Samedi 9 juillet 6 09 /07 /Juil 08:23



Soirée morose, devant le PC. Je m'agite, sans but, je tourne en rond, quelque chose m'énerve, mais je ne sais pas quoi. Je l'allume un peu : soupirs langoureux, strip, quelques caresses, le doigt dans la bouche, je fais ma salope, ça l'amuse, ça l'intéresse un peu, aussi, il rit, mais sans plus... Alors je commence par tirer la tronche, ce qu'il remarque évidemment. Puis je l'accuse, de tout, de rien, après tout, c'est pas ma faute si j'me sens pas bien hein? Je l'accuse de ne pas me parler assez, d'être distant, je ne sais plus trop bien... Il ne s'énerve pas. Il ne s'énerve jamais. Il me rappelle juste qu'il a pas l'intention de changer d'attitude parce que moi, je ne sais pas ce que je veux. Il me rappelle tout ce qu'il s'est passé depuis que nous sommes ensemble, tous ces petits gestes qui comptent, plus que des mots, en fait.

"T'es une chieuse"

J'ai les larmes aux yeux, c'est pénible : je sais qu'il a raison, mais je ne me sens pas mieux pour autant. J'ai une boule au ventre, qui ne part pas, faite d'angoisse, de colère, de solitude...

"T'aurais mérité une bonne raclée, là. C'est dommage que je ne sois pas là."

"Oui, ça ferait du bien."

"Pourquoi tu ne te fais pas mal toute seule?"

"Pas envie toute seule... J'attendrai qu'on se voie"

Putain, un mois... encore un long mois à attendre... j'ai des frissons, rien qu'à imaginer sa main sur moi...

"Tu pourrais te faire mal là, devant moi."

Hein?

"Ca serait pas comme si c'était moi mais bon, tu te faisais bien mal toute seule avant c'est que t'en as besoin."

"Euh... Oui... C'est une idée..."

Pas convaincue? Si, en fait... Mais peur, de lui laisser voir cette partie de moi qui, disons le, ne me remplit pas vraiment de fierté.

"Tu pourrais, je sais pas moi... te tordre les bouts des seins?"

Il me cajole... sa voix me fait envie... Je me caresse doucement, la rondeur du sein, je ferme un peu les yeux... Je pince, fort, j'aimerais que ce soit lui, je me sens comme retenue par un barrage...

"T'as que deux mains... Va chercher des pinces."

"Quoi, tout de suite?"

"Oui tout de suite."

Bon, c'est toi le patron... J'y vais, la chambre n'est pas loin, je reviens avec deux pinces à linge...
Je les pose sur mes seins, juste au bout, c'est pas assez douloureux, j'aimerais plus... j'appuie dessus...

"Aille..."

"Ah, ça faisait un moment que j'avais pas entendu ça! Ca m'a manqué!"

Je ris. Je me sens me détendre, à vue d'oeil. C'est dingue comme avoir juste un peu mal peut vous déstresser la rate...

"On va les changer tes pinces, celles là sont pas assez... on t'en rachètera d'autres, mieux."

Il découvre les joujoux SM par internet, ces derniers temps, curieux, et parfois dubitatif. Mais les pinces, ça oui, ça le branche.

"Tu m'as toujours dit que tu aimais les coups sur l'intérieur des cuisses... Montre."

J'écarte une jambe, doucement, et je caresse la zone concernée, pas encore trop décidée... J'ai envie, mais... Je sais pas moi, vous avez jamais eu honte vous? J4aime ça, mais tant que ça reste privé, personnel... Pourtant il en a vu d'autres... Pourquoi je me retiens comme ça? C'est débile...

"Allez, et je veux t'entendre!"

Je claque ma main près de mon sexe, sur la peau fine entre ma cuisse et ma fesse. Je lâche un soupir, bien plus de soulagement que de douleur. Je regrette presque de ne pas avoir remis la main sur mon martinet maison, simple assemblage de lanières de cuir nouées entre elles... court, forcément, pour l'utiliser sur moi-même, et efficace.

"Encore."

J'obéis. Est-ce de l'obéissance, quand en fait on me donne la permission de faire ce dont je crève d'envie? Bref, je me laisse guider.

"Ecarte, et mets en sur l'autre cuisse aussi."

A vos ordres, chef. Oui chef.
Il va diriger chacun de mes coups, ou presque, à partir de cet instant là. Droite, gauche, encore, plus fort, j'entends rien, je veux t'entendre, salope, tu commences à rougir, salope. Je crois que j'ai un bref instant oublié qu'il n'était pas là. Il me dit de me caresser, mes mains vont et viennent d'elles mêmes, je dégouline... Un doigt, deux, plus vite... La tête en arrière, j'ai les yeux fermés et je sens mon corps m'échapper, sans jouir, non, juste... planer.

Redescendue sur terre, mais flottant encore à quelques centimètres du sol, j'ôte les pinces, simplement en tirant dessus... Aille... il rit.

"Alors? Ca va mieux?"

"Ouais... ça fait du bien, merci."

Il tient ses deux index devant lui, les penche à gauche, sa tête suivant le mouvement, il demande :

"C'est bon? Je peux?"

J'éclate de rire... et je réponds :

"J'l'aurais un jour, j'l'aurai!"

Par Kireseth - Publié dans : Super Héros
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