, et des sourires.  
 
A table, un jeune homme qui se lève en les voyant arriver :
 
"Salut P'pa. Bonjour Mademoiselle. C'est vous qui faites vos études de droit, c'est ça? Papa m'a parlé de vous."
 
"Bonjour Monsieur. Oui, c'est ça, je suis en deuxième année, vous aussi?"
 
"Oui, c'est bien ça, mais je suis dans une école privée en Suisse, même si j'aurais préféré aller à la fac ici. Mais mon père n'a aucune confiance dans ma capacité à m'organiser tout seul"
 
Il rit, un rire chaud, enveloppant, communicatif.

 

Le repas se déroule dans une ambiance conviviale. Bonne chère, conversation intéressante... Tout y est. Le fiston semble avide de tout ce qu'Estelle peut avoir à raconter sur sa vie d'étudiante salariée, depuis les heures de boulot le soir dans des fast-foods graisseux, jusqu'aux cours dans les amphis surpeuplés, et bruyants. Il secoue parfois la tête un peu surpris, et lui raconte comment ça se passe dans son école sélect... Et là c'est elle qui ouvre de grands yeux. Un bureau pour chaque étudiant? Deux bibliothèques, une piscine, un gymnase, un spa, un centre équestre... le rêve... Ban, le prix c'est plus le cauchemar, ceci dit.  
 
Le père les observe, avec un petit sourire en coin. Enfin, le déjeuner s'achève, il est temps de rentrer au bureau. Papa et son employée se séparent du fils et retournent dans la voiture.
 
"Vous avez plu à mon garçon, il semble très intéressé par votre vie et vos aventures! Je serais curieux de voir ce qu'il serait capable de faire dans une situation comme la vôtre. Pas grand-chose, je le crains, il est trop habitué à avoir le meilleur et rien d'autre."
 
"C'est juste une question d'habitude. Et puis c'est pas comme si 'javais le choix, évidemment si je 'lavais ce ne serait pas pareil..."
 
"Moui... Vous n'avez sans doute pas tort, Mademoiselle. Bien, bonne fin de journée et... Il faudra remettre ça, c'était fort divertissant!"
 
"Merci pour le déjeuner Monsieur, c'était vraiment très bon. Et bon après-midi à vous."

Une dizaine de jours plus tard, examens terminés... Elle est épuisée et ça se voit sur son visage, les traits tirés, des cernes et une peau grise comme un trottoir. C'est un soir en sortant du travail qu'elle croise le patron qui la hèle :
 
"Mademoiselle Verneuil!!! C'est un plaisir de vous croiser. Alors? ces examens? "
 
"Eh bien, aux dernières nouvelles tout s'est bien passé : demain je devrais avoir les notes, mais j'ai un bon pressentiment."
 
"Vous avez l'air fatiguée! Maintenant que tout cela est derrière vous, j'aimerais vous inviter à la maison pour dîner. J'ai...pensé à quelque chose et j'aimerais vous soumettre mon idée."
 
"A quelque chose? Je ne comprends pas..."
 
"Non, mais je vous en dirais plus samedi soir. J'enverrai la voiture vous chercher chez vous. Ce sera un dîner en famille, hein? Pas de chichis! Soyez prête à 19h."
 
"Euh... Monsieur est bien..."
 
"Il est évident que je ne tolérerai aucun refus de votre part. Passez une bonne soirée ma chère enfant!"

 

Pas de chichis... Il en a de bonnes... Elle se met quand même sa robe la plus chère sur le dos, un petite robe noire, plus basique tu meurs, et des chaussures à petits talons assorties. Une simple chaînette ornée d'une pierre scintillante autour du cou et en route.
 
Le chauffeur est pile à l'heure et la fait monter dans la voiture. Direction l'appartement de son patron, dans un des quartiers les plus quotés, proche de la rivière et de canal. En fait d'appartement, c'est un loft, immense, sur deux étages, avec un accès au toit qui sert de terrasse... Une véranda y est même aménagée et c'est là qu'est dressée la table pour le dîner. Estelle a du mal au début à se faire aux allées et venues de la femme de service qui pourtant est aussi discrète qu'une souris. Elle ne cesse de s'interrompre en rougissant chaque fois que cette dernière passe à proximité d'elle.
 
La soirée se déroule sereinement, le fils et le père semblant rivaliser pour faire ouvrir des yeux comme des soucoupes à leur invitée. Au menu, récits de voyages et anecdotes croustillantes sur la vie des grands de ce monde qu'ils tutoient. Enfin, peu après le dessert et le café, le fils annonce qu'il sort avec des amis et demande si Estelle veut bien l'accompagner.  
 
 
"Merci Monsieur, pour l'invitation, mais je dois prendre le train à 8h demain pour voir mes parents, je vais devoir rentrer et me coucher."
 
"Alors c'est partie remise! Ne laissez pas papa vous tyranniser hein? A bientôt, Estelle."
 
Ils se font la bise, comme deux amis, et le jeune homme s'en va. A peine est-il sorti que son père toussote :
 
"Asseyez vous une seconde, que Fred soit parti m'arrange : j'avais à vous parler."
 
"Monsieur?"
 
"Que pensez vous de mon fils?"
 
"Il...Est gentil, et très bien fait de sa personne..."
 
"Oui hein? Et pourtant, pas moyen qu'il se dégotte une petite copine. Je m'inquiète vraiment pour lui de ce point de vue là... Voilà... J'ai tout de suite pensé à vous pour ça."
 
"Pardon?"
 
Elle s'est levée... Surprise, et rouge tomate.
 
"Tsst, cessez de faire l'enfant! Vous savez comment ça marche pourtant... On ne se lie qu'avec les gens qu'on fréquente assez régulièrement. Asseyez vous, et écoutez ce que j'ai à vous proposer! C'est un ordre!"
 
Il a beau avoir le sourire aux lèvres, elle s'assoit, presque contre son gré. Il parle, elle écoute, et blémit, un peu.
 
"Cet été nous allons passer trois mois dans notre maison de campagne. J'aimerais que vous veniez avec nous. Comprenez moi bien : je ne veux pas que vous séduisiez mon fils, je veux l'observer en compagnie d'une jolie jeune femme qu'il pourrait trouver intéressante. Que n'importe quel homme de son âge trouverait intéressante. Je veux en avoir le coeur net. Soit il est juste coincé, et nous ferons en sorte de le décoincer, soit... Ma foi, je n'aurai plus qu'à mettre mes rêves de petits-enfants sous mon paillasson..."
 
Il semble triste, soudain. Mais très vite il reprend du poil de la bête.
 
"Evidemment, ça ne se fera pas sans contrepartie! En échange de vos trois mois avec nous, je vous paierai : je ne veux pas que vous ayez un quelconque préjudice financier. Et de plus, j'appuierai votre inscription dans l'école de droit de mon fils : je suis le principal donateur de l'école actuellement et la bourse porte le nom de ma famille. Si vous acceptez de m'aider à tester mon fils, cette bourse vous sera attribuée pour la fin de vos études. Soit une somme globale de 250000 euros."
 
Elle ouvre des yeux immenses, et hoquète.  
 
"Vous êtes fou!"
 
"Fou? non. Riche à millions, oui. Et surtout impatient. J'en ai ma claque de poireauter pour savoir si mon fils va se trouver une femme et me faire grand-père un jour. Alors je vais forcer un peu le destin. Puis-je compter sur vous? Je l'espère... Je vous aime bien, mais malheureusement, je me verrai dans l'obligation de me séparer de vous si vous refusiez cette...promotion. Je ne peux pas garder dans mon entreprise une employée qui n'apprécie pas ma façon de faire."
 
"Alors vous me faites du chantage, c'est bien ça?"
 
"Hum...pas faux. Mais comme je vous l'ai déjà dit : je suis impatient."
 
Elle réfléchit.
 
"Vous n'allez pas me laisser du temps pour ...évaluer votre proposition pas vrai?"
 
"Non, en effet, vous avez 5 minutes."
 
"Bien..."
 
Elle déglutit...
 
"Alors j'accepte. A contre-coeur parce que je trouve tout ça passablement glauque, mais j'accepte. Je serai stupide de me faire virer et de laisser passer une occasion comme celle-ci. A une condition cependant : j'appellerai mes parents tous les soirs, et j'aurai pour cela une heure de temps rien qu'à moi, seule."
 
"Ca me convient parfaitement! Topons-là, Associée!"

 

Il lui a donné congé pour le reste du mois, en lui payant son salaire d'avance, avec pour consigne de faire des emplettes, parce que sa garde-robe est un peu trop..."mémère" selon lui. Elle va donc de boutique en boutique pour renouveler ses armoires, du tailleur strict au maillot de bain deux pièces... Elle n'insiste pas trop sur la lingerie, même s'il lui a demandé d'en prévoir un peu pour le cas où... D'abord elle n'aime pas trop ça, et puis la façon qu'il a de lui recommander, ou plutôt de lui commander sa façon de s'habiller la laisse un peu amère.
 
Enfin, le grand jour est arrivé, et elle attend la voiture en bas de chez elle. Le chauffeur la fait monter, lui propose un DVD pour le voyage et une boisson fraîche, et ils se mettent en route. Elle a à peine le temps de s'habituer au luxe confortable de la berline qu'ils passent déjà le portail de l'entrée d'une immense villa blanche, rayonnante au soleil du sud. Le jardin... le parc est abondamment arboré, et au fond, elle discerne un enclos où paissent des chevaux.
 
"Monsieur vous attend près de la piscine, Mademoiselle. Il veut vous voir pour l'apéritif, avant que Monsieur Franck n'arrive de Suisse."
 
"Merci... La piscine..."
 
"...est derrière la maison Mademoiselle, Jeannine vous conduira."
 
"Merci beaucoup."
 
D'ailleurs, c'est sans doute Jeannine qui l'accueille sur le perron : une femme entre deux âges, vêtue de gris foncé, loin du cliché de la soubrette. Elle la salue chaudement et l'invite à la suivre dans sa chambre, pendant que Vincent montera ses bagages : elle en déduit que Vincent est donc le chauffeur.
 
"Monsieur a bien fait de vous inviter! C'est la première fois que Monsieur Franck nous amène une de ses bonnes amies!"
 
La femme semble ravie et dans sa voix on sent tout l'attachement qu'elle porte à "Monsieur Franck".
 
"Vous verrez, la piscine est très agréable en cette saison, et si vous avez oublié votre maillot, j'en ai préparé quelques uns pour vous, j'ai déduit votre taille à peu près d'après la description que Monsieur a faite de vous. Un petit 40, n'est-ce pas? Vous êtes mince mais grande..."
 
"Euh...oui, 40 c'est parfait mais...j'ai emporté un maillot c'est gentil."
 
Elles ont traversé le vestibule marbré, sont montées à l'étage en empruntant un escalier de bois laqué imposant, avant d'arriver dans une chambre claire, moderne, blanche et beige, au mobilier de bois sombre.
 
Sur le lit, une demie-douzaine de maillots de bain... de taille microscopiques. Ca du 40? Pas possible!
 
Mais heureusement, ses deux valises arrivent : Vincent passe la porte lourdement chargé. Ouuuuuf!

 

Elle attend que tout le monde soit sorti de la chambre pour se changer : elle enfile son maillot neuf, sport mais élégant, une brassière noire, et un shorty coordonné avec une petite ceinture à nouer devant, ornée de perles argentées. Une paire de tongs et en avant. En bas de l'escalier Jeannine l'attend et la guide vers la terrasse à travers ce qui ressemble à un salon de la taille d'un petit appartement.
 
Le patron l'attend, assis dans une chaise longue, un long drink à la main. Il se redresse, mais en guise de salut il grommelle :
 
"C'est quoi ce maillot mémère? J'vous paye une fortune pour être belle et vous taire et vous arrivez déguisée en mamie nova à la plage? Allez donc vous changer! C'est pas avec cet ersatz de maillot orthopédique que vous allez séduire mon garçon ou le réconcilier avec les femmes hein?"
 
Il secoue la tête, visiblement dépité et elle rougit des orteils à la racine des cheveux...
 
"Mais monsieur..."
 
"Ya pas de mais!!! Vous êtes jolie, bien faite, et vous vous camouflez sous un short de bain de la taille du canada!!! Bon sang, jamais entendu parler de maillot brésilien? Ca c'est sexy!"
 
Il fait une pause, puis enchaîne :
 
"En fait, vous n'êtes pas épilée c'est ça? Ya ce qu'il faut pour ça dans la salle de bain. Alors dépêchez-vous, je vous attends pour l'apéro."
 
Elle n'a pas le choix, il faut bien qu'elle remonte... Et arrivée dans la chambre, le choix est difficile entre les 5 ou 6 maillots taille baigneur sur le lit... Le noir? Absolument pas : en guise de culotte, une simple ficelle... Le doré? Ultra fin, et presque transparent... Le blanc? Mouillé, ce sera pire que l'autre encore. Le rouge? eurf... de loin on la repèrera à un kilomètre. Autant se mettre une balise GPS dans le ...bref... reste le violet et vert... un motif de feuilles sur un fond foncé et velouté. la culotte est très étroite, à la limite de la décence, mais au moins le soutien-gorge semble pouvoir couvrir plus que deux petits pois sur la place d'armes.
 
Elle l'enfile et à sa grande horreur, constate que le chef avait raison... un débroussaillage s'impose. Elle en est quitte pour un tour dans la salle de bain, où l'attend la crème à épiler.

Elle retourne sur la terrasse, et Jeannine vient lui demander ce qu'elle aimerait boire. Son patron ne dit rien mais il hoche la tête, visiblement satisfait. Elle peut s'asseoir, un peu coincée dans son maillot minimaliste, et déguster sa vodka orange en attendant le fils prodigue.  
 
En fait de fils, c'est Jeannine qui revient après une petite demie-heure à échanger des platitudes avec le chef.  
 
"Monsieur Franck vient d'appeler : il part une semaine à la Réunion pour surfer avec les fils Tomliakov, Monsieur."
 
"Quoi? Quel goujat... Alors que j'ai exprès invité Mademoiselle Verneuil pour lui faire plaisir! Et c'est pas en surfant qu'il va réviser pour ses deux partiels de rattrapage en septembre ce crétin! Jeannine? Rappelez le et dites lui que si dans une semaine pile il n'est pas rentré, il pourra se payer le billet de retour tout seul! Et avec le trou dans son compte bancaire, il aura du mal."
 
Estelle se retient pour ne pas pouffer tellement la scène est caricaturale... décidément les grands de ce monde n'ont pas les mêmes valeurs.
 
"Remarquez, c'est pas plus mal qu'il n'arrive pas de suite, ce gredin! Ca me permettra de vous dégrossir un peu, vous. Parce que vous êtes aussi coincée et godiche qu'une dinde sortie de sa campagne. Regardez vous : vous êtes assise sur le rebord d'un transat... allongez vous bon sang, comment voulez-vous bronzer en restant pliée en deux? Allez! on s'allonge, on s'étire, on met les bras au dessus de la tête, voilà!!! Non, mieux que ça!!! Bon sang, heureusement que vous n'êtes pas un peu trop enveloppée, complexée comme vous êtes vous ne sortiriez plus qu'en djellaba!"
 
Elle rougit, mais doit admettre qu'il a raison. Elle est godiche. Elle n'a vraiment pas l'habitude qu'on la regarde, surtout vêtue de moins de 20 cm² de tissu. Il s'approche, lui tend la main et la fait se lever.
 
"Allez, on va voir comment vous marchez. A mon bras, de préférence. Faites un effort pour me faire un peu bouger ça là!"
 
Il claque une main vigoureuse sur son derrière, et elle pousse un gloussement gêné.
 
"On a vraiment l'impression que personne ne vous a jamais dit que vous étiez belle, vous... "

"Vous montez?"
 
Elle ouvre des yeux immenses et a un mouvement de recul. Il ricane :
 
"A cheval espèce de gourde! A cheval..."
 
"Ah, euh...j'ai fait un peu d'équitation au collège, ça remonte à quelques années, ceci dit."
 
Il hausse les épaules :  
 
"On verra ça demain matin : vous avez une tenue de monte et des bottes dans votre placard, en principe c'est à votre taille, sinon Jeannine fera le nécessaire. Rendez-vous aux écuries à 8 heures tapantes! Et à présent, allons manger : barbecue de poisson et crustacés, ça vous va? On mangera dehors comme ça, pas besoin de nous changer. Vous pourrez profiter de la piscine ensuite. Et allez vous coucher tôt je n'ai pas l'intention de vous ménager demain!"

La rosée du matin perle encore sur le gazon alors que notre cavalière débutante traverse la pelouse pour se rendre aux écuries. Elle a revêtu bien sagement ce que Jeannine lui a sorti des placards, à savoir une culotte de monte beige, et un polo blanc, assorti de bottes qu'elle trouve assez lourdes et dures à enfiler...  
 
Le patron l'attend déjà devant les boxes et pourtant elle est en avance. Il hoche la tête :
 
"C'est bien, ça, vous n'êtes pas en retard, c'est une qualité que j'apprécie. Comment avec-vous dormi?"
 
"Très bien Monsieur... "
 
Elle ne sait pas trop quoi dire. C'est étrange, cette situation, son patron lui sert de professeur, et on ne lui ôtera pas de l'idée que c'est étrange.
 
"Vous m'avez dit être déjà montée, il y a longtemps, mais j'imagine que vous n'avez pas grands souvenirs de la façon de seller votre cheval, ou de le guider, pas vrai?"
 
"Non, en effet, je ne me rappelle plus trop bien. Juste une histoire comme quoi il ne faut jamais monter par la gauche ou la droite, je ne sais plus trop..."
 
"Oui, en effet, ça ne va pas bien loin, mais rassurez vous, je serai là et le valet d'écurie aussi."
 
En effet, un homme un peu voûté, certainement âgé de plus de cinquante ans, menant une bête grande comme un camion, sort justement de l'écurie.
 
"Je vais monter là dessus?"
 
Elle a du mal à dissimuler la crainte dans sa voix.
 
"A la longe, uniquement, dans le manège, je vous rassure. Je ne vous lâcherai pas dans la nature tant que je ne serai pas sûr que vous n'allez pas tomber à la première bosse."
 
L'homme lui fait signe puis l'aide à se hisser en selle, et Gardolles l'observe, le sourcil froncé. Il attrape la longe du cheval dans une main et guide la bête, qui semble assez placide quoi qu'imposante, vers un cercle de terre battue et piétinée par d'innombrables sabots. Contre la clôture, une cravache, ou une espèce de cravache à laquelle on aurait ajouté une sorte de lanière, en fait, dont il se saisit, avant de commencer à faire tourner la bête autour de lui, dans le sens des aiguilles d'une montre.
 
"Votre assiette est lamentable, mon petit... Lamentable..."
 
Il la fait tourner un peu, quelques tours, puis commence à critiquer, ci les cuisses, pas assez serrées, là les épaules, crispées et le dos, trop rond. Puis, de la pointe de son instrument, il vient frôler d'abord, puis tapoter plus sévèrement, le bas de son dos, et sa jambe. Il corrige sa posture, de la voix, puis du geste, encore, et encore, tour après tour, dans un sens dans l'autre, elle sent la sueur couler sur son front alors qu'elle se concentre intensément pour penser à tout en même temps, genoux, cuisses, hanches, dos, épaules, les mains sur les rênes, la tête, bon sang, la tête...  
 
A un moment, alors qu'il semble un peu plus satisfait, elle soupire, et il voit immédiatement qu'elle se relâche, la lanière cingle sur sa cuisse, la brûlure soudaine, la surprise la font se redresser d'un coup.
 
"Tenez vous droite! Encore un effort, non! Ne creusez pas les reins, mais gardez le dos droit!"
 
Les coups se font secs, cuisants, sans être vraiment douloureux, rappels à l'ordre incontournables, vigiles de sa posture et de sa concentration. Elle ne pense plus, elle se contente d'être, et de suivre les ordres.

Et puis d'un coup, c'est fini... Il arrête le cheval, et l'invite à descendre, elle se laisse glisser, les jambes flageolantes, en sueur, et tremblante de fatigue. Il laisse la bête au valet d'écurie, et l'entraîne vers les boxes où il la taquine :
 
"Eh bien! Vous devriez à présent vous occuper de votre monture, la couvrir, la faire boire, puis l'étriller, hum? Vous comptez vous prélasser comme une princesse peut-être?"
 
Elle doit lui retourner un regard effrayé, parce qu'il rit, et s'empresse de la rassurer.
 
"Ne craignez rien, on s'occupe de tout, vous avez l'air à bout! Vous devez avoir bien mal, partout... Pas vrai?"
 
Elle hoche la tête, courbée en deux, les mains sur les genoux, et les cuisses et le dos tiraillés de frissons de fatigue.
 
"Allons, on ne se laisse pas aller, redressez-vous!"
 
Il saisit une cravache courte, accrochée à un clou au mur. D'un geste négligent, il en caresse le dos voûté.
 
"Ne restez pas pliée en deux, vous allez rester pliée comme une vieille mamie."
 
La cravache trace un chemin sinueux le long de son dos, et descend doucement, mais sûrement, vers ses cuisses. Elle commence à se redresser, tant parce qu'elle ne peut pas rester pliée comme ça, que pour échapper à l'intrusion de l'objet sur son corps.
Comme pour l'encourager, un petit coup asséné sur l'arrière des cuisses, puis la cravache remonte, sur ses fesses, son dos, et cingle encore, très doucement, mais sur ses muscles épuisés, ça se ressent comme une morsure de crotale, aigüe, acide...
 
"Hum... C'est mieux, vous semblez reprendre du poil de la bête, très chère. Encore un effort."
 
La cravache se promène, et tapote, claque gentiment, il sourit, taquine, rit même. Elle se dandine un peu, soupire, se plaint d'avoir mal partout, il en rajoute, et cingle l'intérieur des cuisses, elle lâche un gémissement, mi-figue, mi-raisin, surprise d'être émoustillée, trop épuisée pour penser. Encore un coup, elle s'est presque cambrée pour l'accueillir, d'instinct...
 
"Rentrez prendre une douche, vous sentez le vieux cheval!"

Il ne l'accompagne pas vers la maison mais va enfourcher un cheval pour une promenade. Elle traverse donc seule le gazon qui a eu le temps de sécher, et monte dans sa chambre. En guise de douche, c'est un bain qui l'attend, et une Jeanine souriante :
 
"Il ne vous a pas ménagée, pas vrai Mademoiselle?"
 
Elle n'a pas le loisir de répondre, la femme s'efface, et la laisse en compagnie d'une montagne de mousse sur un océan d'eau chaude. Elle se déshabille, lançant ses bottes, ses vêtements, au hasard du moment dans la pièce, et se plonge dans l'eau, avec ce soupir de soulagement caractéristique. Elle y reste sans doute une demie-heure, peut-être plus, lessivée, mais détendue. Puis elle se lève, empoigne un drap de bain moelleux, et s'en drape, pour se sécher. Elle s'étire, penche la tête, à droite, à gauche, détend ses épaules... Le drap de bain tombe, et elle se retourne pour s'apercevoir dans le miroir immense à côté de la porte de la salle de bain...
 
Son corps est strié de marques, légères, rosées, mais visibles sur sa peau claire, à peine rougie par le bain. Elle y passe le doigt et le souvenir de la brûlure se fait vif, surprenant... Sur les hanches, puis les cuisses... elle se retourne...et constate, rougissante, les marques sur les fesses, sur l'intérieur des jambes...  
 
Elle s'observe, fascinée, ses doigts parcourent les stries, pour réveiller l'intensité de leur apparition, la surprise se fait délectation, et les gestes étonnés se font caresses... Elle frissonne, le froid balayé par l'étrange désir, elle se glisse dans la chambre, s'allonge sur le lit, sur le ventre, sa main entre ses cuisses, et le visage caché dans l'oreiller, pour étouffer ses gémissements de fille facile... Excitée par une leçon d'équitation, on aura tout vu...

Elle mangera seule, à midi, le patron n'est pas rentré de sa balade. Puis l'après-midi s'étire en longueur, elle passe du temps près de la piscine, à lire, et à prendre le soleil. Enfin, en fin de journée, alors que le soleil décroit déjà derrière les arbres qui bordent le domaine, Jeanine annonce :
 
"Monsieur est rentré, il voudrait vous voir dans son bureau, Mademoiselle."
 
"Merci Jeanine, c'est gentil."
 
Un peu indécise, elle hésite, elle est en maillot de bain, et l'idée de voir le boss en petite tenue dans son bureau ne l'emballe pas vraiment. Elle monte et enfile en vitesse une robe d'été piochée dans ses bagages, et une paire de sandalettes.
 
Jeannine la guide dans le dédale de couloirs, vers une grande double porte massive, et la laisse avec ces mots :
 
"Entrez, il vous attend."
Elle pousse la porte. Il est assis, en train d'écrire, face à la porte, dos à la fenêtre, l'ombre le rend plus imposant qu'il ne l'est en réalité.
 
Il ne dit rien, elle attend, puis croise les mains derrière son dos, lentement intimidée, l'attente se fait pause, le silence long, trop long, et elle s'agite, nerveuse.
 
Enfin, il lève les yeux et la regarde, le sourcil froncé, l'air pas vraiment content. Il se lève, fait quelques pas, les bras croisés devant son torse, il la scrute, la jauge, elle se sent rétrécir, et se mordille la lèvre, avant de risquer :
 
"Madame Jeannine m'a dit de venir vous v..."
 
"Taisez vous! Vous parlerez quand j'en aurais fini avec vous!"
 
Elle ouvre de grands yeux ébahis, et le dévisage, il semble en colère et elle a du mal à saisir pourquoi.
 
Il la regarde dans les yeux, longuement, elle cille, puis baisse le regard, il se racle la gorge...
 
"Alors comme ça...vous n'êtes qu'un petite... trainée en chaleur, hum?"
 
Elle lâche un  
 
"Quoi?"
 
outré, mais il ne la laisse pas continuer, il a saisi son poignet, la force à se tourner vers la bibliothèque, où entre les livres trône un écran plat, il serre fort son bras qu'il replie dans son dos, et il grogne à son oreille :
 
"Ne cherchez pas à vous défiler... L'image parle d'elle-même..."
 
Une brève pression sur une télécommande dans sa poche et l'image apparait, en noir et blanc, un lit, une chambre... sa chambre... puis une femme nue qui s'allonge, sur le ventre, la main entre les cuisses, et des gémissements, de plus en plus forts, les cuisses ouvertes... Elle se voit se caresser, nue, impudique, salope lubrique, ouverte à tous les vents et mordant l'oreiller de plaisir, elle se liquéfie sur place, juste soutenue par ce bras dur et son étreinte brutale, elle se liquéfie dans une coulée de lave honteuse, rouge, cramoisie, et elle gémit...
 
"Non..."
Il serre son bras dans son dos, pas trop mais elle a les jambes tellement molles qu'elle tomberait n'était la clef qui la soutient. Il murmure, mesquin, méchant, à son oreille :
 
"Vous avez aimé ça, la cravache? Comme une jument à débourrer, il faut vous fesser pour que vous compreniez? C'est ça?"
 
Son autre main est descendue le long de son dos, et sur ses fesses, et elle claque, brusque, sans concession. Elle gémit, tant honteuse des images qui défilent, qu'elle n'a même pas le réflexe de rechigner contre le geste. La main claque encore, plus fort, deux fois, puis trois, et il ronronne dans son oreille :  
 
"On voit votre sexe fendu comme une pêche, ce con poilu, et vos doigts qui vous fouillent, vous aimez ça, mettre les doigts, hein? Et regardez comme vous les enfoncez! Vous ne vous contentez pas de vous caresser, mais vous vous empalez sur vos doigts!"
 
Chaque mot est ponctué d'une tape, elle sursaute à la douleur qui se fait plus vive, plus évidente, à chaque coup. Pas encore brûlure, mais réchauffement du globe...  
 
"Et cette fessée, vous allez faire quoi avec? Vous caresser encore? hum? regarder vos marques sur vos fesses et vous faire jouir?"
 
Là, elle ne respire plus, et voudrait s'enfoncer dans le sol, tandis que son sexe se mouille, et déborde.
 
"Vous aimez la fessée, avouez-le!"
 
Il suspend les coups, la main frotte doucement la fesse, et elle se sent se tendre vers la paume, comme un chat se frotterait contre la main nourricière. Elle dit :
 
"Non..."  
 
Mais à chaque caresse, son corps crie qu'il en veut plus, encore, la douleur s'apaise déjà, elle est cambrée, impudiquement proposée à l'encontre de sa volonté.
 
"Alors je vais vous laisser retourner à votre chambre en attendant le dîner, n'est-ce-pas?"
 
La main se détache de la fesse, la tapote doucement, tentatrice, et elle craque, dans un sanglot honteux :
 
"Nooon..."
 
"Vous la voulez la fessée?"
 
Elle ne répond pas, pousse un gémissement sous les tapes trop amicales, frustrée, et à bout de sa résistance morale.
 
"Dites le, ma chère, et je vous la donnerai, mieux que ce que vous pouvez imaginer. Mais dites le."
 
"Je... Je la veux..."
 
"Vous voulez quoi?"
 
"Je veux...je...veux...je...la fessée... Je veux la fessée."
 
Comme c'est simple de le dire, une fois que les mots ont franchi vos lèvres... Elle le dit, le redit, encore, roule le mot dans sa bouche comme un bon vin, le laisse glisser sur sa langue :
 
"Je veux la fessée..."

Il camoufle un sourire, et la relâche, doucement. Elle titube. Il la retient, et chuchote:  
 
"Si déjà nous avons posé ce jalon là... Autant faire les choses bien, n'est-ce-pas? Ôtez votre culotte, et déposez là à vos pieds. Je fesse mieux sur un derrière uniformément dénudé."
 
Elle a un geste de recul, mais le regard de l'homme la fouille, elle se sent comme partagée, et la part d'elle qui a cessé de penser a déjà passé ses mains sous la robe, pour ôter la culotte qui coule le long de ses jambes, au sol.
 
"Avancez vers le bureau."
 
Elle fait un pas, deux, il la guide, tenant son coude entre les doigts, elle a les jambes qui tremblent, elle renâcle un peu, comme une jument rétive, il frôle sa fesse de la main, elle se cambre à nouveau, au souvenir de la chaleur, de l'excitation, elle avance encore.
 
Il se colle à son dos et guide ses mains, pour qu'elle les pose sur le bureau, qu'elle s'arc-boute contre le bois, en appui. Il appuie doucement sur sa tête, elle se penche, son fessier tendu. Il écarte ses jambes d'un geste tendre dans l'intérieur de ses cuisses, puis, après un bref instant de répit, soulève la jupe et la remonte aussi haut que possible, par dessus la taille, le dos, jusqu'aux épaules, et elle gémit, se crispe, ses mains se serrent en poings rageurs et impuissants, mais il ne lui laisse pas le loisir d'avoir la pensée de se relever, déjà les coups s'abattent sur ses fesses, réguliers, et il les commente :
 
"Vous avez des fesses faites pour ça, pour être fessées, pleines et rondes. C'est le secret d'une belle fessée, ça, enrober la fesse de la main, et la claquer doucement, puis de plus en plus fort, pour que ça cuise sans jamais brûler vraiment. Vous aurez de jolies marques rouges, peut-être un peu violettes, vous allez sentir la chaleur quelques jours, vous allez être belle, vous savez?"
 
Elle respire de plus en plus difficilement, de coup en coup, il fesse sans retenue, rapide, vif, elle ne pense pas, ne fait que ressentir, sans retenue...

Malheureusement... quoi, elle a vraiment pensé ça? Malheureusement?... C'est fini avant qu'elle ne réalise. Elle soupire carrément, de frustration, et pour un peu, en demanderait encore... Mais il s'est déjà reculé, la regarde avec un sourire franchement pervers, tandis qu'elle sort la tête d'entre ses bras et se retourne un peu.
 
"Ca ira pour aujourd'hui, il ne faut pas abuser des bonnes choses."
 
Elle se redresse, tentant de reprendre une contenance tout sauf crédible.
 
"Par contre, là, vous allez me rendre un service, ma chère."
 
Il désigne la petite table basse devant la cheminée :
 
"Asseyez vous là-dessus!"
 
"Monsieur?"
 
"On ne discute pas, plus vite!"
 
"Oui."
 
Elle s'assoit, sagement, avec une grimace : le dessus en bois vernis est froid sur ses fesses rougies, malgré le tissu de la robe.
 
Il ricane :
 
"Une vraie ingénue. Allez, cessez de jouer votre rôle de sainte-ni-touche, écartez vos cuisses et montrez moi votre chatte, ma chère, plus vite que ça. Posez les pieds sur la table, et écartez bien."
 
Elle déglutit, mais elle se sent finalement trop bien pour avoir envie de polémiquer. Elle pose ses pieds sur les cotés de la table, et écarte les jambes, son sexe s'ouvre tandis que sa jupe se retrousse sur ses cuisses.
 
Il s'est tourné, et a saisi quelque chose derrière lui, elle ne voit pas quoi... Il se retourne et elle entend un sifflement : la cravache... C'est la cravache de ce matin... Elle resserre instinctivement ses genoux, mais il l'a vue, la cravache fend l'air et gifle l'intérieur de sa cuisse, elle expulse l'air de ses poumons avec un couinement étouffé.
 
"Si j'étais vous, je me tiendras bien à la table..."
 
Ses mains sont crispées sur le rebord derrière elle, dans l'attente du second coup, dans sa tête ça tourne : "tu es folle, complètement folle, tu vas avoir mal, et tu restes là sans bouger... T'es tarée ma pauvre..."
 
Les restes de ses pensées se limite ensuite à ...en gros... "Aaaaaaaaaaaahhhhhhhhh" tandis que les coups pleuvent, assez rapprochés, sur l'intérieur et l'extérieur de ses jambes dénudées. Il ne frappe pas fort, en fait, ça cuit tout juste... Mais poussée par la peur, elle met quand même quelques instants à s'en rendre compte... Puis elle se détend, et il frappe moins vite, plus intensément, plus fort, pour faire plus mal, mais en lui laissant entre chaque coup le temps de respirer et de reprendre sa position.
 
"Vous êtes endurante. Dites moi ce que vous ressentez, là..."
 
Il s'est interrompu, et a posé le bout de la cravache, une petite languette de cuir usée, juste entre ses jambes, pile sur son mont de Vénus... Elle mord sa lèvre, gémit de peur, mais ne resserre pas les genoux pour autant... Il asticote un peu l'endroit avec son instrument, et insiste :
 
"Dites moi ce que vous ressentez..."
 
"J'ai peur... j'ai mal, et j'ai peur d'avoir mal..."
 
"Et pourquoi ne pas simplement vous lever alors?"
 
Elle le regarde, incapable de répondre, dans sa tête ça se bouscule, elle se voit faire le geste de se redresser mais rien, elle est comme tétanisée, par la trouille, et résignée. Et surtout, dans un coin de son cerveau de grande malade, une petite voix chuchote : "Tu crois que ça fait vraiment si mal que ça à cet endroit là? hein? tu crois?"
 
Elle gémit, et ouvre ses cuisses un peu plus, il lève la cravache et frappe.

Réponse? Ca fait mal... Mais c'est complètement hallucinant, elle a survécu... Et non seulement elle a survécu au premier coup, mais aussi au second, au troisième et au quatrième... Il a frappé une fois, l'a laissée absorber le coup, relevant sa cravache doucement, puis pareil avec le second, les deux suivants se sont succédé plus vite, elle n'arrive plus vraiment à respirer, elle tremble, mais elle se sent terriblement vivante, quelque chose jubile à l'intérieur d'elle et danse sur la table en hurlant : "je suis encore en vie euh! Même pas peur euh!"
 
Il ne rit pas, ne sourit pas, mais ses yeux pétillent, il semble savoir exactement ce qui se trame dans sa petite tête. Il laisse reposer la cravache sur son sexe, et doucement, fait coulisser la languette dans la fente ouverte... Elle gémit, se tend et mord sa lèvre, toute pudeur, toute douleur envolées. Il ne reste que cette jubilation intense de désir, de chaleur, elle se sent irradiée des pieds à la tête, ça pulse dans son ventre, dans ses fesses, son sexe lui fait l'impression d'une sorte de lampe à UV de chair, chauffée à blanc. Il la caresse, et constate :
 
"Vous êtes trempée comme une serpillère... Décidément, vous êtes incorrigible, ma chère."
 
Elle gémit, encore et encore, quand la languette frôle les zones les plus intimes de son corps, puis s'y arrête, pour les titiller plus franchement. Puis il éclate de rire et la cravache frappe à nouveau, taquine, sur ses cuisses, quelques coups juste effleurés comme pour entretenir la sensation de chaud.
 
"Vous allez jouir comme une chienne en chaleur sur ma table basse, ça vaut le détour! Ne bougez pas!"
 
Il se détourne pour fouiller dans son tiroir de bureau et en tirer un petit appareil photo compact. Elle a un mouvement de recul, mais la cravache se pose sur son ventre, et glisse vers son sexe dans un mouvement délicieusement lent et elle se crispe de désir mouillé.
 
"Faites vous jouir, tout de suite."
 
Elle veut protester, elle sent qu'elle n'y arrivera pas, mais bon sang, elle est dingue, elle est vraiment en train d'envisager la possibilité de se masturber, là, les cuisses ouvertes sur une table basse? Elle est encore en train de se traiter de dingue que ses doigts frottent déjà son clitoris, la cravache joue avec eux, avec ses lèvres, avec ses cuisses, le flash de l'appareil crépite et illumine sa déchéance, et là... elle doit admettre qu'elle a eu tort. Elle y arrive très bien... très très...aaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhh....

Il la laisse se rajuster, seule, dans le bureau... Sur l'étagère, l'appareil photo, allumé, invitation à espionner son contenu : elle s'en saisit, et regarde les clichés sur le petit écran... Une femme impudique, offerte, se caresse sous la pointe d'une cravache badine... Il a pris des gros plans, sur ses doigts, son sexe, les marques sur ses cuisses... Elle pose l'appareil, soulève sa jupe et observe les striures légèrement gonflées, impressionnantes, même si elle sait que ça va vite s'évanouir sur sa peau qui marque vite, mais pas en profondeur... Elle monte dans la chambre, et se dévêt, s'allonge, la tête retournée, le coeur fou, emballé... Ses doigts trouvent les cuisses et elle jouit encore, et encore, presque compulsivement.
 
Le lendemain, Jeannine vient la réveiller sans ménagement :
 
"Monsieur vous attend pour votre leçon Mademoiselle! Il va être fâché."
 
"Oh bon sang..."
 
Et dans sa tête, ça hurle : tu vas morfler ma ptite...
Par Kireseth - Publié dans : Vendre son âme au diable
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Jeudi 10 mars 4 10 /03 /Mars 18:22

Elle a beau se dépêcher, sauter le petit déjeuner, courir pour traverser le parc, quand elle arrive il est là, à l'attendre, le regard sombre, les lèvres pincées. Acide, il la tance :


"Alors, comme ça on traîne? Je n'ai pas que ça à faire de vous servir de professeur d'équitation. Apprenez la ponctualité, Mademoiselle!"


"Pardon Monsieur... Je suis désolée, je ne pensais pas dormir si tard, je suis vraiment désolée."


Elle est essoufflée, et en sueur, le cheveux en bataille, et rouge comme une pivoine, prise en faute comme une gamine. Il s'approche, la cravache à la main, elle se crispe au souvenir de la douleur et a un geste de recul, pas ça, pas maintenant, pas comme ça... Il a le sourire mauvais, et ricane.


"Vous allez payer votre paresse, ma chère. Andréas? La longe... Et sellez Falcon et Amphibia je vous prie."


"Oui Monsieur. Tout de suite!"


L'homme, bien que vouté et visiblement âgé, est rapide, et très vite, les deux chevaux sont prêts, et il tend une longue corde au patron. Ce dernier la saisit, en déroule une extrémité et s'approche d'Estelle.


"Tendez vos poignets"


Elle hésite, surprise, le temps que la demande fasse son chemin dans son cerveau... Il insiste :


"Tendez-moi vos poignets! Tout de suite!"


Elle tend timidement ses deux mains devant elle, il soupire d'énervement, saisit les deux poignets dans sa grosse main et commence à y enrouler de la corde, serré, aouch, trop serré, elle proteste. Il tire un coup sec et lui intime :


"Taisez-vous! Vous ne méritez pas mon indulgence!"


"Je n'ai rien..."


"Taisez vous j'ai dit ou je vous baillonne!"


Elle est ficelée par les poignets à une corde qu'il tire derrière lui comme la laisse d'un chien... Il s'approche de son cheval, l'étalon Falcon, et monte, avant d'entourer la corde autour du pommeau de la selle. Puis il annonce :


"En selle Andréas, nous allons à la cabane de chasse."


"Bien Monsieur."


Andréas monte la jument et ils se mettent en route, elle n'a plus qu'à suivre, et elle a beau protester, crier, hurler, rien n'y fait, elle trotte derrière les chevaux comme une bête qu'on mènerait aux champs.

Le cabanon, une simple maisonnette de rondins, se trouve à un peu plus d'un kilomètre à l'intérieure de la forêt. Elle est encore plus en sueur et débraillée une fois arrivés sur place, et ses pieds la font doucement souffrir : les bottes d'équitation ne sont visiblement pas faites pour marcher. Il démonte, et la tire derrière lui, avant de fixer la longe qui retient ses poignets à un anneau dans le mur de la cabane, comme si elle était un cheval. D'ailleurs, les chevaux subissent le même sort... Mais eux, on leur apporte à boire.

"Andréas? Allez aérer je vous prie, ça doit sentir le renfermé là-dedans..."

Elle ronchonne, et demande qu'on la détache, mais sa voix se fait fluette quand il se dresse devant elle et la saisit par les cheveux, avec un sourire mauvais :

"Vous savez pourquoi je vous ai emmenée ici? Personne ne vous entendra hurler, dans cette forêt : le domaine est privé, l'accès impossible par la route, nous serons au calme pour que votre punition soit exemplaire..."

La voix qui traîne sur le dernier mot lui fait comprendre que par exemplaire il veut bien dire douloureuse... Elle gémit, ses genoux se transforment en pudding et elle doit s'appuyer au mur pour ne pas tomber. Il la relâche, et entre dans le cabanon, elle n'ose même plus bouger.

Il en ressort, avec Andréas, quelques instants plus tard. Il tien dans la main un couteau de chasse dans son étui, un truc immense, long comme l'avant-bras, et là, elle commence à avoir réellement peur. Un gémissement enfle dans sa gorge et se transforme en cri rauque, alors qu'elle tire sur la longe à s'en faire mal.

"Nan, mais elle est pas bien cette fille..."

"Monsieur sous-estime l'effet psychologique de son couteau, je crois."

"Mais c'est pour la détacher, cette gourde!!! Je vais pas la saigner comme un sanglier, quoi..."

Vous vous êtes déjà senti complètement et profondément débile? Avec cette sueur froide qui vous court le long du dos, en même temps que la lumière se fait dans votre esprit au milieu de la brume et des gorilles? Voilà... C'est ça... Elle gémit de plus belles, de désespoir et de honte.

 

Il soupire, excédé...

"Calmez vous un peu et cesser de faire l'enfant! Vous avez quel âge? On croirait une pucelle. Je vais vous détacher et vous exposer plus avant comment je vais vous faire passer l'envie de me désobéir à l'avenir."

Elle est rouge comme une tomate, d'avoir couru derrière le cheval, d'avoir été si idiote que de prendre peur pour un rien... Elle cache comme elle peut les larmes qui lui montent aux yeux et tend ses poignets, où la corde, serrés d'avoir été tirée en tous sens, est impossible à détacher autrement qu'avec un couteau. Il glisse la lame sous les premiers tours de fibres et les coupe avec précautions, pour ne pas risquer de lui faire mal plus que de raison. La corde tombe au sol et il lui ordonne :

"Entrez dans le cabanon, nous avons à parler!"

Elle le suit, penaude, la tête basse... Elle a bien l'intention de faire amende honorable et frotte ses yeux : hors de question de pleurer : elle a fauté, il est temps de réparer. L'idée de racheter sa faute la calme, et étrangement, lui fait chaud au creux du ventre... Oh, oui, elle compte bien se montrer très repentante.

Elle déchante en voyant l'intérieur de la cabane : dans l'intérieur poussiéreux, faiblement éclairé, elle distingue, au plafond, comme aux murs, des anneaux, des chaines, et là, un crochet qui pend à une poutre, et qui porte un énorme rouleau de corde. Sur un côté, un établi, un étau, des outils, scies, pointes, couteaux... Elle sent ses jambes se dérober à nouveau, et une étrange envie d'uriner sur place... Il l'observe, et secoue la tête, dépité :

"Je suis chasseur, et il est hors de question que je laisse à Jeanine le soin de vider mes prises, ce serait ignoble dans sa belle cuisine! Je fais cela ici, ces instruments servent à apprêter les sangliers et les chevreuils..."

"Oh... Je... oui, j'imagine..."

En fait non, elle préfère ne pas imaginer, trop sanglant, trop... Eurf... elle ne va pas avoir la nausée, si?

Andréas est sorti, il s'occupe des chevaux, elle l'entend marcher dehors. Il a fermé la porte, ils sont seuls... Lui, elle, et sa cravache... 

"Vous pensez sans doute que vous vous en tirez à bon compte, pas vrai?"

"Non...non, je suis désolée, je ne voulais pas... Je vous demande pardon..."

Il rit, durement :

"Ce n'est pas ainsi qu'on demande pardon... Vous êtes tout sauf humble..."

Sa cravache s'est levée, et s'arrête sous le menton qu'elle relève, avant de glisser, le long de sa gorge, vers son chemisier :

"Ôtez moi ça, votre chemisier... Puis votre pantalon aussi... Moins vêtue, vous serez moins fière aussi."

"Monsieur? Et..."

"Andréas? Il n'entrera pas sans ma permission. Déshabillez vous!"

La cravache claque, par par plaisir, mais pour faire mal, elle couine et s'empresse de défaire les boutons de son chemisier. A sa grande confusion, il faudrait préciser qu'entre ses cuisses elle a chaud...

Bien sûr, pour ôter le pantalon, elle doit ôter les bottes... Elle se retrouve donc en sous-vêtements et en chaussettes devant lui, et serre ses bras croisés contre elle, pitoyable réflexe devant la perte de sa dignité. Il ricane, et du bout de la cravache la force à écarter les bras, loin du corps, puis à se redresse... Il caresse le bas de son dos, le cingle pour qu'elle se tende, il glisse la cravache sur les cuisses, puis entre, elle comprend sans qu'il n'ait besoin de sévir et écarte les jambes. Il hoche la tête...

"Vous finissez par comprendre... Bien, laissez moi vous exposer la règle du jeu : j'aime la chasse, et je vous donne l'occasion de réduire votre peine. Je vais...vous chasser. Vous ferez un gibier intéressant, et séduisant! Je vais vous laisser cinq minutes d'avance, puis vous je me lancerai à votre poursuite. Le temps que je mettrais à vous trouver sera inversement proportionnel au temps que vous passerez à subir votre punition. Et si vous réussissez à m'échapper plus de dix minutes, vous échapperez totalement à mes foudres. Mais sachez tout de suite cela est plus qu'improbable. Soyez contente de vous si déjà vous réussissez à n'être capturée que dans les cinq dernières minutes..."

Il regarde sa montre, et va vers la porte qu'il ouvre en grand, avant de se tourner vers elle :

"Quoi? Vous êtes encore là? Mais votre avance fond comme neige au soleil, malheureuse!!! Filez donc!"

 

Elle a du mal à percuter, comme on dit... En fait il va même devoir lui cingler les fesses de sa cravache pour qu'elle se mette à courir : elle sort de la cabane en trébuchant et s'immobilise un court instant... Par où? Se cacher, il lui faut se cacher... Elle respire mal, quel est ce jeu stupide? Elle se remet à courir, à petite foulée, son cerveau lui intime de se calmer, de respirer : c'est idiot, il suffit de refuser de jouer... De refuser de courir, de dire que... Non! Non, il fera ce qu'il adit, et s'il doit la torturer pendant 10 heures il le fera... Il en est bien capable... Alors qu'elle, elle sait qu'elle ne veut même pas risquer d'en passer par là. Elle perçoit un bruit, une sorte de hululement, un concert de plaintes, derrière elle, près du cabanon... Elle s'arrête, se retourne, Il est là qui lui fait des grands signes, et met sa main en porte-voix :

"Ooooooohé! J'ai oublié de vous dire!!! Andréas va lâcher les chiens! Il vous reste 4 minutes!!!"

Elle défaille, et se remet à courir, comme si sa vie en dépendait, le coeur au bord de l'explosion et l'estomac au bord des lèvres...

Elle oblique vers là où elle sent la forêt plus dense, pour trouver le couvert des arbres et la cachette des buissons. Les chiens, ça ne les arrêtera pas, ça elle le sait, mais au moins on ne pourra pas la suivre à cheval, et ce sera autant de temps de gagné. Elle court en zig-zag, changeant souvent de direction de façon aléatoire, elle s'en fiche de se perdre, puisqu'elle sait qu'on la retrouvera, non, ce qu'il faut c'est tenir, le plus longtemps possible.

Là, un creux, elle se laisse glisser le long de la pente, marquant son slip et sa cuisse d'une longue traînée de terre et de poussière. Pas de mal, elle continue à courir, remontant sur une autre pente, en face, la terre s'éboule sous ses pieds, tant mieux, ça rendra la piste difficile à suivre!

Elle a bien songé à grimper dans un arbre, mais ça n'empêchera personne de la trouver... Ce serait un piège... Il vaut mieux courir. Elle commence à avoir du mal à respirer sous l'effort, et ses pieds et ses mains lui font mal. Ses genoux sont écorchés en plusieurs endroits, ses bras griffés par les branches. Elle se force à traverser un fourré dense de buissons, se disant que ce qui la ralentit, ralentira aussi ses poursuivants.

Un court instant elle s'arrête, les mains sur ses jambes, pour reprendre son souffle et détendre le point de côté qu'elle sent se former dans son ventre. Au loin, le silence est parcouru de vaguelettes de hurlements, les chiens sont lâchés, et sur ses traces... Elle court, elle court...

 

Elle vient de traverser un nouveau fossé quand elle se rend compte que les chiens sont plus près : elle les entend japper et haleter, elle sentirait presque leur souffle dans son dos, sur ses jambes, elle entend leurs pattes crisser sur le sol, elle se force à ne pas se retourner pour courir le plus longtemps possible : si elle se retourne ils l'attraperont... 

Ils sont rapides, et agiles : ils se sont séparés derrière elle et se postent sur ses flancs, pour la dépasser et l'encercler... Elle voit du coin de l'oeil les ombres mouvantes se rapprocher. L'un d'entre eux court à ses côtés à présent, il la serre, l'empêche de courir comme elle le voudrait, la force à se déporter, droit vers un autre. De la bave est projetée de sa gueule, elle la sent s'accrocher en filaments et en gouttes hideuses à ses cuisses, elle tremble, sa dernière énergie épuisée, elle trébuche... C'est la fin...

Aussitôt des hululements s'élèvent, pour signifier la victoire des chiens, des truffes humides se fourrent dans les creux de son corps, elle met ses mains devant son visage pour tenter de se préserver, affolée, épuisée, non, pas la figure, pourvu qu'ils ne mordent pas, pitié...

Des nez et des gueules haletantes la fouillent et la reniflent, une langue lèche sa hanche, sa cuisse, une autre sa nuque, elle gémit, bat des bras et des jambes pour tenter de les éloigner, en vain. L'un des chiens gratte le sol devant ses yeux clos, elle l'entend, le sent, la poussière lui entre dans la bouche, elle se roule en boule, et sanglote.

Puis un sifflement retentit et on l'arrache à la meute avide, pour la serrer, une main ôte les mèches sales de ses cheveux de son visage, et la cajole, une voix murmure :

"C'est fini, ils ne vous feront rien, vous savez? Ils sont bien dressés, et pas sanguinaires du tout. Rassurez-vous, tout va bien. vous avez très bien couru! Vous êtes un crack. Vous n'avez rien de cassé hein?"

Les mains la parcourent, de long en large, mais tout vaut mieux que les chiens. Elle s'accroche à l'humanité de son sauveur comme à une bouée, et se serre convulsivement contre lui, chaque parcelle de son corps reconnaissante d'être sauvée, d'avoir échappé aux chiens. La vois rit et les mains se font plus curieuses, l'une  enserre un sein et l'autre  se glisse entre les cuisses mouillées de sueur avant de remonter dans son dos et de serrer son visage contre un torse dur.

Les doigts sur son sein le malaxent, et se saisissent du téton, elle gémit et se frotte contre l'homme, incapable de maîtriser le désir brut et sauvage, simplement ce plaisir d'être envie, et en sécurité... Ses cuisses s'ouvrent et se collent contre lui, elle a fermé les yeux et s'enfouit dans son corps suant et si humain...



"Ah, Andréas, vous êtes un chasseur imparable!!! J'ai eu beau courir et tenter de suivre les chiens, vous m'avez encore une fois devancé!"


La voix familière vient de derrière elle et la fait émerger de son brouillard de réconfort... C'est Andréas qui la tient dans ses bras et ... la tripote? Et elle se laisse faire? Elle a un mouvement de recul écoeuré, mais plaintif et tellement épuisé que même en y mettant toutes ses forces elle peut à peine bouger. Andréas répond :


"Monsieur n'a pas eu de chance : je suis passé au dessus du fossé, pas dedans, j'ai donc perdu moins de temps. Mais la petite dame nous aura fait courir! Sept minutes et quarante secondes, monsieur, presque un record! Elle est jeune et en forme, faut dire."


"Tant que ça? Ca fera donc... Mademoiselle? Vous me devrez trois heures et vingt minutes de pénitence pour vos fautes! Nous commencerons ce soir, avant le dîner, tâchez d'être prête, et à l'heure, cette fois! Et en attendant... Andréas m'a battu à la chasse, il a bien mérité sa récompense, pas vrai? Andréas? Elle est à vous, mais pensez à la ramener pour le déjeuner!"


Tandis qu'ils parlent, les mains d'Andréas se sont insinuées encore plus loin sur ses seins, dans son corps, dans sa culotte... Et elle n'arrive toujours pas à bouger... Elle laisse échapper un sanglot de répulsion, de peur, en entendant Gardolles s'éloigner, sifflant les chiens... En fin de compte, elle n'est pas en sécurité. La bête n'est juste pas la même.

Elle pleure en silence, ses larmes tracent des chemins boueux sur ses joues et Andréas l'allonge sur le sol pour les essuyer de la main. Son autre paume maltraite toujours ses seins tour à tour, ils ont jailli du soutien-gorge qui ne soutient plus grand chose. Il est à genoux sur elle, ses deux mains la palpent et l'explorent, sa respiration rauque siffle un peu.


"Z'avez pas envie hein? Y vous plaît pas le vieux Andréas, c'est d'bonne guerre... Mais je ne prends pas mes femmes, elles viennent toutes seules, rassurez-vous. Mais c'est juste que là avec l'énervement que vous m'avez mis à courir comme ça, je suis plus bon à rien au boulot alors y faut que j'me calme un peu!"


Un bruit sans équivoque lui indique qu'il a ouvert sa braguette, elle veut détourner les yeux mais elle n'arrive pas à s'en empêcher : elle le regarde, il se caresse, il bande bien sûr, et pas qu'un peu... Elle voudrait pouvoir le faire rouler sur le côté, fuir, elle se contente de l'observer, impuissante, il se fait plaisir en la pétrissant de ses doigts et en se masturbant, sur elle... Elle a un haut le coeur, mais son coeur bat et son ventre brûle d'une curiosité immonde : elle est hypnotisée par le mouvement de va et vient de la main sur le membre turgescent et violacé, elle respire au même rythme et se surprend à penser :


viens, jouis, viens, plus fort...


Mais t'es malade ma pauvre fille, ce type se branle sur toi comme si tu étais une poupée gonflable et tu voudrais l'encourager?


Ce qui doit arriver arrive, dans le crescendo de la douleur de ses seins pincés, meurtris, de son corps enserré par les cuisses dures quoi que maigres : il se tend et râle, son sperme jailli sur elle et quelque chose en elle explose d'une satisfaction primale. C'est chaud, ça coule sur son ventre et il rit :


"Vous êtes bonne pour une sacrément bonne douche! Je vais tout de même pas vous arroser au tuyau comme les canassons... Allez, debout! On va pas traîner là, l'heure du déjeuner approche et vous avez assez été en retard pour aujourd'hui."



Par Kireseth - Publié dans : Vendre son âme au diable
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Jeudi 10 mars 4 10 /03 /Mars 18:26

Elle n'a pas mangé, en rentrant : Andréas l'a emmenée sur son cheval, après qu'elle se soit rhabillée dans le cabanon, et l'a déposée devant la villa, elle est montée, a pris une douche, et s'est allongée, avant de s'endormir comme une masse, anesthésiée par le trop plein de sensations contradictoires qui l'assaillent depuis la chasse. Sa tête est pleine à exploser de sentiments dans lesquels elle n'arrive plus à faire le tri. Elle dort, comme si sa santé mentale en dépendait.

Lorsqu'elle se réveille le soleil a déjà bien décliné. Un coup d'oeil sur le réveil délicieusement désuet sur la table de nuit : il est six heures... Elle s'assoit sur le rebord du lit et se force à respirer doucement, mais la panique la submerge : ce qu'elle a vécu ce matin c'est ...trop. Trop dur, trop étrange, trop cruel, trop sale. Elle se lève et fait les cent pas, puis se saisit de sa valise dans l'armoire, et commence à la remplir de ses affaires. Pas question de reste un seconde de plus dans cet asile de fous où on la pourchasse comme une bête pour l'offrir au premier qui l'attrape, où on la bat...

Où elle a joui comme jamais avant... Où le souvenir de la chasse lui laisse les joues rouges et le souffle court... Elle a été un animal, une bête traquée et ce retour à sa nature primitive l'a bouleversée... Au point de désirer être prise comme une femelle en chaleur par le premier qui passe...

Elle se rassoit sur le lit et enfouit son visage dans ses mains, en geignant. Elle est tarée, c'est sûr...
Il ne lui laissera pas le temps de trop réfléchir : Jeanine vient toquer à la porte, et entre avec un plateau :

"Monsieur m'a dit de vous apporter à manger au plus tôt dès votre réveil afin que vous soyez prête à 19 heures. Il veut vous emmener en balade avant que la nuit ne tombe."

Elle déglutit, et ne dit rien... Jeanine regarde la valise, les affaires éparses, commence à plier un t-shirt et demande :

"Vous voulez vraiment partir Mademoiselle? Je veux dire, vous n'avez pas encore vu tout ce que la maison a à vous offrir. Vous avez tant de choses à découvrir encore... Ce serait dommage. Et puis, le jeune monsieur va être déçu de ne pas vous voir en arrivant..."

Estelle se demande à quel point Jeanine est au courant des marottes de son patron... Dans le doute elle décide de garder le silence, et hausse les épaules :

"Je ne sais pas trop... J'ai des choses à faire, je ne sais pas si j'ai le temps pour ces vacances, au fond."

"Prenez le temps de vous reposer et de penser à autre chose que le travail et les études! Vous étiez toute pâle en arrivant, vous reprenez déjà des couleurs, c'est bien non? Restez encore un peu, Monsieur saura bien vous montrer à quel point la vie ici peut être belle. Je sais que c'est important pour lui que vous vous sentiez bien. Je redescends, j'ai à faire à la cuisine, mais si vous avez besoin, sonnez."

"Merci..."

Jeanine est déjà partie. Estelle se retrouve seule et réalise qu'elle a faim : elle grignote de tout sur le plateau : des tartines, du fromage, un peu de salade, des fruits... Elle passe et repasse le film des derniers évènements dans sa tête et pèse le pour et le contre : qu'a-t-elle à perdre? Sa dignité? son intégrité? Et qu'a-t-elle à gagner? Une somme fabuleuse, et... Soyons honnêtes, une incursion dans ses fantasmes les plus inavouables et les plus étranges...

Elle en est toujours à ses cogitations quand Jeanine revient et l'invite à descendre, car Monsieur l'attend en bas dans vingt minutes. Elle s'engouffre sous la douche pour une toilette de chat et enfile un jean et un t-shirt blanc, par dessus un ensemble petit bateau, ou presque. Aucune envie de faire un quelconque effort de présentation, là.

Elle descend, le patron l'attend. Son expression est neutre, son regard la frôle à peine, presque comme si elle n'avait pas d'importance, là, tout de suite... Ce qui au fond l'arrange bien. Elle ne le regarde pas, mais le suit. Elle pensait qu'ils allaient sortir, monter en voiture, pour la "balade" mais non... Il l'emmène dans un couloir qui mène vers la cuisine, lui fait passer une porte et descendre un escalier vers la cave. C'est bien une cave : il y a des bocaux rangés sur des étagères, des sacs de farine, de riz, des ustensiles de cuisine... Une autre porte, au fond, cadenassée. Il l'ouvre, et prévient :

"Les marches sont hautes, et irrégulières, attention."

En effet, autant les premières marches en béton sont faciles à descendre, autant les suivantes... Elles sont en pierre, usées, avec ce creux caractéristique imprimé par des centaines de milliers de pieds... En bas, au bout d'une bonne vingtaine de marches, quand il allume la lumière, un plafonnier en fer forgé, ils sont dans une pièce carrée, au sol de terre battue, assez grande, aux murs couverts de casiers à bouteilles... Au centre, deux tables, et un bar avec des verres, des carafes... Le parfait nécessaire du petit oenologue amateur.

"Ma cave à vins... Je n'y emmène que les gens que j'apprécie le plus... Considérez cela comme une marque d'attention particulière. Mais ce n'est pas ici que je veux vous emmener."

Il se tourne, et entre dans l'ombre de l'escalier : sur le mur, une étagère à bouteilles en métal presque vide, il manipule un crochet sur le côté, et l'ensemble, l'étagère et le mur derrière, pivotent.

"Par ici je n'emmène que les rares personnes à qui je confie tout. Considérez cela comme la preuve de ma confiance. Et attention à la marche sur le palier."

Evidemment, elle se prend presque les pieds dans la marche, tellement elle est avide et curieuse de savoir ce qu'il y a de l'autre côté. Elle manque de trébucher, se retient au cadre de la porte, sursaute, la pierre est froide. Il soupire, imperceptiblement, frôle son coude et la soutient, l'emmène vers le centre de la pièce, le temps que ses yeux s'habituent à la lumière diffuse qui vient de trois lanternes sur les murs de pierre brute.

"Cette cave était là avant la maison... C'est en la voyant que j'ai acheté cet endroit. J'avais rêvé d'un endroit comme ça..."

En fait ça tien plus du cauchemar que du rêve, au premier abord... Du plafond, juste devant ses yeux, pendent des chaines, épaisses, lourdes, piquetées de rouille, et au bout, des menottes à rivet. Elle se tourne sur elle même et son pied butte contre une chaîne au sol, identique... Les chaines courent vers des poulies situées sur les murs, mais il y a aussi des menottes, là, une sorte de croix de bois comme un X immense, une grande armoire, un coffre, et posés contre la paroi, des barreaux de fer, plusieurs rangées de barreaux... Elle sent son coeur commencer à la lâcher... Respire, tu as décidé d'aller voir d'un peu plus près, alors respire... Pense à l'argent, ça aide... Pense qu'il ne te fera pas réellement de mal, tout ça c'est dans la tête...

"Vous avez peur, c'est évident... Asseyez vous. On va parler un peu, je vais vous dire ce que j'attends de vous et vous me direz si vous restez ou pas. La porte restera ouverte jusqu'à ce que vous décidiez... Mais... Une fois que je l'aurais fermée, quelque soit le côté de la porte où vous vous trouverez, il n'y aura plus de retour en arrière possible."

Elle hoche la tête, parler là, ce serait laisser au cri d'angoisse qui enfle sa gorge le loisir de sortir. Pas moyen...

Il lui tend une chaise, simple chaise de jardin en métal laqué noir, et s'en prend une pour lui-même.

"Asseyez-vous et écoutez-moi. Je sais... Je sais que tout ça vous fait peur et vous fait penser que vous avez mis les pieds dans un nid de guêpes. Mais je vais d'ors et déjà vous rassurer : notre marché n'est pas concerné par...ceci"

Il désigne la pièce du geste.

"Vous êtes venue pour être la compagne de mon fils pendant les vacances, c'est là notre deal. Rien de plus et rien de moins. J'attends de vous que vous soyez intéressante, gaie, et jolie, mais rien d'autre.

Ceci, c'est quelque chose que je voudrais vous offrir, moi. Parce que j'ai reconnu quelque chose chez vous qui me laisse à penser que tout cela pourrait vous apporter des sensations et des plaisirs que vous n'osez même pas imaginer. Mais je ne veux ni ne vais vous forcer la main, vous entendez? Ce n'est pas mon genre, même si j'aime obtenir ce que je désire et que parfois je sais me montrer très... persuasif.

Ceci, c'est mon jardin secret, mon espace de liberté hors de la morale, hors du temps et hors du monde. Je vous y invite, pour vous le faire découvrir, mais ce sera votre choix, Alice, de suivre le Lapin Blanc, ou non. A vous de décider. En toute sérénité. J'aimerais juste ajouter que... Je n'ai jamais montré ceci à aucune femme aussi vite qu'à vous. J'ai cette impression..."

Sa voix s'atténue, comme s'il se parlait à lui-même :

"J'ai l'impression que je vous ai attendu et que j'ai fait tout ceci pour vous et rien que pour vous, j'ai eu cette impression en vous voyant le tout premier jour."

Elle toussote, et demande, maudissant sa voix chevrotante :

"Vous allez me faire mal?"

"Oui, sans doute. Mais pas d'une façon que vous n'aimerez pas."

"C'est humiliant... et ça fait peur."

"Et ça vous déplaît?"

Il semble incertain, comme un gosse à qui on autoriserait exceptionnellement une grosse bêtise. C'est la première fois qu'elle le sent si peu sûr de lui. Elle fronce les sourcils, cherchant ses mots... Mais au fond, rien d'intelligent ne lui vient.

"Non, ça ne me déplaît pas complètement. Ca fait peur, c'est dégoûtant, mais ça me plaît, quelque part."

A-t-il soupiré? Est-ce du soulagement? Elle ne sait pas trop... Elle demande :

"Qu'est-ce-que je dois faire?"

Il ne répond pas immédiatement. Il se lève, va vers la porte, et commence à la fermer. Elle l'observe, il s'arrête, la regarde, ses yeux cherchent l'assurance qu'elle va bien rester. Elle ne bouge pas, assise sur la chaise. Il hoche la tête, et doucement, ferme le battant, avant de repousser le verrou de fer.

"Levez-vous et mettez vous nue."

Elle n'a même pas à combattre réellement le mouvement de refus et de répulsion qui lui vient. Elle le chasse du revers de la main, se lève et va poser la chaise contre le mur dans un endroit pas trop encombré de...d'engins de torture?

Elle ôte son t-shirt, son soutien-gorge, ses chaussures, puis le pantalon le slip, comme si elle était chez le médecin, elle ne pense à rien, ni pudeur ni honte, ni gêne, ni plaisir, ni excitation... Elle plie les vêtements, et les pose sur la chaise, range les chaussures dessous, et vient se mettre au milieu de la pièce dans la lumière, les bras ballants, le long du corps. Il ne dit rien, se contente de la regarder faire. 

Il la regarde, longuement. Et, alors qu'en temps normal cette attente, et ce sentiment d'être inspectée lui auraient été pénibles, elle ne pense toujours à rien. Elle a un peu froid, mais ça va.

"Je vous ai observée, ces derniers jours. Vous êtes comme un animal sauvage blessé, sans règles, sans repères, vous courez le nez au vent, sans vous soucier des conséquences, sans vous poser de questions sur votre devenir. Or je sais, je sens, que cela ne vous suffit pas. Qu'il y a au fond de vous une frustration, une insatisfaction, devant cette vie sans barrières et sans orientation.

Vous manquez d'une saine éducation. De réflexes qui vous protègeraient de vous même et chasseraient cette peur constante de mal faire."

Il s'est approché, il tien à la main un morceau de tissu noir.

"Je vais vous éduquer, vous former à être sûre de vous et de vos gestes, et de vos attitudes. Chasser la peur de mal faire, la peur de décevoir, la peur d'être incomprise, ou de ne pas comprendre ce qu'on attend de vous. Et pour cela, il va d'abord falloir que vous appreniez à e faire confiance et à m'écouter. A vraiment m'écouter."

Elle ne dit rien.

"Pour m'écouter, vous n'avez pas besoin d'y voir, m'entendre et ressentir suffira. Je vais vous bander les yeux."

Il est passé dans son dos, et passe le bandeau noir autour de son cou, le remonte sur ses yeux et le noue serré derrière sa tête. Elle ne bouge pas, mais son équilibre flanche, un court instant, il la retient d'une main légère derrière le coude, l'aide à se replacer.

"Vous ne saurez pas à l'avance ce que je vais vous faire. Vous n'avez pas d'échappatoire, pas de moyen de fuir. Il vous faudra affronter ce que vous allez subir, de gré, ou de force, de toute façon le choix ne vous appartient plus. Tendez vos mains."

Les chaines au dessus d'elle crissent et s'entrechoquent, et le métal froid vient enserrer ses poignets tendus devant elle. Puis elle l'entend marcher vers le mur, il tire, dans un cliquetis et ses bras se lèvent, sont tirés vers le haut, jusqu'à ce qu'ils soient presque tendus au dessus de sa tête. Elle est prisonnière, mais étrangement, cela ne la dérange pas. Bon, ça tire un peu sur les bras... Elle manque de souplesse.

"Ca va?"

"Oui. Je crois oui."

"Avez-vous peur?"

"Oui. Mais ça va."

"Etes vous curieuse?"

"Oui. Ca oui..."

Il marche. Elle l'entend marcher, sans arriver à bien le situer, le son rebondit sur les pierres autour d'elle, elle se prend à penser qu'il pourrait être partout en même temps... Ca c'est flippant, comme pensée... Il s'est arrêté, et quelque chose siffle... Ca ne sonne pas comme la cravache, non, ça sonne...pire? Elle serre les dents, puis se force à respirer, pour ne pas laisser la peur la gagner inutilement.

"Savez-vous ce que j'attends de vous avant tout?"

"La ponctualité?"

Elle a répondu du tac-au-tac et réalise avant même d'avoir fermé la bouche que c'est une provocation. Il ne dit rien, mais ça siffle et elle sent le coup mordre sa cuisse gauche, c'est douloureux, dur et marquant, elle crie, un cri sauvage qui la transperce, et la laisse tremblante.

"Mauvaise réponse. Qu'est-ce que j'attends de vous avant tout le reste?"

"Que je sois gentille..."

Elle se fait timide, et douce, caressante. Elle espère l'amadouer. Ca ne prend pas, vous pensez bien : le coup suivant fuse et marque sa cuisse droite.

"Que je sois sage, je dois être sage."

Il rit, elle l'entend, même s'il tente de rire sans bruit. Elle sent une main caresser son sein droit, l'englober dans une douceur chaude et ferme, et sa voix murmure :

"Oui, vous devez être sage... Mais il y a d'autres mots encore plus parlants pour ça... Allez, cherchez encore..."

"Je...dois être...o...obéissante..."

"Obéissante, oui, j'aime ce mot..."

Il tien son téton entre ses doigts, ce n'est pas directement douloureux, mais elle se sent prise dans ses doigts comme si elle était un insecte sur le point de se faire écraser. 

"Obéissante...et...docile... Répétez..."

"Je dois être obéissante et docile..."

Pendant qu'elle répète, il tortille le téton, le malaxe, le tiraille, et elle se prend à penser qu'elle ne veut pas que cela s'arrête. Elle répète encore...

"Docile et obéissante..."

Il ne dit rien pendant un moment, se contente s'occuper de son sein, et lui laissant le temps de savourer les sensations pleinement. Elle frissonne délicieusement sous les tiraillements indécents. Puis il la lâche, doucement, et elle l'entend reculer.

"Les gens confondent souvent éducation et dressage, quand on parle de chiens. Ils veulent que leur chien sache faire le beau, et s'assoir et se coucher sur commande, mais ils oublient qu'avant tout le chien doit savoir où est sa place, connaître son maître et obéir sans se poser de questions sur ce qu'on attend de lui. Un chien qui ne comprend pas ce que son maître attend de lui ne fait que ce qu'il lui plaît. Il peut même devenir agressif.

C'est pareil avec les gens... Je ne vais pas vous demander de faire des choses avant que vous n'ayez bien compris quelle est la place que je vous réserve dans notre relation. Vous avez besoin de clarté et de comprendre ce que j'attends de vous exactement.

Savez vous pourquoi je vous vouvoie, alors même que j'ai tenu votre petite chatte entre mes doigts et que je vous ai vu jouir comme une petite salope?"

Il est volontairement cru, elle le sait. Il veut la choquer, et la forcer à se réfugier dans sa pudeur, elle sent le cri qui monte mais le force à redescendre bien loin dans ses entrailles. Elle répond juste :

"Non"

Il sourit, sans doute. Elle le sait, le sent, sans le voir. Mais sa voix a une nuance satisfaite quand il explique :

"Je suis votre supérieur. Vous êtes mon inférieure. Je veux imposer cette distance entre nous, ainsi je vous vouvoie. Et vous allez me vouvoyer aussi, et m'appeler Monsieur. Si vous oubliez votre place, je vous punirai, pas par sadisme mais parce que de votre comportement et du mien dépend la hiérarchie qui crée notre relation."

"Oui..."

Le coup claque sur ses fesse, sec, moins douloureux, mais surprenant, elle geint et serre les dents, il demande, neutre :

"Oui qui?"

"Oui...Monsieur"

Elle n'arrive pas à dissimuler un soupçon de moquerie dans sa réponse, de la provocation? de la rébellion? Juste un peu de dérision? Elle se crispe avant que le coup ne la touche, mauvaise idée, ça fait encore plus mal, elle crie, et les larmes lui montent aux yeux. Il ne dit rien et attend, elle dit :

"Oui Monsieur"

Sans plus aucune nuance de doute.



Il ne rit pas, il caresse sa nuque, et sa main l'apaise, aussi sûrement que s'il avait mis du gel anesthésiant sur sa douleur. Il continue à parler :

"Je dois avoir confiance en vous, et vous devez avoir confiance en moi. Respecter la distance entre nous, les rôles de chacun, ne veut pas dire que vous serez seule face à vos affres, ni que je serais seul à prendre du plaisir. Vous n'êtes pas mon égale mais vous êtes ma moitié dans cette relation.

Pour que cette confiance se crée il faut que vous compreniez que je dois apprendre votre corps. Je vous découvre, et vous vous découvrez en même temps, puisque pour vous ceci est nouveau. 

Vous allez devoir me dire ce que vous ressentez. Et à chaque instant je dois pouvoir vous toucher et vous analyser pour savoir ce que vous ressentez. Votre corps m'appartient dorénavant. Je sais, ça fait un peu cliché mais c'est une question de confiance, et de sécurité.

Mais ça ira plus loin que votre seul corps. Vos pensées doivent m'appartenir aussi : vous devez me les dire, sans rien me cacher. Et je soupçonne que cela vous sera d'autant plus dur qu'il y a des choses que vous vous cachez à vous-même."

Elle sent des frissons remonter dans ses reins le long de son dos, chaud et froid mêlés comme la lave du volcan qui touche la mer glaciale charriant des icebergs... Elle est l'Islande...

"Je suis l'Islande..."

"Pardon?"

"J'ai chaud, et froid... Ca fait envie et peur...je suis l'Islande, le volcan et la glace..."

Sa voix tremble, elle sent les larmes couler sur ses joues, des larmes de honte et d'espoir mêlés, indistincts : elle plonge dans sa honte et en espère le salut, le plaisir, le soulagement.

"Je comprends. Ca va passer quand vous aurez fait le tri de vos sensations..."

Plus rien, silence, puis le bruit des chaines sur le sol. Il attache une cheville puis l'autre.

"Ecartez vos jambes. Je vais vous toucher dans votre intimité, et vous allez devoir m'offrir votre corps, en toute confiance, sans le garde-fou du désir. Vous connaissez ce jeu où l'on se laisse aller dans les bras d'un collègue? C'est pire. Mais bien plus efficace."

Elle ne dit rien. Elle a du mal à bouger, mais elle écarte, un peu, ses cuisses, ses pieds sont lourds, du plomb, mais pas à cause des chaines...

Il est allé au mur, il tire la chaine de son pied droit, et elle doit écarter encore, plus, ça tire entre ses cuisses... Pareil du côté gauche. Elle est écartelée, et là, il n'y a plus moyen de se protéger ou de se sentir cachée. Elle est rouge, et des larmes coulent, sans discontinuer.

"Vous avez honte, n'est-ce-pas?"

Elle a du mal à arrêter de chialer pour dire oui.

"C'est normal. Ca passera. Et vous regretterez la honte parce qu'elle accompagne la nouveauté."

Il est très près. Elle ne le voit pas mais le sent, l'entend respirer. Il y a un bruit étrange, un flocfloc ou peut-être ploc... Elle connait ce bruit mais n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Puis au moment où il la touche elle comprend : il a mis un gant en latex. La sensation sur sa cuisse est terriblement étrange : le froid du gant, le glissé de la matière artificielle, mais dessous, la nervosité de la main. 

Il caresse l'intérieur des cuisses et commente au fur et à mesure de sa progression :

"Vous allez devoir prendre plus soin de vous. Cela fait partie de vos obligations envers moi : être nette, que votre peau soit soigneusement épilée. Pas rasée, mais épilée, à la cire."

Il remonte vers son entre-jambe et s'arrête :

"Vous allez devoir me dire ce que vous ressentez, tout, exactement tout ce que vous sentez quand je vais vous toucher. Je vais vous parler, vous poser des questions, et vous toucher en même temps, je veux connaître la moindre de vos sensations."

"Oui...Monsieur."

Il glisse un doigt sur un de ses lèvres, puis l'autre, elle n'arrive pas à s'empêcher de tressauter, pas surprise, mais gênée. Il persiste et demande :

"Vous n'étiez pas si farouche, hier soir. Expliquez moi pourquoi."

"Je...ne sais pas..."

"Mauvaise réponse."

Son autre main claque sur sa cuisse, et c'est douloureux, très, elle couine. Les mots se bousculent hors de ses lèvres :

"J'étais excitée, j'avais envie, je voulais jouir!!"

"C'est là toute la différence. N'est-ce-pas? Le plaisir fait oublier la honte, et la pudeur. La barrière tombe."

"Oui... Oui..."

"La différence, c'est que votre barrière ne devra plus jamais être remontée avec moi. Vous êtes à moi, à chaque instant."

Là, elle ne répond pas, mais lâche un sanglot. Il glousse :

"Votre chatte est mouillée : l'idée de m'appartenir vous excite donc?"

Pas de réponse. Il saisit les lèvres entre ses doigts et les tord, brutalement, elle crie :

"Oui! Oui!!!"

"Je préfère ça. A présent, dites-moi si vous êtes excitée à l'idée que je mette mes doigts en vous?"

"Ouiii..." Elle pleure de honte et son ventre brûle.

"Vous êtes véritablement perverse... "

Son doigt glisse sur son clitoris, elle gémit, il s'en saisit, entre le pouce et l'index, et tire dessus, le tortille, elle couine encore, c'est douloureux, mais ça lui donne chaud, si chaud... Son bassin vibre, ondule déjà, son ventre se serre en rythme... 

Il la relâche, et elle lâche un grognement frustré. Son autre main claque, fort, sur la fesse, deux, trois fois.

"Ce n'est pas vous qui décidez. C'est moi. Vous serez frustrée, mais vous n'aurez pas le droit de vous plaindre, parce que c'est moi qui dirige. Est-ce bien compris?"

Elle renâcle presque à lâcher le :

"Oui Monsieur"

Il a reculé, elle ne le sent plus près d'elle. Elle a froid, tout d'un coup, elle se sent frustrée, volée, et un peu...énervée, oui. Il joue avec elle et ça l'énerve.


"Vous êtes en colère, pas vrai?"


"Noooon..."


Quelque chose bouge dans l'air, et s'abat sur ses fesses, elle râle.


"Mauvaise réponse. Etes-vous énervée que j'ai cessé de vous toucher?"


"Oui."


Encore un coup, puis un autre, rapprochés, elle ne reconnait pas la sensation, c'est diffus et cinglant à la fois et ça chauffe.


"Monsieur...Vous avez oublié Monsieur."


"Oui Monsieur."


Il frappe encore, elle gémit et gesticule, constatant à quel point la position et les attaches la rendent vulnérable et incapable d'échapper au cinglant objet.


"J'ai rien fait!!!"


Il n'en a cure et continue, les fesses, le haut des cuisses, encore, en rythme, elle gémit sans arrêt, et pleure. La douleur irradie dans son arrière train, dans son ventre, dans ses os, ça chauffe, ça brûle, ça remonte le long de son dos, sa peau se couvre de perles de sueur, de frissons et des tremblements, ses mains accrochent les chaines et ses pieds ripent sur le sol.


Puis c'est fini... Juste comme ça.


Il la laisse souffler et demande :


"Encore en colère?"


"Non...Si! C'est pas juste!"


Et la douleur reprend, sur l'avant de ses cuisses, puis sur son ventre, des coups à des endroits qu'elle n'osait pas imaginer. Elle geint, et supplie...


"Pitié..."


Il espace les coups, pour pouvoir expliquer :


"Vous n'avez pas compris ce que je vous ai expliqué, pas vrai? C'est moi qui décide. Pas vous. Vous n'avez donc pas à me signifier votre frustration ou votre énervement. Vous devez avoir confiance en moi et en ce que je fais. Sans remettre en question ce que je fais."

Il frappe, et visiblement c'est pour la déstabiliser. Les coups tombent là où elle ne les attend pas. Et, insidieusement, elle...se détend, cesse de lutter. Elle sanglote, mais ne cherche même plus à esquiver des coups qu'elle ne sent pas venir de toute façon. Sa tête dodeline doucement au rythme de la flagellation et sa respiration se fait plus calme, plus régulière, quoi qu'encore sifflante. Il espace les coups encore, et cesse, presque comme une musique qui s'achève decrescendo avant que le son ne meure...

"Oui, ça c'est bien... Vous avez accepté l'inévitable... "

Il s'est rapproché de nouveau et ses mains, dont une gantée, caressent sa poitrine, tendrement. Elle gémit, doucement, presque dans un état second, auquel elle a du mal à s'arracher. Il la frôle très doucement, jusqu'à ce que sa respiration redevienne normale, libre de la contrainte de la douleur. Puis les mains descendent et se posent sur le bas de son ventre cuisant.

"La douleur est une excellente façon de réaliser à quel point nous ne sommes pas grand chose. Je m'en servirai pour que vous compreniez, lorsque vous vous rebellerez, que vous rechignerez à accepter."

Un doigt ganté frôle sa vulve, elle geint, presque imperceptiblement, mais elle ne bouge pas. Elle sent le frôlement, en cercles concentriques, son désir fuse à nouveau, incroyablement puissant, alors que son corps est déjà épuisé. Elle rejette la tête en arrière et soupire, guidée par la seule sensation qui l'envahit. Il la masse, la palpe, en rond, jouant avec l'orifice suintant de son envie, pulsant de son avidité. Le doigt s'immobilise cruellement :

"Parlez moi de la chasse... Vous avez eu peur, n'est-ce-pas?"

"Oui.. très peur..."

"Vous avez été soulagée quand ça a été fini?"

"Oui..."

Au seul souvenir, elle pleure à nouveau, un soubresaut de sanglots nerveux.

"Vous étiez soulagée d'être sauvée, d'être en sécurité, qu'on retienne les chiens?"

"Oui!"

"Parlez moi d'Andréas..."

Silence... Puis elle gémit... Le doigt s'éloigne de sa vulve, elle gémit plus fort... 

"Il... Il... "

"Dites-moi..."

"Il...était gentil... il m'a parlé gentiment... Il... "

"Oui, j'ai vu. Je ne parle pas de ça... Je parle d'après...quand je suis parti et qu'il a pris sa récompense."

"Non...Non... pitié..."

Elle serre les dents, le souvenir cuit dans sa mémoire, noue ses tripes, serre son coeur, qui remonte, remonte jusqu'à ses lèvres... 

Le doigt frôle à nouveau sa vulve, et un autre son clitoris, elle n'en finit plus d'osciller entre l'horreur et le plaisir...

"Qu'a-t-il fait?"

"Il...s'est...caressé..."

Le doigt glisse, glisse, plus vite... 

"Et vous avez aimé ça, pas vrai?"

Le doigt s'insinue, une phalange, rien qu'une, elle se cabre, son corps se cabre sans qu'elle le veuille et elle crache :

"Non!"

Le doigt se retire doucement, elle gigote...


"Siii...si...J'ai..."

Va et vient, contre l'orifice, torture des sens...

"J'ai aimé..."

Il la pénètre, elle s'abandonne.

"Oui, c'est évident. Vous mouillez comme une fontaine..."

Il n'insistera pas sur le sujet Andréas. Il fait aller et venir son doigt et la sent trembler et vibrer, perdue et éperdue de sensations enivrantes, d'autant plus qu'elle ne peut pas y échapper. Il l'amène aux portes de la jouissance, sans l'autoriser à les franchir... Puis il retire son doigt, et la regarde se mordre les lèvres pour éviter de gémir de frustration.

Il défait le bandeau sur ses yeux et elle voit, par terre, devant elle, une canne en bambou et un martinet aux longues lanières fines.

"Voilà ce que vous avez supporté ce soir."

Elle ne dit rien mais l'étonnement qu'on lit sur son visage parle pour elle. Une canne... 
Il a ouvert l'armoire, puis il défait les fixations des chaînes sur le mur, elle peut enfin rapprocher ses jambes, qui tremblent de fatigue. Il fait de même avec ses bras, qu'elle peut baisser jusqu'à sa taille. Puis il vient détacher ses poignets et ses chevilles, avant de la soutenir discrètement. Il l'entraîne vers la porte ouverte de l'armoire et lui montre le miroir.

Une femme la regarde, nue, échevelée, tremblante, et couverte de la taille aux genoux de marques rouges, gonflées, blanchâtres par endroits, comme si la chair avait été comprimée... Aux poignets et aux chevilles, des marques comme des bracelets primitifs... Et ce regard, cet air hagard, et pourtant...satisfait... et étonné aussi.

"Vous avez très bien supporté l'épreuve. Pas vrai?"

"Oui... Oui Monsieur"

Il hoche la tête mais ne dit rien, son regard appréciateur en dit assez long sur la satisfaction qu'il éprouve à sa réponse.
Il l'attire à nouveau au centre de la pièce, et elle se tient là, nue et un peu perdue.

"Il vous reste une dernière leçon à apprendre pour aujourd'hui. Vous me devez des excuses pour votre manque de ponctualité, et pour votre... indiscipline, votre frivolité... Vous m'avez sous-estimé, avez cru pouvoir passer outre ma volonté. Il vous faut faire amende honorable."

Elle le regarde, espérant qu'il va lui dire comment faire... Mais non, il se contente d'attendre. Elle murmure :

"Je suis vraiment désolée Monsieur, d'avoir été en retard. Ca en se produira plus."

Il n'a pas bougé, mais un demi-sourire soulève le coin de sa bouche

"Et vous croyez vraiment que ça suffit?"

Elle hésite... Il a croisé les bras et la regarde, droit dans les yeux, elle les baisse, rouge, elle tremble de nouveau et balbutie :

"Je vous demande pardon, s'il vous plait..."

Aucune réponse. Il ne bouge pas d'un pouce...

Une atroce idée s'est formée dans son esprit, ignoble, épouvantable, contre-nature... Elle serre les dents... Non... Elle lève les yeux, le regarde, il sourit, un petit sourire, neutre, il attend... Elle sent le froid dans son ventre, la certitude, une fois encore, qu'elle n'y échappera pas... Elle glisse... ses genoux plient... Elle tombe, vacille... se retient, une main sur le sol... La tête basse, presque inaudible :

"Pardonnez moi, s'il vous plaît, Monsieur..."

"Eh bien, il vous en faut du temps, parfois..."

Il s'est approché, a posé sa main sur sa tête et dit :

"Pour cette fois, je vous pardonne. Mais ne retentez pas l'expérience trop souvent, je pourrais me lasser et cesser d'être compréhensif."

Elle esquisse un mouvement pour se redresser, mais sa main appuie sur son crâne et elle comprend qu'elle n'est pas censée se lever.
Au contraire, il pousse sa tête vers le bas, elle se courbe, sans lutter, de toute façon ce n'est pas comme si elle en avait encore la force. Il se baisse, saisit ses deux mains et tire le haut de son corps vers l'avant, avant de poser ses paumes sur le sol. Elle a les fesses en l'air, le corps prosterné sur la terre battue... Il se redresse, marche autour d'elle, et s'accroupit de nouveau derrière elle : il saisit à plaines mains ses cuisses, et les écarte, largement... Elle sent ses genoux glisser, riper sur le sol. Une de ses mains flatte sa croupe levée, fait cambrer son dos.

"Retenez bien cette posture : lorsque vous aurez à me demander de vous pardonner une faute, ou que vous souhaiterez me soumettre une demande, vous devrez prendre cette position là. Croyez-moi, ça vous sera utile."

Elle a du mal à rester en place et bouge, il claque sa fesse et insiste :

"Ne bougez pas."

Elle l'entend aller à l'armoire, et entend à nouveau comme il met un gant en latex, un nouveau...

"Je change de gants régulièrement, c'est plus hygiénique."

Elle frissonne... La position anesthésie ses muscles déjà épuisés, et elle a l'impression qu'on souffle un air glacial sur son sexe exposé... Comment peut-on se sentir encore plus nue que nue?

"Je vous ai dit que votre corps devait m'être accessible à tout moment. C'est un des autres avantages de cette position, en plus d'être délicieusement humble."

La main parcourt ses fesses, caressante. Puis elle s'insinue entre elles, dans la raie ouverte. Elle passe et repasse à sa grande honte. Puis elle se retire, et elle entend un bruit de flacon qu'on ouvre, qu'on presse... Elle gigote, une claque la rappelle à l'ordre. La main revient à la charge, très précisément entre ses fesses, vers son anus qui se rétracte. L'autre main est posée sur le bas de son dos, et appuie, fermement, elle comprend qu'elle ne doit pas bouger... Elle bloque sa respiration, halète... Le doigt, encore ce doigt, qui frôle, qui titille, puis qui s'enfonce, alors qu'elle gémit sa pudeur, sa morale, perdues, envolées... Il tourne son doigt, longuement, ce n'est pas douloureux, juste étrange et perturbant, terriblement invasif... 

Puis il se retire doucement, se relève, marche, retire son gant, elle entend la pédale d'une poubelle.

"Levez-vous et habillez-vous. Vos 3 heures et vingt minutes sont écoulées. Allez vous coucher. Dormez, tant que vous en aurez besoin. nous nous verrons demain au déjeuner."

Il sort de la pièce et elle l'entend monter les escaliers, elle se recroqueville sur elle même, en boule, et n'a pas la force de pleurer.



Par Kireseth - Publié dans : Vendre son âme au diable
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Jeudi 10 mars 4 10 /03 /Mars 18:29

Elle dormira jusqu'à près de midi. C'est Jeanine qui la réveille en ouvrant les rideaux et en lui portant un plateau repas : un brunch aux couleurs et aux odeurs variées : café, crème, jus de fruits frais, salade de pêches, céréales croustillantes, yaourt onctueux, un oeuf à la coque, du fromage de hollande en tranches fines...

"Monsieur voudrait vous voir dans son bureau à une heure, il a dit que vous saurez vous rendre disponible pour cette heure là."

Estelle rougit comme une pivoine... Le terme disponible... Ca n'a plus la même signification à présent. Elle se réfugie dans son repas en balbutiant un merci.

Jeanine s'en va, et elle pose son plateau qui ne lui a servi que de prétexte. Disponible... Elle fouille l'armoire, et réfléchit : hors de question de risquer encore une réprimande ou une punition, ses nerfs ne le supporteraient pas. Elle se saisit d'une jupe longue, en coton froissé, et d'un bustier à fines bretelles, avec une fermeture sur l'avant. Sobre, mais parfaitement adapté à sa volonté : montrer à Gardolles qu'elle avait saisi l'allusion, qu'elle n'était pas qu'une gourde stupide.

Une bonne douche, elle lave ses cheveux, s'habille, se sent bizarre sans les sous-vêtements dont elle a l'habitude. Une paire de sandales à talons mi-hauts, elle est prête. Il lui reste une demi-heure à tuer... Elle tourne en rond... Ses souvenirs l'assaillent, et le résultat ne se fait pas attendre : son ventre se serre, de désir frustré et de honte de l'éprouver... 

Elle décide de descendre dans le jardin, qui plie sous le soleil.
Elle marche dans l'herbe tondue avec une précision diabolique, à croire qu'aucun brin n'est plus haut que le suivant... Elle hume les fleurs, ici des roses, là un arbuste à papillons, et essaye de calmer les battements impatients et angoissés de son coeur. 

Il est temps de retourner vers la maison... Elle ne veut pas être en retard. Elle se retourne et laisse échapper un cri : il se tient juste là et elle ne l'a même pas entendu arriver.

"Bonjour Mademoiselle. Ne prenez pas la peine de venir à mon bureau, vous avez raison : avec le temps magnifique qu'il fait, autant en profiter. Suivez-moi et allons marcher un peu."

"Oui Monsieur."

Il tend le bras, très gentleman, et elle y pose sa main. Puis il les dirige, lentement mais sûrement, vers l'abri des arbres en lisière du parc.

"Il y a trop de soleil pour rester à y déambuler sans chapeau. Mais ici, nous aurons de l'ombre."

Ils font quelques pas encore, puis il amorce la véritable conversation :

"Je vois que vous m'avez bien compris, quand je vous ai priée de vous rendre disponible."

Elle ne répond rien mais le rouge lui monte aux joues. Bon sang mais pourquoi est-ce que le fait qu'il la veuille nue sous ses vêtements la fait mouiller?

"Arrêtons-nous quelques instants, je voudrais voir ça."

Elle déglutit, il lâche son bras et recule d'un pas, puis deux. Elle se sent godiche, des vagues d'appréhension frissonnent le long des ses membres et lui donnent la chair de poule.

Il montre son bustier :

"Ouvrez."

Ses doigts sont gourds, tremblants, elle ripe plusieurs fois, mais elle ouvre un premier bouton, puis un autre. Elle espère que ça lui suffira mais il ne dit rien, elle continue, trois... quatre... puis le dernier... Ses seins nus s'offrent et elle constate combien leurs pointes sont resserrées, piquetées de duvet dressé au garde à vous.

Il la regarde, et ordonne :

"Les mains dans le dos, la tête baissée, cambrez-vous et montrez-vous."

Elle passe ses mains dans son dos, les serre l'une contre l'autre, et baisse la tête. Il se déplace autour d'elle, inquisiteur, puis son doigt pointé comme un pistolet vient se placer entre ses omoplates et appuie, douloureusement : 

"Cambrez-vous j'ai dit. Déjà que vous n'avez pas une poitrine opulente, vous devez au moins la mettre en valeur."

Elle se cambre pour échapper au point sensible dans son dos

"Gardez cette position..."

Il continue à tourner autour d'elle, et elle le voit sortir un appareil photo de sa poche. Elle mord sa lèvre... Si seulement ces saletés n'existaient pas... Mais sa honte sera d'autant plus complète qu'il pourra lui mettre sous le nez l'image de sa dépravation. Il fait quelques clichés, puis ordonne à nouveau :

"Soulevez-votre jupe par devant, je veux voir votre sexe."

Elle commence à avoir du mal à respirer. Elle hésite, il le sent, et ne le laisse pas passer. Sa main fuse, et la gifle.

"Ne vous avisez pas de résister."

Elle a cessé de réfléchir ses mains attrapent le bas de la jupe, la remontent, la froissent dans le creux de son ventre.

"Plus haut..."

Encore quelques centimètres, son sexe glabre apparaît dans toute sa crudité.

"Veillez à rester cambrée."

Elle obtempère, et insidieusement, l'idée se forme qu'elle aimerait bien savoir à quoi elle ressemble comme ça... Il prend encore quelques photos, et ordonne encore :

"Ecartez vos cuisses"

Elle écarte les jambes, pas assez, il en veut encore, elle écarte plus, il lui demande de plier les genoux, elle se sent comme aux WC turcs, et commence à avoir du mal à garder son équilibre. Il photographie toujours, elle voit jouer le zoom sur l'objectif, et ferme les yeux, envahie d'une nausée couplée d'une vague de chaleur lascive.

"Asseyez vous par terre et écartez moi ça un peu plus, posez vos mains sur vos cuisses, et pressez les bien fort."

La posture est d'une indécence incroyable : il la force à offrir son sexe à la vue, puis à rejeter la tête en arrière pour que ses seins viennent ponctuer la scène comme des cerises sur un gâteau.

"Hum... Non, pas encore assez salope : posez vos doigts sur vos lèvres et écartez les largement..."

Elle gémit, là... Ses mains refusent de lui obéir et la sanction ne se fait pas attendre : il saisit ses cheveux, la fixe et la gifle encore, deux fois, avant de lâcher entre ses dents : 

"Vous avez sans doute besoin d'une autre séance dans la cave... Votre éducation laisse encore trop à désirer."

Elle secoue la tête et se force à contrôler ses mains pour les poser sur son sexe, et l'ouvrir, l'écarteler, et le montrer. Il recule, et continue à la prendre en photo...

 

Il semble satisfait, et lui dit : 

"A genoux. C'était correct, vous faites des progrès."

Elle se relève, se redresse, sa jupe retombe sur ses cuisses, il sourit, la pointe du doigt et insiste :

"Relevez-la, je ne vous ai pas autorisée à vous cacher."

Elle remonte la jupe, pour qu'il puisse à nouveau voir la fente sous son ventre.

"Ecartez un peu, ça fait prude, et je déteste les prudes."

Elle écarte les genoux qu'il vient heurter du bout de sa chaussure. Il laisse son regard glisser de son sexe à ses seins, et elle avale sa salive avant de faire la seule chose qu'il attend évidemment d'elle : elle creuse le dos et fait jaillir ses tétons en avant. Il hoche la tête.

"Oui, vous commencez à comprendre."

Encore des photos, encore... Puis il vient poser l'appareil dans le creux des plis de sa jupe :

"Ne bougez pas, je reviens."

Elle l'entend s'éloigner de quelques pas, trifouiller les buissons derrière elle, et il revient avec à la main des branches, garnies de larges feuilles et de noisettes pas encore mûres. Il arrache consciencieusement la parure feuillue pour ne garder que les tiges souples. Elle mordille sa lèvre, car elle se doute du dénouement de l'opération.

"Vous avez peur à nouveau, n'est-ce-pas? Pourtant vous savez que la douleur va vous vider de votre pruderie et de vos angoisses... Les femmes sont parfois très illogiques, pas vrai?"

C'est une provocation, elle se doit d'éviter à tout prix d'y répondre. Il se penche, attrape l'appareil, le remet dans sa poche, et recule un peu, serrant dans sa main son faisceau de branchages, avant d'intimer :

"Tirez votre jupe en arrière et mettez vos mains dans le dos."

Elle lisse les plis de la jupe, serre les mains, et sanglote nerveusement, sans larmes, pure boule de peur.

Il ne la frappe pas... Elle est étonnée : les branches viennent la frôler : ses seins, ses cuisses, son sexe, il passe doucement le balais sur sa peau...

Il glisse les branches sous son sein gauche, puis sous le droit, décrit un cercle autour, chaque frôlement, chaque microscopique griffure des tiges assaille son esprit... Qu'est-ce que ça ferait s'il frappait là? Et là? Et ici?
Mais il ne répond pas à ses questions : il encercle le ventre de bruissements de branchages, puis ses cuisses, et son sexe ouvert, encore et encore... Elle se tortille un peu... Mais elle est dingue ou quoi? Elle devrait être soulagée qu'il ne la fouette pas, mais elle a ce goût d'inachevé, le besoin d'en finir... Ses seins sont durs de l'attente, son ventre tordu de l'incertitude, ses cuisses humides... Soudain, alors qu'il a éloigné les branches pour doucement frôler ses tétons, alors qu'elle trépigne à l'intérieur, qu'elle fait les cents pas dans sa tête, que ça hurle : Mais frappe moi bordel, frappe!, elle se surprend à murmurer :

"Sil vous plaît Monsieur..."

"Hum?"

"S'il vous plaît... "

Les mots ne sortent pas mais ses seins se tendent, ses cuisses s'ouvrent et frémissent, sa  respiration est rapide, hachée... 

"S'il vous plaît..."

"Dites-le."

"Je voudrais... S'il-vous-plaît... Je voudrais... Faites...faites-moi mal..."

C'est un murmure, à peine un souffle, mais c'est sorti et elle sent une pierre tomber de son coeur pour aller rouler à terre. Il frôle son sein gauche, lève le bras et les branches sifflent, l'impact lui coupe le souffle, pas de douleur, mais parce que l'attente prend fin, que le puzzle se met en place, que la serrure joue enfin pour que la porte s'ouvre, elle gémit...

"Oui..."

Soyons francs, comparé à la canne de la veille, c'est presque une caresse. Ca fouette un peu, certes, mais c'est de loin moins douloureux que ce qu'elle craignait et cette constatation la galvanise, elle se sent légère et inspire à pleins poumons tandis qu'il flagelle se seins, son ventre, puis ses cuisses. Elle savoure la chaleur, la brûlure montante, progressive et diffuse, comme quand on reste trop longtemps au soleil. Elle se tend vers les branchages, et se galbe à leur rencontre, se laisse embrasser et caresser.

"Moins peur?"

Il a murmuré, elle sourit, saisie d'une étonnante extase de surprise et de soulagement. 

"C'est la peur qui fait le plus mal, au fond... Pas vrai?"

Les coups sont plus forts, plus durs, elle réalise qu'il a ôté quelques branches, il n'en reste plus que trois à son bouquet plus cuisant. Mais elle n'en a cure, elle supporte, et elle s'étonne encore de supporter si bien. Il choisit enfin la branche la plus longue, la plus fine et jette les autres...

"Vous allez avoir des marques, si je continue. Cela ne vous fait pas peur?"

Elle gigote sur ses talons, impatiente, et répond vivement :

"Non!"

Il rit :

"Espèce de perverse gourmande, insatiable salope!"

Il la frappe encore et encore, et sa peau déjà luisante et cramoisie menace d'éclater sous les coups et elle geint, ça chauffe, ça brûle, ça la dévore et elle aime ça, elle aime, elle aime, oui...Oui... Elle transpire, la sueur lui coule dans les yeux, pique sa peau à vif, perle de ses cuisses et de ses seins, elle frémit de toute sa chair.

"Cessons là, vous en réclamez trop pour votre peau fragile."

Il a jeté la branche et elle couine, frustrée. Il agrippe ses cheveux, la douleur pique ses yeux et la fait crier, cette fois la souffrance est insupportable, elle lâche dans un pleur :

"Pardon, pardon..."

"Vous vous oubliez, ma chère... "

Il la lâche et recule, elle reprend ses esprits en sortant de sa transe doucement... Il a l'air fâché, ennuyé... Et il attend.

Son attitude soudain froide et distante ne laisse aucun doute sur ce qu'il attend d'elle... Le fond de son être hurle à l'impossible, son dos se couvre de frissons dans la sueur tiède... Elle lutte contre elle-même plus que contre lui ou sa volonté : en fin de compte, c'est là l'enjeu, pas vrai? accepter de ne plus avoir de volonté propre, de ne plus avoir le droit de dire non...

Elle ferme les yeux comme si ça rendait les choses plus faciles, se penche en avant en cambrant sa croupe, et se prosterne, les mains jointes au sol, agrippant la terre comme pour se donner du courage.

"S'il vous plaît, Monsieur, pardonnez moi..."

Pas de réponse... Elle a commis l'erreur trop souvent en trop peu de temps sans doute, il veut lui donner une leçon : si demander pardon suffisait, ce serait sans doute trop simple? Elle balance, entre l'envie de tout envoyer balader, de se lever et de partir, et celle d'en avoir encore, de ne pas tarir la source du plaisir... Or si elle en veut encore, il faut qu'elle paie...

Elle s'avance, chienne repentante qui geint aux pieds de son maître et tortille son croupion en rampant... Elle murmure :

"Je vous demande pardon, s'il vous plaît... Je vous en prie... S'il vous plaît..."

Devant sa froideur, elle se fait douce comme la pâte à pain, moelleuse et suave, elle quémande, et son ventre crie sa honte dans une vague de contractions fascinantes... Il reste inflexible, elle cherche ses mots, il n'en reste plus que ceux-là :

"Je vous en supplie..."

"Vous êtes incroyable..."

Il secoue la tête.

"Pourtant vous n'êtes pas stupide, mais vous faites et refaites les mêmes erreurs, à croire que vous le faites exprès. Mais je vais vous passer l'envie de vous moquer de moi... Si la punition physique ne suffit pas à vous éduquer, passons à quelque chose de plus psychologique."

Il fouille dans sa poche, pas celle avec l'appareil, mais l'autre, et en sort un mince ruban noir... Il ordonne :

"A genoux!"

Elle se redresse, et se tient aussi conformément que possible à ce qu'il lui a montré, à genoux, les cuisses ouvertes et les reins creusés pour mettre en avant ses seins.
Il se penche vers elle et elle sent comme il trifouille ses cheveux, les repousse sur le côté, sans douceur, ça tire. Il passe le ruban autour de son cou : du cuir... Un cliquetis métallique et elle sent sa gorge serrés dans l'anneau de cuir. Encore un bruit et il recule : de sa main part une fine laisse de cuir, reliée visiblement à son collier. Elle écarquille les yeux et doit serrer les dents pour ne pas lâcher une expression outrée. Il la tance du regard, avant d'ajouter, d'une voix ferme et aux inflexions légèrement moqueuses :

"Gardez vous de faire des commentaires : les chiens mal élevés, moi je leur mets des muselières."

Elle se mord la lèvre : surtout ne rien dire...

Il commence à marcher vers la maison et elle doit le suivre, la laisse commence à tirer. Elle tente de se remettre sur ses deux pieds, mais un regard goguenard se pose sur elle :

"Vous n'imaginez pas que les chiens marchent sur deux pattes, si?"

Elle doit donc rester à quatre pattes, son bustier ouvert, ses seins pendants vers le sol, sa jupe sale et froissée se prenant dans ses genoux à chaque pas, gauche, et ridicule...

Si encore ils étaient seuls... Mais là, près du massif de roses, une silhouette courbée lui provoque des sueurs froides. Et en plus, ils se dirigent droit vers... Vers qui d'ailleurs? Elle n'a jamais vu cet homme, grand, baraqué, jeune, le torse nu, une casquette un peu de travers sur la tête, bronzé à la limite du trop cuit, l'oeil et le poil noir...

"José, vous tombez bien! Alors? les nouveaux plants de rosiers Ronsard? Ils se sont faits à leur nouvel habitat?"

"Parfaitement Monsieur. Ils sont en boutons, leurs fleurs ne vont pas tarder à éclore et ils sentent déjà comme une véritable parfumerie de luxe."

Les deux hommes rient et elle voudrait s'enfoncer sous terre... Puis Gardolles se tourne vers elle et ordonne :

"Quittez donc ces nippes ridicules, ma chienne. Vous serez plus à l'aise pour gambader."

Elle est tétanisée... Ah non hein? Pas devant l'autre là... Surtout que vu comment son jean le serre, il bande déjà comme un âne... Mais elle est dingue, de regarder par là? Oui, c'est clair, il bande et... Aïe!!!

Il vient de lui flanquer un coup de laisse sur les seins. Ca cuit, elle crie, et veut reculer, manque de s'étrangler avec le collier, il frappe de nouveau, elle roule sur elle-même, par terre.

"Vous êtes sourde ou vous avez décidé de faire votre mauvaise tête?"

Elle s'exécute, et merde pour le jardinier hein? Tout mais pas la douleur cuisante, sur les seins en plus, ça fait mal les seins, bon sang... Il la regarde, patiente jusqu'à ce qu'elle reprenne une position convenable selon lui, à genoux les jambes ouvertes. Elle se frotte les seins meurtris du haut du bras aussi discrètement que possible... 

"C'est José qui va vous faire faire votre promenade, et jouer un peu avec vous. Soyez sage ou je vous enfermerai dans la cage de la cave pour le reste de la semaine!"

Il tend la laisse au jardinier tandis qu'elle comprend à quoi servent les barreaux adossés au mur de pierre... Une cage, une vraie cage en métal, solide et... Elle se sent devenir claustrophobe rien qu'à se rappeler les barreaux. 

"Faites la jouer un peu, à la balle ou avec un bâton, et faites lui prendre son bain ensuite, dans la piscine. Si elle se montre indisciplinée ou mal élevée, elle en subira les conséquences."

"Bien Monsieur."

Le jardinier a saisi la laisse et claque des doigts. Elle le regarde avec un air surpris, mais il ne lui laisse pas le loisir de réfléchir ou d'argumenter : il tire sur la laisse et, en toussant, elle doit se rapprocher de lui, jusqu'à ses jambes et son jean tendu... 

"Au pied le chien."

Elle se retient de grogner : le patron est à portée d'oreilles, même s'il s'éloigne rapidement... Hors de question qu'elle joue au chien avec le jardinier... Dès que Gardolles a disparu dans la maison, elle se relève, ses fringues à la main. 

Vous vous doutez que la punition est vive et immédiate : le jardinier n'est pas tendre, la laisse claque au gré du hasard sur tout son corps et elle crie :

"Nan mais ça va pas? Vous êtes fou?"

"Au pied, la chienne, et ferme là. Sinon je vais te dresser à ma façon, à coups de pied au cul."

Il l'a saisie par les cheveux, et la tire vers le sol. Elle se débat, mais la laisse cingle ses cuisses et ses fesses sans relâche, et elle commence à avoir vraiment trop mal pour résister. Elle se recroqueville en chouinant.

"Tu as cru que c'était la fête? Le chat n'est pas là, les souris dansent, hum? Mal joué, ma ptite. Le patron, comparé à moi, c't'une crème. Grand seigneur, élégant et plein de maîtrise. Moi j'suis plus un énervé, alors viens pas jouer la maligne, ou tu vas y laisser de la peau d'fesses. Allez, ramène toi, on va jouer un peu, faut que tu dépenses toute cette énergie en trop là."

Il se met en marche et la tire derrière lui, elle suit comme elle peut, se laissant parfois plus traîner que guider, s'emmêlant les pieds et les mains...

Il l'emmène vers l'arrière de l'écurie, un pré bordé d'arbres... Personne à l'horizon, elle se dit qu'elle va peut-être pouvoir en profiter. Mais il ne semble pas avoir assez confiance pour relâcher la laisse... Il saisit un bâton sur le sol, le lève et dot :

"Fais la belle! Allez! Lève la patte et sois gentille. Après, tu pourras courir un peu après le bâton."

Elle secoue la tête, mal lui en prend : cette fois c'est le bâton qui la frappe, et visiblement le jardinier adore ça, vu son rire.

Elle se protège la tête avec les bras, et attend que passe l'orage, puis elle s'accroupit, les dents serrées, et redresse le haut de son corps, les mains ramenées contre son torse...

"Jappe! Et attrape le bâton!"

Elle sent qu'elle a du mal à respirer : il y a comme une pierre qui lui bloque les poumons, saleté de honte à la noix... Elle arrondit les lèvres :

"Ouaf"

Elle tend la main pour prendre l'objet dans sa main, il le retire, elle se redresse encore un peu plus, il éloigne le bâton, puis d'un geste vif, lui administre une tape sur le nez :

"Comme il faut, chienne!"

Mais bon sang quel... Elle fulmine, et sa rage la brûle en dedans... Mais elle n'a guère le choix, à moins d'avoir envie de prendre encore des coups, et l'homme a la main leste. Il frappe au hasard, pour faire mal, pas pour faire monter la pression, ou le désir. Et c'est juste douloureux. Elle en est là de ses cogitations sur la douleur, quand elle tend les lèvres et qu'elle attrape le bâton du bout des dents. Il tapote sa tête :

"Brave fifille!"

Ils recommencent l'exercice plusieurs fois. Elle doit se coucher à ses pieds, puis faire la belle, et attraper le bâton. Et on recommence. Et si ça ne va pas assez vite, l'objet cingle son dos, ou ses cuisses, un pied vient heurter douloureusement ses côtes, ou ses genoux, ou encore c'est une gifle qui s'abat sur l'arrière de sa tête. 

Il varie les exercices ensuite, s'éloigne de quelques pas, la force à le suivre, et puis, il lance le bâton, détache la laisse, et lui intime l'ordre d'aller chercher. Ca dépasse sa patience et son courage : elle s'assoit et s'y refuse.

Il s'approche, il tient la laisse en main, et elle met déjà ses mains devant son visage pour se protéger. Elle tremble en attendant le premier coup, mais... rien. Puis soudain, il éclate de rire.

"Tu as raison, chienne, c'est l'heure du bain!"

Il se penche et elle a un mouvement de recul instinctif, mais il ne fait que lui attraper un poignet, puis l'autre. D'un geste vif il enroule la laisse fine autour et fait des noeuds serrés, elle se retrouve entravée. Il la rejette sur le sol, et commence à défaire sa ceinture. Elle secoue la tête, et rampe sur le sol dans un misérable effort pour se mettre hors de portée. Bon sang, il ne va quand même pas la violer là, sur le sol, hein? Elle sanglote de trouille, et cherche à se relever, ce qui sans les mains ou presque s'avère plus difficile que ce qu'elle pensait. Il est rapide, plus rapide qu'elle : il la saisit par un pied, et elle s'écrase sur le sol, tandis qu'il se sert de la ceinture pour lui attacher ensemble les chevilles. 

"T'as tout gagné, chienne. Te voilà ficelée comme un vieux saucisson sec!"

Il se penche, tire sa tête vers le haut par les cheveux, et la soulève en passant un bras sous ses bras, autour de son torse. Il la charge sur son épaule comme un sac de terreau et en avant la musique.

Il va jusqu'à siffloter en la portant... Elle est rouge et des larmes de rage lui piquent les yeux. Elle tente de crier, de gigoter, mais il semble imperméable à son agitation. Elle le supplie de la poser, aucune réaction non plus. Il se dirige vers la maison, et la piscine, juste devant. Et c'est là qu'il la dépose par terre, avant de se pencher pour défaire la ceinture qui lie ses pieds.

"Allez, tu vas prendre un bon bain, ça va te rafraichir! Le cul, et les idées!"

Sans lui délier les mains, il la saisit, et à la une, à la deux, il la lance dans l'eau, où elle s'écrase avec un schplof retentissant, sous son rire joyeux. Les mains attachées, elle doit battre des jambes pour sortir la tête de l'eau, après un bref moment de panique le temps de distinguer le haut du bas... 

Lui, il retire tranquillement son jean, sous lequel il est...glorieusement et radicalement, nu. Il descend dans l'eau par l'escalier qui s'enfonce dans la piscine, marche par marche, mouillant tranquillement sa nuque et son dos de la main. Il la regarde gigoter, se débattre, trouver son équilibre dans l'eau, obligée de pédaler des jambes, avant qu'elle ne tente de se diriger vers le bord. Mais que nenni : deux brasses longues et athlétiques, et il est près d'elle et l'intercepte avant qu'elle ne touche terre, il l'attrape, et lui montre la fenêtre du salon :

"Hé! Tu crois que faire trempette deux minutes ça suffit? Tu vas te laver, bien partout, sale chienne... Ton maître regarde, j'ai intérêt à bien faire mon boulot."

Il s'est collé dans son dos, et la saisissant par les épaules, il l'enfonce sous l'eau, puis la ressort, plusieurs fois, elle a à peine le temps de respirer. Puis il passe un bras sous ses seins, pour lui garder la tête hors de l'eau et de l'autre main frictionne ses épaules, puis ses bras, d'abord rudement, puis plus doucement, tandis qu'elle reprend son souffle en crachotant...

"On frotte bien partout..."

Le patron est sorti et se tient sur les bords du bassin, les bras croisés. Il observe, et commente :

"Frottez bien oui, surtout entre les jambes, je trouve qu'elle sent un peu."

Elle mord ses lèvres in extremis pour ne pas riposter. José, collé dans son dos, a une trique d'enfer, pour parler poliment. Et il se fait un malin plaisir de la lui passer entre les cuisses qu'elle s'efforce de fermer, mais doit rouvrir sans arrêt afin de battre des jambes pour ne pas couler... Son bras libre descend de son bras sur son sein, et le malaxe et le frictionne, puis sur l'autre. Il frotte son ventre, et passe par ses hanches à ses fesses, la friction vigoureuse sur ses marques la fait grimacer. Elle tente de lui échapper, mais... C'est moins la poigne de fer que le regard dur de Gardolles qui l'arrêtent dans sa tentative d'évasion... 

Il ne perd pas une miette du spectacle. Et le poids de son regard la fait rougir furieusement, dissolvant sa révolte en gêne tremblante et ses jambes en gelée cotonneuse.

José a fini de martyriser ses fesses, son bras se resserre autour de ses seins, à l'étouffer, et sa main libre force le passage entre ses jambes, avant de s'y loger fermement. Elle geint, mais rien n'y fait : il frotte son sexe de sa main, enfonce son membre dur entre ses cuisses et contre ses fesses, et deux doigts repliés s'enfoncent dans son intimité.

Elle lève les yeux vers Gardolles, prête à protester : la la regarde, regarde la main de José, et sourit...

Elle fond, non, en fait elle se désagrège... Elle sent s'effriter sa volonté, sa rage, ne restent qu'une intolérable honte, et ce désir brutal qui noue ses tripes et met son ventre en feu... Ca se moque dans sa tête : Salopeuh, salopeuh! Lalalalalèreuh! José soupire lascivement dans sa nuque, et son corps se cambre pour enfoncer ses doigts, Gardolles rayonne, et une lueur sauvage danse au fond de ses prunelles. Il glousserait presque, le sale pervers! Et plus elle le regarde, et plus elle se décompose en cyprine tiède sous les doigts du jardinier. Il est collé à son dos comme une huitre sur un rocher, et mordille sa nuque, puis son oreille, et elle gémit.

Soudain, Jeanine arrive derrière Gardolles, et lui parle, Estelle n'entend pas, mais elle gigote et se débat, submergée de l'envie de se cacher sous l'eau. José la tient fermement, enserre ses jambes des siennes, et pince un téton du bout des doigts de la main qui la retient, elle râle, surprise, tandis qu'il s'attaque à son clitoris. Gardolles répond quelque chose d'inaudible à Jeanine, et se retourne vers eux :

"Nous avons de la visite, mais ne vous laissez pas distraire."

José l'enserre des deux bras, bascule sur le dos et l'entraine vers l'escalier du bord de la piscine. Arrivés au niveau des marches, il la fait rouler sur le ventre, et la recouvre, avant de la saisir par les cheveux, pour la cambrer et dégager sa poitrine, qu'il se fait un devoir de dévorer de la bouche et de triturer des doigts...

Pendant ce temps, un homme en pantalon léger et en chemise d'été tend la main à Gardolles qui l'invite à s'asseoir dans un fauteuil de jardin sur les bords du bassin, tandis que Jeanine leur apporte l'apéro.

Les deux hommes devisent : elle les voit très bien car José lui tire les cheveux de façon à lui tourner la tête pile de ce côté là. Et eux la regardent aussi, son regard croise plusieurs fois celui du nouveau venu... elle décide de les fermer, rouge comme une écrevisse.

José pèse lourd, si lourd que ses jambes s'ankylosent, et ses bras aussi, coincés sous son ventre, toujours attachés par la laisse. Il a délaissé ses seins, et son genou a écarté ses cuisses, tandis que sa main vient titiller sa vulve et la faire frémir à la fois d'horreur et de plaisir. Bon sang, elle mouille parce qu'un étranger la tripote... Bon, un étranger baraqué et bien foutu, mais quand même... Il glisse ses doigts toujours plus dans la fente et elle écarte ses cuisses de plus en plus, incapable de résister à l'appel de son désir animal. La bouche de José vient mordiller son épaule, ses doigts écartent ses lèvres et son gland vient frôler son sexe, elle gémit, et se tortille, il s'enfonce, avec un grognement bestial, elle geint de plaisir, encore et encore... Les deux hommes assis sur la terrasse parlent, et rient...

José la prend sans aucune subtilité : il s'enfonce en elle avec des ahanements dignes de Serena Williams, elle se sent clouée au sol comme un papillon dans un cadre d'exposition. Elle perd pied, submergée par l'impuissance de sa situation, elle fond en larmes alors que l'orgasme la secoue comme un tsunami les côtes de l'inde. José rit dans son dos, et se moque :

"Elle est en chaleur la chienne à son maître hein? c'est pour ça qu'elle obéit pas et n'en fait qu'à sa tête!"

Il se retire d'elle, et se lève à moitié, la tirant hors de l'eau, la laissant dégoulinante, à genoux, sur le bord de la piscine, les mains liées et les jambes cotonneuses, parcourues de vaguelettes de plaisir. Il se tient debout devant elle, et tire sa tête vers le haut par les cheveux :

"C'est une autre sorte de bâton qu'il te faut pour jouer, chienne!"

Une gifle claque sur sa joue, puis il prend son pénis dans sa main pour le coller à sa bouche. Elle ne réfléchit plus : ses lèvres s'ouvrent et il s'enfonce. Elle est partie, incapable de réagir, elle suce par réflexe, et parce qu'il la baise si profondément qu'elle ne peut pas faire autrement que suivre le mouvement si elle veut arriver un tant soit peu à respirer. La seule pensée qui la traverse c'est qu'il a le goût d'iode du maquereau cru, et que sa queue pulse comme un gros insecte... Il se courbe sur elle, l'encourageant de la voix à sucer plus fort, elle l'aspire, il commence à devenir incohérent, ses mots se bousculent, il sort de sa bouche comme un diable jaillit de sa boîte et elle voit son gland rouge et enflé devant ses yeux, juste avant que n'en jaillisse son sperme chaud, qui s'écrase sur sa figure, alors qu'il râle son plaisir, longuement.

Elle reprend doucement ses esprits, et l'air sur son corps mouillé qui la fait frissonner de froid. José a saisi une serviette et se frictionne en sifflotant et en riant, il renfile son pantalon, et lui lance le morceau de tissu éponge avec un :

"Sèche toi, chienne, et va aux pieds de ton maître, il va s'impatienter!"

Elle se frotte machinalement, sans conviction, et essaie de draper la serviette autour d'elle, mais José la lui reprend en riant, avant de lui claquer la main aux fesses :

"Allez, avance, chienne!"

Elle sursaute, hagarde, et titube. Un sifflement la fait se retourner : Gardolles la regarde et claque des doigts, elle n'a pas le choix, et se force à bouger ses pieds de plomb...

"Ernest, permettez-moi de vous présenter mon assistante, Estelle, elle m'aide dans un projet de dressage de jeunes pouliches."

"Enchanté, Mademoiselle."

Le ton est rieur, à la limite du moqueur, le regard grivois, planté sur ses seins et dérivant vers son sexe et ses fesses... Gardolles ne dit rien mais pointe du doigt le sol à ses pieds, elle s'y laisse glisser à genoux. Une tape sur la tête et il dit :

"Vous pourriez au moins saluer comme il se doit!"

Elle le regarde, interrogative, et alors, ça fait tilt... Elle écarquille les yeux, se tourne vers le visiteur, et se prosterne, les mains liées au dessus de la tête collée au sol, la croupe en l'air. Croupe que Gardolles flatte du plat de la main.

"C'est mieux! J'ai eu peur qu'Ernest ne doute de la qualité de mes assistants... Mettez vous à l'aise, ma chère et laissez donc le soleil vous sécher."

A l'aise, il en a de bonnes... Elle aimerait se recroqueviller sous le fauteuil mais il la pousse du pied, elle doit se tenir à genoux, se cambrer, elle sent la pointe de la chaussure dans son dos, jusqu'à ce que la posture convienne à l'homme... La conversation s'anime entre les deux hommes, il est question de chevaux, du prix du fourrage, de l'importation des animaux, des impôts... Un pied vient écarter ses genoux, de plus en plus largement, elle ne lutte pas, puis la main attrape ses cheveux et tire sa tête vers l'arrière, pour offrir la gorge cerclée du collier de cuir et ses seins où dégoulinent encore quelques rigoles d'eau.

Dans le bureau, il lui ordonne de se mettre au coin, sagement. Elle obéit, et l'observe tandis qu'il ouvre un placard et en sort une valisette en cuir noir. Il la pose sur la table basse, l'ouvre, mais elle a beau se tortiller, elle ne peut en apercevoir le contenu... Il farfouille à l'intérieur, puis en sort un objet qui semble tenir au creux de sa main. Il réfléchit, hoche la tête, puis se tourne vers elle :

"Tendez vos mains."

Elle étend ses paumes devant elle, et il y laisse tomber l'objet : une sorte de... poire en acier, munie à son extrémité d'une tige à l'embout large. Elle ne sait pas trop à quoi c'est censé servir, et son regard curieux ne laisse aucun doute sur ses interrogations.

"Serrez-le dans vos mains."

Elle referme ses doigts dessus, et baisse ses mains sur ses cuisses.

"Venez ici, devant la table, oui, juste là."

Elle est à genoux face à la table, qui s'étend dans toute sa longueur devant elle. Ses mains sont serrées sur l'objet entre ses doigts, qui commence tout doucement à se réchauffer.

"José a été obligé de vous attacher. Avez-vous refusé de lui obéir?"

Elle déglutit : aïe... 

"Non, Monsieur, pas directement..."

"Ne tournez pas autour du pot! Avez-vous oui ou non refusé d'obéir à José?"

"Un... un peu... Mais à peine, il avait lancé le bâton et je n'ai pas couru le chercher et..."

Une gifle sonnante la fauche au milieu de ses explications emberlificotés et hâtives.

"C'est ce que je pensais. Vous avez désobéi. J'imagine que vous comprenez bien que je ne peux vous laisser vous en tirer avec une simple réprimande..."

"Je n'ai pas fait exprès, Monsieur, s'il-vous-plaît, je voulais..."

Une seconde gifle l'interrompt :

"Taisez-vous. Comment osez-vous seulement argumenter?"

Il la saisit par les cheveux encore mouillés, la tire par dessus la table, tout son torse repose sur le verre froid, sa tête dépasse de l'autre bord et il presse son visage vers le bas. Elle lutte pour garder l'objet dans sa main serrée, et elle fait bien :

"Ne vous avisez pas de le lâcher, ma chère, j'en serais fort courroucé."

Il recule de quelques pas, et elle entend qu'il déboucle sa ceinture... Elle reconnait le bruit, et une sueur froide lui dévale le dos et plonge ses hanches et son ventre dans un étau de glace. Elle entend la ceinture coulisser dans les passants du pantalon, le cliquetis de la boucle... Puis elle saisit le mouvement d'air, et ça brûle dans son dos... Elle crie.

Il ne porte qu'un seul coup. Un seul. Mais elle a du mal à se retenir de pleurer de douleur : tout d'abord, son dos est encore sensible du traitement qu'on lui a infligé dans les jours précédents, et ensuite, il l'a réellement frappée pour qu'elle ait mal : elle est parfaitement capable de distinguer quand il veut la punir des moments où il utilise la douleur pour lui faire ressentir des sensations nouvelles ou plus intenses. Il s'est arrêté, et dit :

"Alors? qu'auriez vous dû faire quand José a lancé le bâton?"

"Aller le chercher... Monsieur..."

"En effet. A votre avis, combien de coups de ceinture méritez vous pour avoir délibérément refusé de lui obéir? Attention, réfléchissez bien à un chiffre cohérent, car s'il est trop bas, je le doublerai."

Combien? Mais...mais...rien, pas un seul. C'était un jeu débile, qui ne faisait même pas plaisir! C'était juste crétin et...Elle avait promis d'obéir. Elle a donc menti, ou tout du moins, n'a pas tenu sa promesse... Et ce, il a raison, délibérément. Elle n'a pas respecté les règles... Oui mais bon, prendre des coups de ceinture c'est tellement...humiliant!

On croirait une gamine capricieuse corrigée par son papa... 

Trois coups, pas plus. Non, ça fait pas sérieux... 5 alors? Est-ce qu'elle supporterait 5 coups? Oui, sans doute... Mais elle n'en a pas envie. Voilà. 

Mais justement, c'est bien là le problème... Elle n'a pas envie mais elle n'est pas censée avoir le choix... Et merde... C'est ça qui la fait mouiller, saloperie... Elle tortille ses hanches, espérant cacher la réaction de son entrejambe, mais faut pas rêver... Elle doit être timbrée, parce qu'elle a envie qu'on la force te de ne pas avoir la voix au chapitre. Et il sait y faire, le bougre, il sait lui rappeler son rôle dans cette farce...

10 coups... 10, c'est raisonnable... Hein? 

"Dix coups... Je dirais dix..."

"Donc, je vous en mettrai vingt. Parce que dix, c'est à peine un apéritif. Et comme vous avez oublié de m'appeler Monsieur, ce sera quarante. "

Elle va réagir, elle va s'écrier que c'est injuste, elle va...rien du tout... Elle sent la boule d'orgueil de haine, de rage, au fond de son ventre... Et décide de l'enterrer... profond...très très profond... Elle attend le coup : elle sait que la douleur va l'aider à étouffer la rancoeur... Mais...rien ne vient.

Il est allé à la fenêtre, et l'a ouverte, et elle l'entend crier :

"José? Venez là une minute je vous prie"

Ah non hein? Ah non!!! Pas ça!!! Et la boule qui commençait à désenfler reprend du poil de la bête...

Pendant qu'ils attendent José, il ne dit plus rien. Elle ferme les yeux, et le froid de la table en verre s'insinue dans ses mâchoire à travers sa joue, contrastant avec le feu brûlant de ses fesses exposées où le moindre souffle d'air semble abrasif comme une tempête de sable. Elle serre l'objet entre ses doigts, fort, comme si en si raccrochant elle pouvait être sauvée de la honte d'être à nouveau confrontée à José...et surtout à ce qu'elle a accepté que José lui fasse... Elle ne se rend même pas vraiment compte qu'elle geint comme un animal blessé au fond d'une cage, chaque fois que la ceinture cliquète entre les doigts de Gardolles qui joue avec pour tromper son attente.

On toque à la porte, elle entend Gardolles qui va ouvrir, et qui accueille José chaleureusement :

"Ah, entrez! Je voulais votre version de l'histoire et votre avis pour le dressage de cette chienne. Elle semble docile de prime abord mais on sent la bête vicieuse en elle, qu'en pensez-vous?"

"Vicieuse, ça oui Monsieur. Mais pas comme vous pensez, c'est un jeune chien fou, et en plus elle a ses chaleurs, ça les rend marteau, vous savez? Et puis, c'est surtout qu'elle a jamais été dressée avant quoi... faut pas espérer des miracles Monsieur, avec les jeunes chiens."

"Je vous trouve bien gentil moi José. Mais c'est vous le spécialiste canin... Vous préconisez quoi? J'ai bien envie de l'enfermer au chenil moi. La laisser mariner un peu, qu'elle comprenne ce qu'il se passe quand on désobéit."

"Naaan, c'est pas si grave que ça : elle ne désobéit pas par volonté de nuire, elle ne sait juste pas encore qu'il faut obéir et ce que ça signifie. Elle comprendra si vous lui serrez un peu la laisse, Monsieur. Ne lui laissez pas autant de mou, surveillez la quelques temps et ça viendra tout seul. Si vous mettez les grands moyens tout de suite elle va devenir une petite chose tout peureuse, ce serait dommage."

"José, comme d'habitude vous avez raison! Cela dit, elle mérite quand même sa punition pour vous avoir obligé à l'attacher... Combien? Elle dit 10, je dis 40..."

"Hum, si vous voulez qu'elle ait les fesses présentables demain, je dirais... 20, bien à plat de la ceinture. Pas besoin de frapper fort, elle doit avoir la peau bien sensible."

"Ca, c'est certain. Vingt alors, mais c'est bien parce que je sais que vous savez ce que vous faites... Tenez, je vous laisse faire, après tout c'est à vous qu'elle a manqué de respect."

Elle se crispe, tout au long de la conversation elle a lutté pour ne pas se relever, pour ne pas protester, son fort intérieur hurlant qu'on la transforme en chienne, en animal mal dressé, en chose... Mais savoir que c'est José qui va la punir (mais elle est folle bon sang! voilà qu'elle se met à penser comme eux! A se dire qu'elle mériterait d'être punie!) son estomac se révulse, elle sanglote, sa main crispée sur la poire métallique sursaute, et l'objet cogne le verre dans un bruit qui lui semble assourdissant. Elle halète de peur, craignant les représailles...

"Vous voyez, elle a peur Monsieur. C'est un pas important, il est bon qu'elle vous craigne, mais il faut aussi qu'elle sache que la crainte ne vaut que si elle fait des bêtises."

Gardolles rit :

"José, vous avez un don avec les animaux. Moi je suis trop sanguin, je me fâche pour un rien. Allons, punissez-la comme il se doit et ensuite je l'emmènerai promener et je la ferai manger."

José ne répond rien, mais elle entend un souffle et serre les dents quand la ceinture s'abat. Le coup n'est pas violent loin de là mais l'humiliation l'est. Elle gémit, se tord, retient son souffle, mais au troisième coup elle laisse échapper un juron, un mot enflant de son ventre à ses lèvres, vulgaire et brutal :

"Salaud"

José rit, et frappe plus fort, en commentant :

"vous avez raison, elle a un sacrément mauvais caractère! Mais une fois que ça sera sorti, ça ira mieux!"

Gardolles grommelle et fait les cent pas, tandis que José continue son office punitif.

"Elle est ordinaire, et insultante, une traînée, une bâtarde de caniveau, pas un chien de race! J'ai honte de la présenter à mes amis demain soir."

Elle sent des larmes couleur sur ses joues, et en même temps que les vannes s'ouvrent, elle vomit soudain toute la hargne accumulée, la colère, sous la forme d'un flot d'injures dont elle ignorait qu'elle les connaissait, pour certaines. Ni style ni recherche, juste de la colère et de la rage, des mots crus, tout y passe, sa mère, sa soeur, son père et sa queue, elle insulte José, insulte Gardolles, éructe sa fange et son mépris d'elle, de sa perversion, et d'eux, qui la révèlent. Salaud, enfoiré, connard, salaud...salaud... salaud...

Elle est tellement occupée à les traiter de tous les noms d'oiseaux, de poissons et de ptite bêtes à cornes qu'elle connait, qu'elle ne réalise même pas que José est arrivé au bout des vingt coups de ceinture, et qu'ils sont là à la regarder en se tenant les côtes de rire.

Ils rient à gorge déployée, les bâtards... Ils se moquent, non, ils sont hilares, incapables d'arrêter de glousser devant la dérisoire et pitoyable révolte de la petite chienne qui aboie, qui jappe comme un caniche nain vexé par le facteur.

José a le rire gras, épais, littéralement plié en deux, Gardolles, plus en retenue, a tout de même du mal à cacher une larme de fou-rire. 

"C'est toujours pareil ça, ça promet d'obéir sans savoir à quoi ça s'expose et après, ça craque, et ça vous traite de tous les noms. C'est tellement prévisible hein, Monsieur?"

"Parfaitement. Elle a été parfaite. Alors la belle, ça va mieux? Ca soulage hein?"

Leur rire l'a faite atterrir soudain, brutalement consciente de la situation et surtout de ce qu'elle a de ridicule... Quoi... elle était d'accord pour jouer le jeu, pour accepter de faire le chien, et en prime elle aimait ça, alors pourquoi éprouver de la honte comme ça? Elle sourit, la table sous elle s'est réchauffée, et l'air semble moins abrasif, plus tendre avec son postérieur en flammes. Elle esquisse un geste pour se relever puis abandonne, non, en fait elle va rester là un peu, c'est juste bon d'être là sur la table le cul à l'air et de ne plus rien éprouver... Tout ce qu'elle ressent c'est le chaud, le froid, la douleur...et dessous, son sexe qui s'est remis à couler.

Il s'est approché, remettant sa ceinture, elle l'a entendue coulisser dans les passants de son pantalon. Il couvre sa main de la sienne, et la desserre de l'objet qu'elle tient, l'étrange poire de métal, qu'elle a serré si fort qu'il est chauffé à blanc.

"Vous savez ce que c'est ça? C'est une clef..."
Elle tique un peu, curieuse, redresse sa tête...

"c'est la clef de votre dernier bastion ma chère. Vous me dites qu'on ne vous a jamais pénétrée là, ce temps est fini. Vous allez devoir vous offrir entièrement et cette clef va vous y aider"

Elle rougit, c'est instantané, impossible à réprimer, ses joues s'inondent de feu, et ses lèvres tremblent d'un frisson irrépressible. Il tend l'objet devant ses yeux et continue d'expliquer :

"On nomme cet objet bouton de rose, c'est poétique , pas vrai? Et la destinée d'un bouton de rose, c'est de s'ouvrir, d'écarter ses pétales pour révéler son coeur. C'est ce que vous allez faire, en portant ceci jusqu'à demain soir, où vous nous offrirez votre dernière virginité. allons, redressez-vous. Je vais vous emmener en promenade, ma chienne, et nous allons vous préparer à l'insertion de cette clef, il ne faudrait pas que la serrure se grippe, pas vrai?"

Il vérifie que la laisse est bien attachée au collier, tapote sa cuisse et tire sur le cuir, elle se redresse et vient contre sa jambe, obéissante, presque malgré elle. Son esprit venait à peine d'être délivré de la honte d'être un chien, qu'il l'a a nouveau rempli de doutes et de peurs, en lui annonçant qu'elle serait offerte en sacrifice, prise par cet orifice qu'elle n'utilise que contrainte et forcée par des besoins naturels. Personne ne la touche jamais là, à part elle et encore, uniquement dans le but de se nettoyer... Ses pensées roulent et tournent dans sa tête comme des toupies, et se percutent sans fin. Elle le suit quand il se met en marche, à quatre pattes, sans vraiment prêter attention à leur destination, tandis qu'il salue José au passage.
Il l'emmène à la cuisine. Grande, évidemment, et claire. Un vrai palace... Il montre le sol carrelé, un grand espace vide au centre de la pièce, et lui intime :

"Assise, bien sage!"

Elle se met à genoux, tortillant des fesses pour trouver une position qui ne frotte pas trop contre ses talons et ses mollets. Il sourit, mais n'insiste pas pour qu'elle ouvre les cuisses et se montre plus offerte. Ca ne semble pas être le moment pour ça. Il va vers un placard, et en sort un grand verre, qu'il remplit d'eau fraiche à la fontaine du frigidaire américain. Pas de glaçons, juste de l'eau. Il revient vers elle et lui tend le verre, en s'accroupissant à ses côtés. 

"Buvez, vous avez pris le soleil et vous n'avez rien bu, vous allez vous déshydrater."

Il a raison, elle a soif. Elle tend les mains vers le verre, mais il les repousse comme on fait avec les enfants en bas âge qui touchent des choses qu'ils n'ont pas le droit de toucher. Sauf qu'elle, elle comprend plus vite. Elle tend les lèvres et elle boit, à longues goulées, dans le verre qu'il tient pour elle. Elle arrive vite au bout, elle a effectivement la gorge sèche, les lèvres parcheminées, et l'eau a un goût merveilleux, le goût du plaisir et de la soif étanchée. Il la ressert une seconde fois, puis une troisième, elle boit presque tout, avant de s'arrêter, le ventre tendu, le souffle court, avec un soupir d'intense contentement. C'est fou comme tout vous parait meilleur quand vous avez eu assez mal pour arrêter de penser.

"Faim?"

Elle réalise qu'il demande si elle veut manger, et met un temps pour comprendre qu'il souhaite une réponse, habituée à ne plus rien dire et à juste encaisser. Elle secoue la tête, avant de se reprendre et de dire, dans un chuintement presque inaudible :

"Non, Monsieur, merci."

Il hoche la tête, et va laver le verre, avant de le poser sur l'égouttoir. Il se prend une pomme dans une corbeille à fruit très tendance, en métal chromé, la lave, la croque, tout en observant sa chienne, assise par terre sur ses talons, nue, et qui semble trouver ça parfaitement normal.

"Allez, venez là, on va faire un tour, vous avez besoin de souffler!"











Par Kireseth - Publié dans : Vendre son âme au diable
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Jeudi 10 mars 4 10 /03 /Mars 18:35

Ils sortent dans le jardin. Enfin, il sort et elle le suit, un peu ballonnée par toute l'eau qu'elle a bue, la marche à quatre pattes lui rendant la chose encore plus désagréable. Elle comprend pourquoi les animaux pioncent après avoir mangé, tiens... Il marche lentement, semblant s'adapter à la lenteur et à la gêne de sa propre démarche, la guidant à travers des rosiers, vers des massifs de buissons plus épais, au pied desquels poussent des fleurs variées, plus sauvages et plus folles que dans le jardin à la française devant la maison. 

Il y a là un saule pleureur... Ses branchent touchent presque le sol et forment une sorte de rideau, cachant du soleil qui décline doucement une table, en métal laqué, et une chaise assortie. Il y prend place et s'étire, avant de tirer la laisse et de la faire s'asseoir à ses pieds, prenant ses mains sur ses genoux. Il caresse un peu ses mains, son bras, lui laisse le temps de trouver une position confortable dans le gazon moussu.

"Vous avez eu tellement honte aujourd'hui, pas vrai? Vous en étiez rouge, en pleurs... Vous êtes si...prude, pour une jeune femme moderne et soit-disant libérée. C'est étonnant... Moi qui pensais que les jeunes sont bien plus libres dans leur vie sexuelle que nous l'étions au même âge... En fait, vous n'avez qu'une expérience très superficielle de ces choses."

Elle ne parle pas, mais son ton caressant la fait frissonner, et tout le flot d'émotions remonte à la surface, noyant ses yeux instantanément. Il a senti ses pleurs, et caresse ses cheveux... Il lui parle, doucement, la rassure, lui dit des mots gentils, lui parle de son plaisir, de ce qu'il a vu en elle, quand elle jouissait dans la piscine, quand José l'a inondée de son sperme, quand elle s'est offerte aux regards de l'étranger, lascive chose décorative. Elle tremble et pleure, mais la fierté et le contentement dans sa voix lui réchauffent le coeur. 

Il questionne soudain :

"Vous avez joui, dans la piscine, n'est-ce pas?"

Bien sûr qu'elle a joui, et comment... Mais le dire, ça c'est autre chose. elle répond, hochant la tête... Il insiste, lève son menton avec ses doigts, et la regarde, attendant qu'elle mette des mots sur son aveu.

"Oui... Oui, Monsieur..."

"Estelle...si cela vous a faite jouir, si vous avez aimé ça, si la nature vous a faite comme vous êtes, vous n'avez rien à vous reprocher. Au  contraire, vous avez tout à explorer! rendez-vous compte, à coté de quoi vous êtes passée, avant..."

S'en suit un chassé croisé de questions, il demande, elle répond, elle se tortille parfois un peu gênée, mais elle finit par répondre sous les assauts de sa douceur. Il demande si elle a jamais fait l'amour ailleurs que dans un lit, quels gestes elle aime, ce qu'elle n'a pas aimé, quand elle s'est ennuyée, si elle a jamais été tentée par une autre femme... De fil en aiguille elle se détend, pour parler plus librement, et sortent enfin les mots qui la libèrent, qui disent sa frustration parfois de ne pas se sentir comblée, la vague impression que ça ne pouvait pas être que ça, le sexe, qu'il devait y avoir autre chose... Il sourit, lui raconte une anecdote ou deux sur ses propres débuts, la fait rire même... Elle oublie qu'elle est nue, en laisse, aux pieds d'un homme qui la bat avec sa ceinture.

Elle oublie qu'elle aime ça.

Il commence à faire frais. Elle sent l'air du soir la frôler, s'emparer de sa peau et la couvrir de chair de poule, tirailler chacun de poils de son duvet, durcir ses tétons... Elle se serre contre lui, il la caresse, chaleur fugitive, et glousse :

"comment voulez-vous que qui que ce soit reste calme en vous regardant, vos seins sont des invitations au viol!"

Elle sourit, après la conversation qu'ils viennent d'avoir elle ne ressent plus trop de gêne à être nue contre lui. Il glisse un doigt autour d'un mamelon qui se tend, puis le pince, le tortille, elle mordille sa lèvre et s'ouvre un peu. 

"Vous êtes déjà prête à nouveau, ma chienne... Vous voulez du plaisir, encore?"

Elle doit répondre, c'est le jeu... Elle hoche la tête, dit oui monsieur bien sagement, il ordonne, elle se lève, écarte les cuisses, debout devant lui. Toujours assis, il tâte son sexe, glisse ses doigts, commente son état d'humidité pas encore satisfaisant selon lui, il la veut encore plus chaude, plus mouillée. 

"Assise sur la table, masturbez-vous. Je veux que vous soyez prête à être prise, en permanence. N'importe quand, n'importe où, si vous ne mouillez pas, je vous punirai. Vous devez vivre pour être chevauchée comme une jument de course."

Il l'aide à se hisser sur la table, elle doit relever ses cuisses, ouvrir son intimité, la fente se fait crevasse profonde, ses pieds nus agrippent le rebord, elle couine quand le métal glacé transit ses fesses, et lutte pour trouver la position qui offrira le moins de chair possible au support froid et inerte sous elle, inconsciente que justement, ce faisant, elle dévoile sa nudité encore plus, propulsant son bassin vers le ciel dans l'indécence la plus totale. Il guide ses doigts qui hésitent, avec une petite tape sur sa cuisse pour la décourager de montrer une quelconque gêne, lui rappelant que ce moment est passé, qu'elle est chienne et salope, qu'elle est sexe, stupre et luxure, elle se caresse, se frôle, il pousse sa main vers le creux, il se penche pour mordre un téton et elle se fouille, en grognant de plaisir.

Elle en veut plus, encore, son souffle s'accélère, mais il rit et retire sa main, la tape sur les doigts, tire la laisse pour qu'elle descende de la table, et revienne à ses pieds.

"J'ai dit mouillée, ma chienne, et offerte. Pas fatiguée d'avoir déjà joui!"

Elle ronchonne un peu, mais un coup de laisse sur l'épaule l'arrête net. Elle serre les cuisses, pleine d'envie, et le regarde, se demandant comment il fait pour ne pas avoir envie lui de la prendre là, sur la table... 

"Nous rentrons, il fait froid. Et nous avons encore du travail."

Il se met en route, elle suit... 

Alors qu'ils marchent, elle se tortille, son ventre tiraillé par une envie de lus en plus pressante : le désir se fait besoin et son sexe mouillé se resserre pour retenir le trop-plein de sa vessie. La marche à travers l'herbe intensifie l'envie, chaque brin qui frôle sa peau provoque des frissons irrépressibles, quand courant d'air serre son ventre, et avant qu'ils arrivent à la maison, il se retourne et la regarde d'un air un peu impatient :

"Quoi?"

Elle s'assoit et serre les jambes, une main au creux des cuisses, bien obligée de répondre, penaude :

"Je... j'aimerais aller aux toilettes s'il vous plait...Monsieur..."

Il la regarde, longuement, et un sourire se forme sur ses lèvres, un sourire méchant, moqueur...

"Non"

Il lui refait faire le tour du jardin, lentement, prenant tout son temps et riant de la voir lutter contre l'envie. Il la mène vers l'arrière d'une dépendance, cabane de jardin surdimensionnée... Une terrasse de béton, un robinet au mur, il l'attire et la plaque contre la paroi, juste à coté du tuyau d'arrosage pendu sagement. Il recule un peu et la contemple, elle frotte ses jambes l'une contre l'autre, ça devient incontrôlable. Il fait glisser la laisse contre son ventre, chatouille vicieuse et cruelle, elle gémit et se replie sur elle-même, pour échapper à l'horrible sensation que ses entrailles vont se liquéfier à ses pieds. Il se penche et détache la laisse qu'il jette dans l'herbe, puis il murmure :

"Inspection."

Elle ne peut pas retenir un "nooon" désespéré : l'effort de lever ses mains au dessus de sa tête, d'écarter les cuisses, de tendre son corps, tout ça la prive de tout rempart contre le besoin d'uriner, plus moyen de se retenir, l'envie la taraude si fort qu'elle en crierait. Il le sait, et en profite, passant et repassant sa main sur le bas de son ventre, sur son mont de vénus, il frôle et cherche à la faire céder. Elle résiste, encore, mordant sa lèvre, au bord des larmes. Il glisse un doigt dans la fente qu'elle a du mal à offrir, il ordonne :

"Ecartez vos cuisses, ma chienne, que je voie si vous êtes baisable"

Elle écarte d'un demi-millimètre, ses cuisses tremblent de l'effort de retenir sa vessie. Il enfonce ses doigts, et constate :

"Pas assez mouillée. Pourtant, vous devez toujours être mouillée, chienne, toujours être être disponible..."

Il caresse son clitoris encore gonflé après la table de jardin, d'un mouvement vif, vibrant dans tout son ventre, frôlement cruel, puis son autre main vient appuyer sur son épaule et la forcer à s'accroupir le dos plaqué au mur. Il ouvre le robinet près d'elle, le filet d'eau qui coule vient mouiller ses pieds nus, les inonde de cette fraicheur insoutenable quand on ne peut plus vraiment se retenir, elle sanglote et demande pitié, il rit. Accroupi lui aussi, à coté d'elle, il a repris son supplice de son clitoris, et son autre main s'insinue par sous ses fesses, sous sa jambe, et remonte, deux doigts s'enfoncent en elle. Il fouille, implacable, et elle est prise dans l'étau, mouillée de plaisir, crispée d'envie d'uriner, et soudain il trouve, ses doigts légèrement repliés appuient, frottent contre l'intérieur de son ventre, la vessie gonflée, il presse, va et vient, et roule ses doigts encore et encore, comme la marée qui monte, elle supplie, et pleure et se relâche, incapable d'en supporter davantage. Le flot jaillit, elle arrive presque à le retenir un instant, mais il l'en empêche, et elle doit se vider, les bras écartés paumes contre le revêtement, les cuisses ouvertes, le corps empalé sur ses doigts tortionnaires, elle pisse comme une chienne contre le mur.

Il se lave les mains sous le jet d'eau, tandis qu'elle se recroqueville comme un petit tas de linge sale, épuisée et sanglotante, le corps traversé de longs frissons incompréhensibles. Il se penche vers elle, la redresse, asperge ses jambes nues d'eau, les mains jointes en un récipient improvisé, puis il dit :

"rentrons vite vous êtes trempée, vous aller attraper la mort."

Elle le suit quand il la tire par la main, la laisse oubliée dans l'herbe, le temps du jeu est fini, elle grelotte déjà de froid, et il l'entraine de plus en plus vite, ils passent la porte de la cuisine, elle laisse des traces mouillée et sales derrière elle, elle hésite, il balaie ses scrupules, affirmant que ce n'est rien, et lui fait monter l'escalier de service, pour aller au premier.

Ils entrent dans la première des chambres, et il la pousse littéralement dans la salle de bain, la guidant dans la vaste baignoire, avant d'ouvrir l'eau et de l'en asperger.

"Pardon ma petite chienne, il fait trop froid dehors pour que je m'amuse à ces petits jeux avec vous... j'oublie parfois comme la nuit peut être fraiche même en été, quand on est épuisé."

Il la rince, puis la lave, gestes tendres et délicats, elle se laisse faire, parce qu'elle n'a plus la force de réagir et parce qu'au fond, elle aime bien, il est doux et elle sent son corps se réchauffer, et sa tension fondre sous ses doigts. Elle ne sait plus trop quoi penser de ce qu'il s'est passé dans le jardin, contre le mur. Elle n'arrive plus à penser tout court en fait... Il lui fait lever les bras, elle lève les bras, il lui fait écarter les cuisses, elle écarte les cuisses, il la savonne, elle se laisse savonner. Il la fait se mettre à quatre pattes, le cul tendu, cambrée, elle ne regimbe même plus, il laisse couler l'eau dans la raie de ses fesses et elle se laisse faire...

Il caresse la fente, doucement, et elle sent soudain que son insistance cache quelque chose...la suite de ses perversions, sans doute... Elle hésite à se rétracter, se renfermer sur lui-même comme une huître, mais elle lutte, pour ne pas bouger. Il sent qu'elle s'est crispée, un peu, et murmure :

"Détendez vous, ça ne fera pas mal, tant que vous serez détendue, et que vous me laisserez faire."

Les doigts courent dans la raie mouillée, se rapprochant de la cible de leurs attentions, son index frôle, titille, caresse, pour explorer un peu, doucement, millimètre par millimètre, l'entrée cachée. Puis le mouvement s'arrête, et elle l'entend se lever, fouiller dans un tiroir, puis dans sa veste, elle jette un coup d'oeil par dessus son épaule, il tient dans sa main l'objet en métal qu'il lui a fait tenir pendant sa correction, sa... clef...

Il s'est approché de nouveau, sa main revient caresser la raie de ses fesses et elle se surprend à penser qu'elle ne trouve pas ça totalement désagréable, en fait... la sensation est différente soudain, plus...glissante? Du gel, ça n'est pas froid, il l'a sans doute réchauffé dans le creux de sa main. Il la fouille doucement, son doigt plus hardi que jamais, plus intrusif aussi, elle gémit, et ne sait pas trop pourquoi. Puis le doigt se retire, et c'est autre chose qui prend sa place, dur, implacable, lourd, ça s'enfonce, ça va, ça vient, elle sent la main de l'homme qui se plaque sur le bas de ses reins et la fait se cambrer davantage pour mieux ouvrir ses fesses, la clef tourne dans la serrure et s'y loge. Il retire sa main. Et elle reste là, son cul tendu et plein de cette chose dure, lourde, qui l'ouvre comme une fleur.

"Vous allez le garder jusqu'à demain soir. si vous devez aller aux toilettes, vous pourrez le retirer, mais vous devrez le remettre, avec l'aide de ce gel s'il le faut. Mais je pense qu'il ne faudra pas... Vous êtes déjà bien plus ouverte... Comment vous sentez vous?"

"c'est..lourd... et large..., ça pèse dans mon ventre..."

"Oui, c'est fait pour ça, pour peser lourd et ouvrir votre ventre, pour le rendre accueillant. Brave petite chienne. A présent, vous allez manger, puis dormir. Et demain nous continueront à vous dresser, afin que dans la soirée vous soyez prête à amuser mes invités de vos tours."

Réveil, il fait plein jour, elle regarde la montre : presque onze heures... Panique, elle se lève, sens son ventre tiraillé vers le bas, une bouffée d'émotion brute, animale, la saisit, elle va aux toilettes, retire l'objet pour le regarder en douce, le laver, elle le replace, se tortille devant la glace pour tenter de l'apercevoir, est-ce que ça se voit, déjà? Elle se douche, s'habille... Pour la leçon d'équitation, ce sera trop tard, elle serre les dents, elle sera punie, elle sent un autre poids dans son estomac, la peur...


Jeannine est là, dans la salle à manger, et la salue avec chaleur


"Aah, vous avez l'air reposée, enfin. Mr Gardolles a demandé qu'on vous laisse dormir, il vous trouvait la mine fatiguée. La coiffeuse passera à 14h, vous avez le temps de prendre un brunch et de trainer un peu au bord de la piscine, ou de vous détendre en lisant, la bibliothèque est ouverte aux visiteurs et je vous la recommande chaudement."


Soupir discret de soulagement... Elle n'était pas fatiguée la veille, mais épuisée, tant physiquement que mentalement. A bout, vidée, comme un poisson mort...


Elle mange, peu, les pensées recommencent à tourner et tourner dans sa tête, elle se traite de folle, de perverse, de tous les noms, se promet de partir au plus vite, ne bouge bien sûr pas... Pourtant la porte n'est pas fermée, mais... Mais elle est curieuse, elle veut savoir ce que ça fera d'être montrée, exposée, d'être prise peut-être, devant des gens qu'elle ne connait pas. Exhibition? Perversion? Maladie? Elle se tient la tête et soupire encore... Elle se lève, va à la bibliothèque, y fait les cent pas... Des livres, sur trois murs sur les quatre... De tous, des grands classiques, mais aussi des policiers, de la science-fiction, quelques essais politiques, des mémoires de grands hommes... et devant le quatrième mur, une armoire, lourde, massive, sombre, la clef sur la porte.


Elle tourne la clef, et ouvre. Dedans, des livres, encore. Un bref survol des titres ne laisse aucun doute. Au milieu, presque mis là exprès, le Marquis de Sade... Elle a beau être prude, ça enne en a déjà entendu parler... Léopold de Sacher-Masoch... connait pas... Histoires d'O... tiens, c'est qui cette Pauline Réage? C'était un bouquin avant d'être un film cochon? D'autres noms, d'autres titres, coquins, ou passe-partout... Mais c'est sûr qu'ils ne sont pas là juste pour décorer... Elle feuillette un étrange "Manuel de civilité pour les petites filles à l'usage des maisons d'éducation" et pouffe de rire en voyant détournées les règles de morale que lui enseignait sa grand-mère... C'est...c'est...ignoble et...truculent!


On tousse derrière elle, elle en lâcherait presque le livre de frayeur. C'est Gardolles, bien sûr, et il semble bien s'amuser à la voir fureter dans sa bibliothèque privée.


"Pardon Monsieur, je..."


Il l'interrompt d'un geste, sourit, et réplique :


"J'ai laissé la clef sur la porte, ce n'est pas pour rien. J'espérais que vous iriez voir. Qu'avez-vous là? Ah, Pierre Louys! Une satyre incroyablement drôle, pas vrai? Bien sûr rien n'est à prendre au pied de la lettre mais j'aime sa façon de perverse de détourner le puritanisme de son époque. Après ça, on ne lit plus la Comtesse de Ségur du même oeil, croyez-moi."


"Je n'ai fait que feuilleter, mais oui, c'est... osé, mais drôle."


"Osé? C'est vulgaire, pervers et totalement provocateur, n'ayez pas peur des mots!"


Elle hoche la tête, et sourit à son tour.


"Vous serez une parfaite petite fille ce soir. Même si votre éducation est loin d'être terminée, vous avez déjà beaucoup appris, assez pour sortir dans le monde, et présenter vos respects comme il se doit à mes invités."


Elle rougit, et baisse la tête.


"Vous rougissez. Vous avez donc encore honte d'éprouver du plaisir à être mon jouet?"


"Un peu Monsieur. Devant les autres surtout..."


"Les autres... Mais qu'importent les autres, c'est moi que vous amusez, et à qui vous plaisez. J'ai un joli jouet je veux le montrer, crâner avec et le prêter à mes meilleurs camarades pour qu'ils me l'envient! Vous voyez? Je ne suis qu'un petit garçon qui joue avec sa toute nouvelle voiture de course."


Une voiture de course? Elle se sent des ailes là... Elle se verrait plus comme un tracteur poussif, pour le coup mais il a les yeux qui rient et sa main caresse sa nuque, son regard possessif la liquéfie sur place.


"Votre coiffeuse va venir vous aider à vous apprêter. J'aimerais que vous ayez des cheveux bien bouclés ce soir, j'aime les boucles. Je vous retrouverai à 18 heures dans votre chambre, pour vous donner mes dernières instructions. D'ici là, reposez-vous, prenez le temps de souffler, et de vous préparer. C'est un grand soir."


Euh... Là c'est bon, elle a le trac... Elle sent son estomac se révulser et son regard trahit sans doute sa peur. Elle sent la main se resserrer sur sa nuque, remonter, tirer les cheveux en arrière, la forcer à relever la tête, à se dresser bien droite, le regard se fait dur, inflexible :


"Qui décide?"


"Vous Monsieur"


"Que devez vous faire?"


"Obéir Monsieur"


"A genoux."


Elle s'exécute, et il tire ses bras dans son dos, elle joint les mains au dessus de ses fesses.


"Soyez ma chienne, tout de suite!"


Elle écarte les cuisses, dresse ses seins, et cambre ses reins, ses mains viennent sur ses jambes et remontent la jupe légère très haut pour exposer son sexe nu, elle déglutit... Bon sang... Elle mouille... Son regard se perd, tant cette conclusion la prend par surprise : elle mouille... déjà... C'est donc si facile?


"C'est mieux. Rappelez vous ça, ce soir : la seule chose qui compte c'est ce que moi je vais exiger de vous. Le reste ne vous concerne pas."


"Oui Monsieur."


Etrangement, ça la rassure. Il passe sa main sur ses cheveux, et sort de la pièce, elle reste là, chienne ouverte à tous les vents, jusqu'à ce que le bruit de ses pas faiblisse dans le couloir.

Elle tente de se redonner contenance en restant un peu à lire dans la bibliothèque jusqu'à ce que Jeannine vienne la chercher en lui annonçant la coiffeuse. Elle la suit jusque dans sa chambre, où la femme a déjà installé son matériel. Rien de bien spécial, excepté que la femme n'est pas seulement coiffeuse mais aussi esthéticienne, et qu'elle ne vient pas s'occuper de ses cheveux mais de tout le reste également...

Elle se retrouve donc encore nue, ça devient une habitude, à la limite pourquoi se donner la peine de s'habiller? La femme rouspète, la tance : il ne faut pas se raser, sinon il faut attendre la repousse pour se faire épiler... Bon, elle va tenter de réparer un peu les dégâts à la pince à épiler, puis elle ôte les germes des poils trop courts non pas au rasoir mais à la crème dépilatoire (ça laissera votre peau plus douce, si si.)

Tout y passe, y compris la raie de ses fesses, la femme ne lui laisse même pas le loisir d'éprouver de la gêne et la fait se retourner, avant de claquer sa fesse et de lui dire de se tenir tranquille, ça fera pas mal... Chef...oui chef...

Enfin, elle l'emmène à la salle de bain, lui lave les cheveux, la fait s'asseoir, les sèche et les frise à l'aide d'un fer, patiemment, jusqu'à obtenir de longues boucles épaisses et régulières.

"Et la touche finale..."

Elle fouille dans son sac et en sort un jeu de bandeaux brodés de perles fines, tout neufs, dans leur emballage d'origine. C'est là que la porte s'ouvre, et qu'entre Gardolles.

Elle sourit, le salue comme s'ils se connaissaient bien.

Il échange quelques mots avec elle, puis montre les petits étuis de plastique :

"Le blanc."

Ce sera donc le blanc... La coiffeuse tire en arrière les boucles et les entoure du bandeau qu'elle fixe à l'aide de fines pinces, avant de montrer le résultat à Estelle. Gardolles commente :

"C'est bien, on voit bien son cou et sa nuque."

La coiffeuse s'en va, et Gardolles reste. Il l'observe, et elle n'ose plus bouger... Puis il tend sa main et elle la prend et se lève, quand il l'entraîne. Vers la salle de bain.

Il lui fait signe de monter dans la baignoire... elle s'exécute, fronçant tout de même un sourcil... La mouiller, ça serait idiot, après s'être faite coiffer. 

Il la fait se retourner, elle lui tourne le dos, fait face au mur carrelé. Elle le voit du coin de l'oeil prendre la pomme de douche, l'entend mettre l'eau en marche, doucement, sur ses pieds elle sent de l'eau d'abord froide, puis chaude, puis tiède. 

"Accroupie"

Elle obéit, oscillant entre curiosité et crainte sourde. 

"Les mains sur le mur, pas bouger"

Elle est accroupie, les mains plaquées bien haut sur les carreaux. Il fait couler de l'eau sur le bas de son dos, c'est tiède, elle se tend vers lui. Il glisse sa main sous l'eau, sur elle, et frotte la raie ouverte, elle sourit et s'offre, moins craintive, fière de lui montrer son cul où reposent les ordres qu'il lui a donnés la veille, durs et lourds. Il prend l'objet entre ses doigts et le tourne, doucement. Puis il le retire. Elle tend son cul et soupire lorsque l'objet ressort d'elle avec un plop, un peu douloureux, tant son corps s'était habitué à l'avoir en lui. Il continue à la caresser, à la fouiller, et elle mordille sa lèvre, consternée de constater qu'elle en redemande... L'eau coule, chaude, plaisante, délassante... Les doigts explorent et fouillent... Il dirige le jet d'eau pile sur son anus encore bien ouvert... Il insiste, et l'eau la pénètre. Elle sursaute, se cabre un peu, il ne lui laisse pas le loisir de s'échapper, attrapant la nuque d'une main, poigne ferme, mots durs :

"Ecartez votre cul que je vous lave, vous devez être propre pour mes invités! On ne montre pas sa chienne avec un cul sale!"

L'eau la remplit, de chaleur et de dégoût... Combien, un verre? deux? Elle renâcle, il gifle sa fesse, l'eau gicle, il retire la douche, et recule le jet.

"Allez vous vider!"

Il montre les toilettes à côté de la baignoire, elle gémit une dénégation, il la gifle encore

Elle se lève, il la soutient pour qu'elle ne glisse pas, son ventre est tendu, ça pousse vers le bas, elle ne pourra pas se retenir très longtemps, elle le sent, elle sent ses sphincter trembler, elle a tout juste le temps de s'asseoir avant qu'une douleur pousse l'eau dans la cuvette, dans un bruit qui lui semble atrocement cru et vulgaire. Elle pleure.

"Revenez là, et finissons en!"

Elle revient après s'être essuyée. elle essaye de ne pas le regarder, de faire abstraction de sa présence, mais c'est trop dur, elle ne veut pas y retourner, ses pieds sont de plomb et refuse qu'elle remonte dans la baignoire, elle secoue la tête.

Il pose la douche, et coupe l'eau, il s'approche d'elle, et la regarde. Elle a baissé les yeux, baissé la tête, se recroqueville... Il tend la main pour soulever son menton, pour la forcer à remonter ses yeux vers lui, elle tergiverse, il insiste... Elle mord sa lèvre et n'arrive pas à retenir un sanglot, il la regarde, elle le regarde sans vraiment le voir. 

Il la gifle. Un gifle brutale, qui claque, sa tête part sur le coté et elle crie, surprise, douleur et rage. Il l'attrape par la nuque, la hisse et elle doit se mettre sur la pointe des pieds pour garder l'équilibre. 

"Je dois recommencer?"

Elle ne répond pas, le ventre tordu de sentiments contradictoires. Il relâche sa main sur sa nuque, lui laissant une seconde pour souffler, puis à nouveau, la gifle. Elle crie, moins fort, tient sa joue, cette fois il ne l'attrape pas... elle devra reprendre elle-même la position, debout, devant lui, droite... 

"Encore?"

"Non...Non... "

Il lève la main, elle se renferme, lève les bras comme pour se protéger, et supplie :

"non, s'il vous plaît, Monsieur"

"Vous me devrez une punition pour cela, Estelle."

Il lui a donné son prénom, rompant le jeu... Il est fâché... Elle réalise combien le jeu lui tient à coeur à présent qu'il l'arrête. Elle balbutie :

"Pardon Monsieur, je suis désolée, je ... Je ne savais pas... je ne voulais pas..."

Il montre la baignoire, et elle y retourne, et serre les dents.

Elle n'ose plus broncher, anesthésiée par.. par quoi? La peur de la gifle? Non, en fait ça n'a pas fait si mal... Le mépris... Oui, c'est ça plutôt, le mépris dans sa voix, dans son regard, la peur de perdre ce qu'il lui a accordé, de perdre cette fragile relation qu'il lui a imposée et qu'il peut lui retirer dans l'heure s'il le veut.

Alors elle se laisse laver, vider, encore, se laisse palper, puis sécher, guider vers la chambre.

Il cherche dans l'armoire et en sort une boite en carton rose, et brillante... Dedans, un froufrou de tissu crème, de dentelle, un serre-taille. Il le pose sur le lit, l'étale, ajoute une paire de bas blancs, et une paire d'escarpins blancs eux aussi, simples et sobres. Une tenue de débutante... 

Elle hésite, et frôle le tissu chatoyant, la dentelle mousseuse... 

"Vous serez belle."

Elle lève un regard un peu perturbé vers lui. Il a retrouvé cet éclair de fierté, la regarde à nouveau avec cet éclat qu'il lui réserve à elle seule. 

Il va l'aider à enfiler sa tenue de gala, pièce par pièce, comme on habille une poupée. Elle est manipulée, serrée dans le carcan de satin, gainée, tout son corps pris dans les limites fragiles mais si présentes de ces vêtements tout sauf naturels... Tout la serre... Tout la contrôle... Elle ne peut même plus vraiment respirer naturellement.

Il ouvre l'armoire en grand et révèle un grand miroir. Elle y découvre une étrange pin-up, comme si une elle était une danseuse du Lido qui se marierait en tenue de scène, seins nus... L'idée la fait glousser.

"Tendez vos mains"

Elle tend ses mains devant elle, et il passe à ses poignets des bracelets de cuir blanc, équipés chacun d'un anneau. Puis il met un genou en terre et passe les mêmes bracelets à ses chevilles. Enfin, il entoure son cou d'un collier, assorti aux bracelets, un anneau devant, un autre sur la nuque.

"Voilà, vous êtes parée, comme pour un concours canin"

Elle aimerait pouvoir répondre, vexée d'être encore rabaissée au rang d'animal alors que justement elle se sent plus jolie que jamais. Elle voudrait bouder, d'ailleurs elle avance une moue, sa lèvre trahissant son déplaisir. Il en profite et s'engouffre dans la faille :

"A genoux, tendez votre cul, ma chienne!"

Elle ne rouspète pas, et se prosterne, l'arrière-train levé vers lui. Il la caresse, insistant, puis claque sa main, une fois, deux fois, plus, sans forcer, juste pour lui rappeler ce qu'elle mérite... Ce qu'elle aime, bon sang, elle aime, et elle gémit déjà... Il fourre sa main dans sa fente ouverte, elle se frotte contre ses doigts. 

Il se lève et la laisse frustrée. Finalement, les gifles c'est moins dur à supporter que ça... 

Il fouille dans l'armoire, dans un tiroir. Il revient, se penche à nouveau sur son postérieur qui sera décidément la star de la soirée, et la palpe, avant d'un mettre un doigt moins caressant que pénétrant et possessif. Enfin, elle sent de nouveau le métal, froid cette fois, et se dit : "encore?"

Il recule.

"Voilà, là, c'est mieux!"

Il tapote sa cuisse, elle se redresse et s'approche, puis se fige... elle vient...de tinter? Elle bouge, et encore, ce tintement? Cette fois c'est lui qui glousse, ravi.

Il lui a mis une clochette... elle a une clochette au cul...

Il lui faut toute son énergie et toute sa concentration pour ne pas bouder, râler ou pleurer, à cet instant là... Mais il ne lui laisse pas le loisir de réfléchir trop longtemps. Il passe une laisse à son cou, dans l'anneau situé à l'arrière du collier, sur sa nuque, et tapote sa cuisse pour qu'elle vienne se poster près de sa jambe, au pied le chien. 

"Vous êtes prête, juste à temps, les invités vont arriver et il est temps que j'aille les accueillir."

Il tient la laisse alors qu'ils descendent vers le grand salon, et presque simultanément, Jeannine fait entrer un couple, l'homme de la piscine et une femme, vêtue d'un grand manteau de fourrure un peu exagéré en cette saison pas si fraîche que cela. Lorsque la femme retire son manteau, Estelle comprend... En dessous, la femme est nue, à l'exception d'une paire de bas noirs et d'escarpins lacés aux chevilles. Elle porte un collier noir que le manteau dissimulait, et la laisse pend entre ses seins lourds. Une fois Jeannine partie avec le vestiaires des visiteurs, la femme se met à genoux, avant de se prosterner, souriante, et sans aucune gêne, devant Gardolles. Elle vient frotter sa joue contre son pied, et le regarde avec complicité et ce qui ressemble à un mélange de chaleur et de désir. Les deux hommes, eux, se serrent la main.

"Saluez mon ami, ma chère, comme il se doit... Montrez que vous êtes une chienne bien élevée, malgré vos lacunes!"

Elle, à genoux, se cachait autant que possible derrière lui, et voilà qu'elle doit non seulement s'avancer mais aussi se prosterner, le cul en l'air... en tintinnabulant comme un lapin de pâques. Elle est tellement rouge qu'elle en a chaud, et se réfugie dans la contemplation des lignes du parquet ciré.

"Ernest, j'ai tout préparé pour que nous fassions une petite séance de sculpture avant le repas! Ca nous ouvrira l'appétit. Et après, je t'ai réservé une petite surprise!"

"Oh? C'est vrai? Chic alors. Ca faisait longtemps que nous n'étions pas venus, et Lina me saisit justement que ça lui manquait, pas vraie toi?"

Sa femme, car c'est sa femme, ils portent la même alliance, hoche la tête et se frotte la joue contre le pantalon de son mari comme une chatte en mal de caresses. Gardolles les entraîne vers la salle à manger, où la table est mise, pour deux, à une des extrémités de la longue table en bois sombre. Tout le reste de la table est couvert de chaines fines et brillantes, qui entourent le plateau et les pieds.

"Montez sur la table, ma chienne, vous en serez le décor ce soir."

Le décor? Elle s'arrête, sans trop comprendre... Gardolles cingle la laisse dans son dos et la pousse vers la table. Elle se retourne et le regarde, les yeux pleins d'une supplique aussi vaine que s'il avait été un gendarme en train de lui dresser une contravention... Il lui rend son regard, sans fléchir, l'oeil à la fois dur et la défiant de lui désobéir. Si elle désobéit... elle aura mal... devant ces gens... Elle grimpe sur la table en hâte, tout mais pas ça...

Gardolles passe une chaine dans les anneaux de son poignet droit et de sa cheville droite, puis fait de même avec une seconde chaine à son autre poignet et son autre cheville. Il tire les deux chaines sous la table et les tend, la forçant à rapprocher ses poignets de chevilles, et à écarter largement les cuisses, comme une grosse grenouille qui serait tombée sur le dos. Elle lutte contre le lien, et il profite du moindre de ses mouvements pour tirer davantage et serrer encore les attaches un peu plus, jusqu'à ce qu'elle se résigne et finisse par s'immobiliser. Sa tête roule sur le côté, elle tente de cacher le rouge à ses joues, les larmes montant à ses yeux... Gardolles lui rend la tâche plus facile, il garde le silence, et ne fait pas de commentaires acides et ironiques comme il en a l'habitude. Quand aux visiteurs, eux non plus ne disent rien et Estelle tente du mieux qu'elle peut de faire abstraction de leur présence.

Gardolles disparait, s'excusant pour un instant auprès d'Ernest, lequel lutine visiblement sa femme dans son coin en attendant le retour de leur hôte. Estelle respire, essaie de se détendre, lève la tête de la table pour tenter d'y voir, constate à quel point elle est écartelée par la position, et se mord la lèvre. Gardolles revient, il tient un martinet de cuir blanc, et une grosse bougie de la même couleur.

"Ma chère, vous êtes un ornement de table or les ornements de table ne parlent pas. Ainsi, pour vous rappeler à votre devoir de silence et de discrétion, je vais vous baillonner. Mais comme les baillons ne sont pas esthétiques, à la place, vous allez servir de bougeoir! Ouvrez la bouche!"

En fait, elle ouvre des yeux ronds comme des billes, plutôt que la bouche. Il exagère! Elle secoue la tête, discrètement, tente de happer son regard pour lui dire... Il pose la bougie, empoigne le martinet et le lève, et frappe... juste là où il y a de la chair découverte, sur l'intérieur de ses cuisses. Elle crie, alors que les coups pleuvent, à droite, à gauche à droite, puis de nouveau à droite, il rompt la régularité pour qu'elle ne sache plus où ça va tomber, il la prend à revers...

"Alors? vous ouvrez la bouche, mon cher bougeoir?"

"Oui...oui...Monsieur...oui... "

elle ouvre la bouche, il y fourre la large bougie blanche, enfonçant la base entre ses lèvres et ses dents, la replaçant jusqu'à ce qu'elle soit bien droite. Il reprend son martinet, et frappe à nouveau, elle aurait dû s'en douter qu'il n'allait pas en rester là, salaud! Elle mord la bougie, et la cire répand un goût pâteux dans sa bouche, et il frappe encore... elle gémit, mais elle ne crie plus.

Alors que Gardolles s'amuse, Jeannine entre avec l'apéritif. Des amuse-bouches variés, des feuilletés et des verrines remplies d'une crème mousseuse, des verres et du martini blanc. Gardolles jette son martinet et invite Ernest à s'asseoir, tout en se tirant une chaise près de son centre de table vivant.

"Je commence à avoir faim! Et j'ai bien l'intention ce soir de ne pas respecter la morale qui veut qu'on ne joue pas avec la nourriture! Allez, saute sur la table, la chatte, tu en crèves d'envie!"

La femme d'Ernest glousse, et grimpe sur la table, son cul tendu vers les deux hommes. Elle se frotte contre les cuisses d'Estelle, qui tente de serrer les genoux, en vain, tant Gardolles l'a écartelée... Ernest a saisi une verrine, et y plonge une minuscule cuillère pour se régaler du contenu, Gardolles sert deux Martinis dans des verres à la James Bond, avec l'olive et tout... Et la femme laisse sa bouche vagabonder sur la peau rougie et chaude d'Estelle, dont la bougie oscille au rythme de sa tête qui voudrait nier la bête quis e réveille déjà au creux de son ventre.

Gardolles aussi a pris une verrine. La cuillère plonge, et touille un peu le contenu, puis ressort, bien pleine. Il se penche au dessus d'Estelle et dépose la cuillerée de crème sur la pointe d'un téton, c'est froid, elle couine, et n'émet qu'un gargouillis infâme étouffé par la bougie, et l'autre femme tape des mains et se jette sur la douceur qu'on lui octroie... Elle lèche et happe le téton entre ses lèvres goulues, avant d'en réclamer encore. Gardolles rit, de l'impatience et de la gourmandise de la chatte lascive, dépose de la crème sur l'autre téton, encore, puis de nouveau sur le premier, au rythme de la bouche avide et insatiable. Estelle ne bouge pas, tétanisée, le vrai combat se joue à l'intérieur d'elle, entre la fille coincée et prude qui meurt de honte et l'autre qui déjà, mouille comme une femelle en chaleur, et qui se dit que peu importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse. La langue de l'autre est un serpent, elle ondule et elle frétille, et le terme tentation prend un tout autre sens... 

Pendant ce temps là, Ernest grignote un feuilleté et n'en perd pas une miette...

La verrine ne semble pas avoir de fond... Ou alors il en a entamé une autre, en douce... elle ne peut pas tourner la tête au risque de faire tomber la bougie coincée dans sa bouche, et elle ne peut que subir les lubies de Gardolles. Il claque sa langue, pour appeler la chienne et elle recule, Estelle peut la sentir se tortiller entre ses jambes écartelées. elle sent du froid sur le bas de son ventre, et ça coule dans la fente, entre ses lèvres qui frissonnent... Elle pense : "Salaud", avant que la langue de la fasse sursauter, langue gourmande qui ne s'offusque pas, elle, d'avoir à lécher la mousse de son présentoir indécent. Au contraire, la femme glousse et mêle ses doigts à sa bouche, en riant :

"Ca dégouline!"

Sans préciser si c'est bien du contenu de la verrine qu'elle parle... Parce qu'Estelle ne peut pas retenir le flot qui l'inonde, à son grand damne... Si c'est pas honteux de mouiller parce qu'une femelle en chaleur vous lèche de la crème sur le clito?
Enfin, de la crème... Il n'y en a plus qu'elle lèche encore... Et Estelle qui a de plus en plus de mal à tenir la tête droite, sa bougie oscillant au rythme de ses hanches saisies de tremblements, sa clochette qui tinte, saleté... Gardolles pose sa main sur son front et précise :

"Interdiction de jouir! Un ornement de table ne jouit pas! Et je veux que vous vous réserviez pour votre grand moment, pour le dessert!"

Il en a de bonnes lui... 

Ernest, taquin, fomente un complot dans son coin, il saisit un canapé feuilleté, et le glisse délicatement dans la fente humide, l'y déposant comme la cerise sur un gâteau, sa femme trépigne et ricane :

"Elle va craquer!"

Avant de commencer à grignoter la friandise, sa langue, ses dents, tout entiers consacrés à la vulve qui palpite, ses doigts aux ongles longs agaçant le clitoris mouillé de salive.

Elle va craquer oui... elle mord la bougie, serre ses petits poings sur la chaîne à ses poignets, veut fermer ses cuisses... elle lutte, pour penser à autre chose, pour ne pas...ne pas... Elle pensait à quoi déjà? Compter? Un, deux, trois, non...trop en rythme... Ses cours de droit des familles... ca c'est soporifique et pas excitant pour un rond!

Gardolles s'avance près d'elle, saisit négligemment un téton entre ses doigts, le tord, elle chavire, incapable de penser, son corps prend le dessus et elle perd pied, l'enfoiré...le salaud...le...dieu que c'est bon...

Jeannine arrive avec le plat, poisson grillé, légumes de saison, et Estelle jouit, pleine de miettes de canapé, la clochette sonne comme un troupeau de brebis à la transhumance.

"Ahhh! Voilà le plat de résistance. Nous allons dîner à la chandelle, Ernest, sauf si c'est trop intime pour vous?"

"Un dîner aux chandelles, c'est parfait, raffiné et reposant! Au contraire. J'oubliais presque la gamelle de ma chienne moi..."

"Ah oui! Jeannine y pourvoira Ernest, ne vous préoccupez pas de cela. Attachez-la au pied de la table et mangeons. J'ai faim."

Gardolles s'approche de la table, puis sort un briquet de sa poche, avant d'allumer la bougie plantée dans la bouche d'Estelle. Il ajoute à l'attention du centre de table vivant :

"Evitez de bouger, la cire, c'est chaud..."

Elle tremble, la bougie est grande et la cire n'en coulera pas tout de suite sur elle, mais si elle penche? Et si elle fatigue? Et si le dîner dure... elle fixe la flamme, hypnotisée comme ces phalènes par la lumière des lampes, la nuit.

Les deux hommes mangent, Jeannine a rapporté une gamelle d'inox remplie de miettes de poisson et de légumes coupés en dés pour la femme qui y mange comme si ça lui était naturel, aux pieds de son mari. Ils devisent, tout en mangeant, et Estelle sent des crampes envahir sa nuque, ses épaules, et ses mâchoires contractées. Gardolles la sent sans doute fatiguer, il cesse de manger et retire doucement la bougie de son logement.

"Vous avez désobéi... Que va-t-il donc vous arriver?"

Elle ne peut tout d'abord pas parler... Sa bouche est ankylosée, raide et douloureuse, et de toute façon il n'attend pas réellement de réponse, il tient la bougie à la main, et doucement, ses yeux plantés dans ceux d'Estelle, buvant leur peur, leur incompréhension, leur étrange et perverse curiosité, il la penche, laissant la cire goutter, juste une goutte, sur le mamelon déjà bien martyrisé. Elle halète, grimace, c'est chaud, sans l'être de trop, et la cire se fige presque immédiatement, la brûlure n'est que piqûre, et disparait, diffuse et volatile. Mais il ne s'en tient pas là, et verse encore, une autre goutte, puis une autre, et c'est comme si leurs effets s'additionnaient. Ca chauffe, ça cuit même un peu, comme la chaleur du soleil en plein été... Elle sursaute un peu, quand une goutte va toucher la peau vierge de cire, ou bien l'autre téton, elle voudrait rouspéter, mais en réalité, la sensation est trop étrange et trop... agréable? Oui, perversement agréable... ça e fait pas directement du bien non, mais ça ne fait pas non plus vraiment mal. C'est comme sentir sa peau sensible après une épilation ou un gommage énergique..Elle ferme les yeux.

Mal lui en prend, elle ne voit pas Gardolles déplacer la bougie allumée vers son mot de vénus. Et la surprise brûlante lui arrache un cri outré, en même temps que la clochette s'en donne à coeur joie... foutue clochette!





Par Kireseth - Publié dans : Vendre son âme au diable
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires

Présentation

Recherche

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés