Vendredi 27 août 5 27 /08 /Août 20:24

Plus une thune... Zéro... Et un loyer à payer... Et en prime, va falloir perdre une demie journée de salaire parce que ce fichu examen tombe mercredi...
 
Elle a beau tourner et retourner le problème dans tous les sens, rien n'y fait, elle doit demander une avance sur salaire... Le banquier refusera de lui prêter le moindre kopeck, mais ptête que son patron lui...
 
Salle d'attente, la secrétaire laquée jusqu'au bout des ongles la regarde, hautaine...
 
"Vous êtes de quelle section déjà?"
 
"Commandes de petites fournitures, Madame."
 
"Ah oui... Stagiaire?"
 
"Non, Madame, à mi-temps, je suis étudiante."
 
"Etudiante en quoi? Pas en pycho j'espère? Bande d'inutiles ceux-là!"
 
"En droit..."
 
"Ca c'est plus utile oui."
 
Téléphone, la secrétaire répond, voix douce, sensuelle, caressante...
 
"Le Directeur va vous recevoir."
 
"Merci..."
 
Elle se lève, et entre dans le bureau que la femme lui ouvre, pour se trouver face au DRH qui l'a embauchée voilà 8 mois.
 
 
"Bonjour. Mademoiselle? Navré mais votre nom m'échappe, là tout de suite..."
 
"Verneuil, Monsieur"
 
"Ah oui! L'étudiante! Votre chef de section m'a appelé, il est mécontent : vous demandez sans arrêt des aménagements de service, il trouve que vous pourriez faire un effort pour respecter vos temps de travail."
 
"C'est que j'ai des examens Monsieur..."
 
Aoutch, ça ça fait mal... Pour une avance sur salaire ça va comme qui dirait pas le faire... Mais bon, qui ne tente rien n'a rien.
 
"En fait c'est un peu pour ça que... Je veux dire : avec les examens et tout ça j'ai perdu plusieurs journées de travail et..."
 
"Si vous comptez me demander une avance sur votre salaire c'est non. Ce n'est pas la politique de l'entreprise. Surtout si vous ne faites pas votre quota horaire!"
 
"Mais je ne..."
 
La porte s'ouvre en coup de vent et d'un coup, la tête du DRH change, il se met à sourire, un sourire contraint, commercial, il se lève, tend la main...
 
"Bonjour Monsieur le Président! C'est un honneur! Que puis-je faire pour vous?"
 
"Bonjour Sambrard! Je viens vous voir pour discuter de ces trois stagiaires là, ce projet de parrainage... Ah mais vous êtes occupé. Bonjour Madame!"
 
Il lui tend la main : elle s'est levée, la prend, pendant qu'il se présente :
 
"Gardolles, Président de cette entreprise. Vous êtes là pour un entretien?"
 
"Non Monsieur le Président, je suis de la section petites fournitures... Estelle Verneuil Monsieur."
 
"Comment? Vous êtes mon employée et je ne connais pas votre nom? Alors soit ma boîte est trop grosse soit je me relâche avec l'âge! Et vous êtes là pour quoi?"
 
"Elle voudrait une avance sur salaire, Monsieur, j'ai bien entendu expliqué à Mademoiselle Verneuil que c'était non."
 
"Attendez... Mais si je connais votre nom!!! Vous étudiez le droit, c'est bien ça? Je me suis fait la réflexion que vous deviez être dans la même année que mon fils, justement. Ou peut-être une année avant? C'est bien ça?"
 
"Oui Monsieur le Président."
 
"Oui, j'imagine que la vie est dure pour vous, les étudiants ont peu de temps et une vie qui au fond leur coûte assez cher. Entre le restau U, les livres, les appartements à des prix usuriers... C'est oui, Mademoiselle Verneuil! Je ne veux pas qu'on dise que mon entreprise n'encourage pas les jeunes en formation!"
 
"Mais Monsieur le Président..."
 
"Oh, mais taisez-vous Sambrard! C'est mon argent, j'en fais encore ce que je veux!"
 
"Oui, Monsieur..."
 
"Merci Monsieur le Président!!! Merci beaucoup! Je ne sais pas comment vous remercier, vraiment!"
 
"Mais de rien. Tiens, je vais vous proposer un petit quelque chose que vous pouvez faire pour me remercier! Ce midi, mon fils vient déjeuner avec moi, j'aimerais que vous vous joigniez à nous. Il a trop peu l'occasion de rencontrer des étudiants moins bien lotis que lui-même et ses petits camarades de son école privée suisse... Ca lui ferait les pieds de comparer son expérience et la votre, ça oui!"
 
"Ou...oui Monsieur...c'est... C'est vraiment gentil à vous..."
 
"Pensez quand même à vous changer, hein? C'est pas que votre tenue soit déraisonnable, mais ce serait bien que vous portiez quelque chose d'un peu plus sélect pour aller aux Trois Pins."
 
Le Président est déjà sorti quand elle réalise. Sambrard, renfrogné, lui tend un reçu pour le service de paiement, et la pousse dehors en marmonnant.

 

Elle a tout juste le temps de filer à la maison se changer avant le déjeuner... La dernière fois qu'elle a porté cette jupe, et ces chaussures, c'était à l'enterrement de son grand-père. Mais assorties à un haut sans manches légèrement pailleté, et à une veste courte, ça fait quand même plus classe que son jean et ses baskets.
 
Elle retourne au boulot, mais le patron attend déjà devant l'open-space. Elle a à peine le temps de dire ouf qu'ils sont en route dans sa voiture de fonction, avec chauffeur, vers le restau le plus sélect de la région, à 15 minutes hors des limites de la ville en pleine pinède.  
 
Visiblement, une table les attend et ça semble être une habitude pour le personnel. Le patron est reçu avec les honneurs, et des sourires.  
 
A table, un jeune homme qui se lève en les voyant arriver :
 
"Salut P'pa. Bonjour Mademoiselle. C'est vous qui faites vos études de droit, c'est ça? Papa m'a parlé de vous."
 
"Bonjour Monsieur. Oui, c'est ça, je suis en deuxième année, vous aussi?"
 
"Oui, c'est bien ça, mais je suis dans une école privée en Suisse, même si j'aurais préféré aller à la fac ici. Mais mon père n'a aucune confiance dans ma capacité à m'organiser tout seul"
 
Il rit, un rire chaud, enveloppant, communicatif.

 

Le repas se déroule dans une ambiance conviviale. Bonne chère, conversation intéressante... Tout y est. Le fiston semble avide de tout ce qu'Estelle peut avoir à raconter sur sa vie d'étudiante salariée, depuis les heures de boulot le soir dans des fast-foods graisseux, jusqu'aux cours dans les amphis surpeuplés, et bruyants. Il secoue parfois la tête un peu surpris, et lui raconte comment ça se passe dans son école sélect... Et là c'est elle qui ouvre de grands yeux. Un bureau pour chaque étudiant? Deux bibliothèques, une piscine, un gymnase, un spa, un centre équestre... le rêve... Ban, le prix c'est plus le cauchemar, ceci dit.  
 
Le père les observe, avec un petit sourire en coin. Enfin, le déjeuner s'achève, il est temps de rentrer au bureau. Papa et son employée se séparent du fils et retournent dans la voiture.
 
"Vous avez plu à mon garçon, il semble très intéressé par votre vie et vos aventures! Je serais curieux de voir ce qu'il serait capable de faire dans une situation comme la vôtre. Pas grand-chose, je le crains, il est trop habitué à avoir le meilleur et rien d'autre."
 
"C'est juste une question d'habitude. Et puis c'est pas comme si 'javais le choix, évidemment si je 'lavais ce ne serait pas pareil..."
 
"Moui... Vous n'avez sans doute pas tort, Mademoiselle. Bien, bonne fin de journée et... Il faudra remettre ça, c'était fort divertissant!"
 
"Merci pour le déjeuner Monsieur, c'était vraiment très bon. Et bon après-midi à vous."

Une dizaine de jours plus tard, examens terminés... Elle est épuisée et ça se voit sur son visage, les traits tirés, des cernes et une peau grise comme un trottoir. C'est un soir en sortant du travail qu'elle croise le patron qui la hèle :
 
"Mademoiselle Verneuil!!! C'est un plaisir de vous croiser. Alors? ces examens? "
 
"Eh bien, aux dernières nouvelles tout s'est bien passé : demain je devrais avoir les notes, mais j'ai un bon pressentiment."
 
"Vous avez l'air fatiguée! Maintenant que tout cela est derrière vous, j'aimerais vous inviter à la maison pour dîner. J'ai...pensé à quelque chose et j'aimerais vous soumettre mon idée."
 
"A quelque chose? Je ne comprends pas..."
 
"Non, mais je vous en dirais plus samedi soir. J'enverrai la voiture vous chercher chez vous. Ce sera un dîner en famille, hein? Pas de chichis! Soyez prête à 19h."
 
"Euh... Monsieur est bien..."
 
"Il est évident que je ne tolérerai aucun refus de votre part. Passez une bonne soirée ma chère enfant!"

 

Pas de chichis... Il en a de bonnes... Elle se met quand même sa robe la plus chère sur le dos, un petite robe noire, plus basique tu meurs, et des chaussures à petits talons assorties. Une simple chaînette ornée d'une pierre scintillante autour du cou et en route.
 
Le chauffeur est pile à l'heure et la fait monter dans la voiture. Direction l'appartement de son patron, dans un des quartiers les plus quotés, proche de la rivière et de canal. En fait d'appartement, c'est un loft, immense, sur deux étages, avec un accès au toit qui sert de terrasse... Une véranda y est même aménagée et c'est là qu'est dressée la table pour le dîner. Estelle a du mal au début à se faire aux allées et venues de la femme de service qui pourtant est aussi discrète qu'une souris. Elle ne cesse de s'interrompre en rougissant chaque fois que cette dernière passe à proximité d'elle.
 
La soirée se déroule sereinement, le fils et le père semblant rivaliser pour faire ouvrir des yeux comme des soucoupes à leur invitée. Au menu, récits de voyages et anecdotes croustillantes sur la vie des grands de ce monde qu'ils tutoient. Enfin, peu après le dessert et le café, le fils annonce qu'il sort avec des amis et demande si Estelle veut bien l'accompagner.  
 
 
"Merci Monsieur, pour l'invitation, mais je dois prendre le train à 8h demain pour voir mes parents, je vais devoir rentrer et me coucher."
 
"Alors c'est partie remise! Ne laissez pas papa vous tyranniser hein? A bientôt, Estelle."
 
Ils se font la bise, comme deux amis, et le jeune homme s'en va. A peine est-il sorti que son père toussote :
 
"Asseyez vous une seconde, que Fred soit parti m'arrange : j'avais à vous parler."
 
"Monsieur?"
 
"Que pensez vous de mon fils?"
 
"Il...Est gentil, et très bien fait de sa personne..."
 
"Oui hein? Et pourtant, pas moyen qu'il se dégotte une petite copine. Je m'inquiète vraiment pour lui de ce point de vue là... Voilà... J'ai tout de suite pensé à vous pour ça."
 
"Pardon?"
 
Elle s'est levée... Surprise, et rouge tomate.
 
"Tsst, cessez de faire l'enfant! Vous savez comment ça marche pourtant... On ne se lie qu'avec les gens qu'on fréquente assez régulièrement. Asseyez vous, et écoutez ce que j'ai à vous proposer! C'est un ordre!"
 
Il a beau avoir le sourire aux lèvres, elle s'assoit, presque contre son gré. Il parle, elle écoute, et blémit, un peu.
 
"Cet été nous allons passer trois mois dans notre maison de campagne. J'aimerais que vous veniez avec nous. Comprenez moi bien : je ne veux pas que vous séduisiez mon fils, je veux l'observer en compagnie d'une jolie jeune femme qu'il pourrait trouver intéressante. Que n'importe quel homme de son âge trouverait intéressante. Je veux en avoir le coeur net. Soit il est juste coincé, et nous ferons en sorte de le décoincer, soit... Ma foi, je n'aurai plus qu'à mettre mes rêves de petits-enfants sous mon paillasson..."
 
Il semble triste, soudain. Mais très vite il reprend du poil de la bête.
 
"Evidemment, ça ne se fera pas sans contrepartie! En échange de vos trois mois avec nous, je vous paierai : je ne veux pas que vous ayez un quelconque préjudice financier. Et de plus, j'appuierai votre inscription dans l'école de droit de mon fils : je suis le principal donateur de l'école actuellement et la bourse porte le nom de ma famille. Si vous acceptez de m'aider à tester mon fils, cette bourse vous sera attribuée pour la fin de vos études. Soit une somme globale de 250000 euros."
 
Elle ouvre des yeux immenses, et hoquète.  
 
"Vous êtes fou!"
 
"Fou? non. Riche à millions, oui. Et surtout impatient. J'en ai ma claque de poireauter pour savoir si mon fils va se trouver une femme et me faire grand-père un jour. Alors je vais forcer un peu le destin. Puis-je compter sur vous? Je l'espère... Je vous aime bien, mais malheureusement, je me verrai dans l'obligation de me séparer de vous si vous refusiez cette...promotion. Je ne peux pas garder dans mon entreprise une employée qui n'apprécie pas ma façon de faire."
 
"Alors vous me faites du chantage, c'est bien ça?"
 
"Hum...pas faux. Mais comme je vous l'ai déjà dit : je suis impatient."
 
Elle réfléchit.
 
"Vous n'allez pas me laisser du temps pour ...évaluer votre proposition pas vrai?"
 
"Non, en effet, vous avez 5 minutes."
 
"Bien..."
 
Elle déglutit...
 
"Alors j'accepte. A contre-coeur parce que je trouve tout ça passablement glauque, mais j'accepte. Je serai stupide de me faire virer et de laisser passer une occasion comme celle-ci. A une condition cependant : j'appellerai mes parents tous les soirs, et j'aurai pour cela une heure de temps rien qu'à moi, seule."
 
"Ca me convient parfaitement! Topons-là, Associée!"

 

Il lui a donné congé pour le reste du mois, en lui payant son salaire d'avance, avec pour consigne de faire des emplettes, parce que sa garde-robe est un peu trop..."mémère" selon lui. Elle va donc de boutique en boutique pour renouveler ses armoires, du tailleur strict au maillot de bain deux pièces... Elle n'insiste pas trop sur la lingerie, même s'il lui a demandé d'en prévoir un peu pour le cas où... D'abord elle n'aime pas trop ça, et puis la façon qu'il a de lui recommander, ou plutôt de lui commander sa façon de s'habiller la laisse un peu amère.
 
Enfin, le grand jour est arrivé, et elle attend la voiture en bas de chez elle. Le chauffeur la fait monter, lui propose un DVD pour le voyage et une boisson fraîche, et ils se mettent en route. Elle a à peine le temps de s'habituer au luxe confortable de la berline qu'ils passent déjà le portail de l'entrée d'une immense villa blanche, rayonnante au soleil du sud. Le jardin... le parc est abondamment arboré, et au fond, elle discerne un enclos où paissent des chevaux.
 
"Monsieur vous attend près de la piscine, Mademoiselle. Il veut vous voir pour l'apéritif, avant que Monsieur Franck n'arrive de Suisse."
 
"Merci... La piscine..."
 
"...est derrière la maison Mademoiselle, Jeannine vous conduira."
 
"Merci beaucoup."
 
D'ailleurs, c'est sans doute Jeannine qui l'accueille sur le perron : une femme entre deux âges, vêtue de gris foncé, loin du cliché de la soubrette. Elle la salue chaudement et l'invite à la suivre dans sa chambre, pendant que Vincent montera ses bagages : elle en déduit que Vincent est donc le chauffeur.
 
"Monsieur a bien fait de vous inviter! C'est la première fois que Monsieur Franck nous amène une de ses bonnes amies!"
 
La femme semble ravie et dans sa voix on sent tout l'attachement qu'elle porte à "Monsieur Franck".
 
"Vous verrez, la piscine est très agréable en cette saison, et si vous avez oublié votre maillot, j'en ai préparé quelques uns pour vous, j'ai déduit votre taille à peu près d'après la description que Monsieur a faite de vous. Un petit 40, n'est-ce pas? Vous êtes mince mais grande..."
 
"Euh...oui, 40 c'est parfait mais...j'ai emporté un maillot c'est gentil."
 
Elles ont traversé le vestibule marbré, sont montées à l'étage en empruntant un escalier de bois laqué imposant, avant d'arriver dans une chambre claire, moderne, blanche et beige, au mobilier de bois sombre.
 
Sur le lit, une demie-douzaine de maillots de bain... de taille microscopiques. Ca du 40? Pas possible!
 
Mais heureusement, ses deux valises arrivent : Vincent passe la porte lourdement chargé. Ouuuuuf!

 

Elle attend que tout le monde soit sorti de la chambre pour se changer : elle enfile son maillot neuf, sport mais élégant, une brassière noire, et un shorty coordonné avec une petite ceinture à nouer devant, ornée de perles argentées. Une paire de tongs et en avant. En bas de l'escalier Jeannine l'attend et la guide vers la terrasse à travers ce qui ressemble à un salon de la taille d'un petit appartement.
 
Le patron l'attend, assis dans une chaise longue, un long drink à la main. Il se redresse, mais en guise de salut il grommelle :
 
"C'est quoi ce maillot mémère? J'vous paye une fortune pour être belle et vous taire et vous arrivez déguisée en mamie nova à la plage? Allez donc vous changer! C'est pas avec cet ersatz de maillot orthopédique que vous allez séduire mon garçon ou le réconcilier avec les femmes hein?"
 
Il secoue la tête, visiblement dépité et elle rougit des orteils à la racine des cheveux...
 
"Mais monsieur..."
 
"Ya pas de mais!!! Vous êtes jolie, bien faite, et vous vous camouflez sous un short de bain de la taille du canada!!! Bon sang, jamais entendu parler de maillot brésilien? Ca c'est sexy!"
 
Il fait une pause, puis enchaîne :
 
"En fait, vous n'êtes pas épilée c'est ça? Ya ce qu'il faut pour ça dans la salle de bain. Alors dépêchez-vous, je vous attends pour l'apéro."
 
Elle n'a pas le choix, il faut bien qu'elle remonte... Et arrivée dans la chambre, le choix est difficile entre les 5 ou 6 maillots taille baigneur sur le lit... Le noir? Absolument pas : en guise de culotte, une simple ficelle... Le doré? Ultra fin, et presque transparent... Le blanc? Mouillé, ce sera pire que l'autre encore. Le rouge? eurf... de loin on la repèrera à un kilomètre. Autant se mettre une balise GPS dans le ...bref... reste le violet et vert... un motif de feuilles sur un fond foncé et velouté. la culotte est très étroite, à la limite de la décence, mais au moins le soutien-gorge semble pouvoir couvrir plus que deux petits pois sur la place d'armes.
 
Elle l'enfile et à sa grande horreur, constate que le chef avait raison... un débroussaillage s'impose. Elle en est quitte pour un tour dans la salle de bain, où l'attend la crème à épiler.

Elle retourne sur la terrasse, et Jeannine vient lui demander ce qu'elle aimerait boire. Son patron ne dit rien mais il hoche la tête, visiblement satisfait. Elle peut s'asseoir, un peu coincée dans son maillot minimaliste, et déguster sa vodka orange en attendant le fils prodigue.  
 
En fait de fils, c'est Jeannine qui revient après une petite demie-heure à échanger des platitudes avec le chef.  
 
"Monsieur Franck vient d'appeler : il part une semaine à la Réunion pour surfer avec les fils Tomliakov, Monsieur."
 
"Quoi? Quel goujat... Alors que j'ai exprès invité Mademoiselle Verneuil pour lui faire plaisir! Et c'est pas en surfant qu'il va réviser pour ses deux partiels de rattrapage en septembre ce crétin! Jeannine? Rappelez le et dites lui que si dans une semaine pile il n'est pas rentré, il pourra se payer le billet de retour tout seul! Et avec le trou dans son compte bancaire, il aura du mal."
 
Estelle se retient pour ne pas pouffer tellement la scène est caricaturale... décidément les grands de ce monde n'ont pas les mêmes valeurs.
 
"Remarquez, c'est pas plus mal qu'il n'arrive pas de suite, ce gredin! Ca me permettra de vous dégrossir un peu, vous. Parce que vous êtes aussi coincée et godiche qu'une dinde sortie de sa campagne. Regardez vous : vous êtes assise sur le rebord d'un transat... allongez vous bon sang, comment voulez-vous bronzer en restant pliée en deux? Allez! on s'allonge, on s'étire, on met les bras au dessus de la tête, voilà!!! Non, mieux que ça!!! Bon sang, heureusement que vous n'êtes pas un peu trop enveloppée, complexée comme vous êtes vous ne sortiriez plus qu'en djellaba!"
 
Elle rougit, mais doit admettre qu'il a raison. Elle est godiche. Elle n'a vraiment pas l'habitude qu'on la regarde, surtout vêtue de moins de 20 cm² de tissu. Il s'approche, lui tend la main et la fait se lever.
 
"Allez, on va voir comment vous marchez. A mon bras, de préférence. Faites un effort pour me faire un peu bouger ça là!"
 
Il claque une main vigoureuse sur son derrière, et elle pousse un gloussement gêné.
 
"On a vraiment l'impression que personne ne vous a jamais dit que vous étiez belle, vous... "

"Vous montez?"
 
Elle ouvre des yeux immenses et a un mouvement de recul. Il ricane :
 
"A cheval espèce de gourde! A cheval..."
 
"Ah, euh...j'ai fait un peu d'équitation au collège, ça remonte à quelques années, ceci dit."
 
Il hausse les épaules :  
 
"On verra ça demain matin : vous avez une tenue de monte et des bottes dans votre placard, en principe c'est à votre taille, sinon Jeannine fera le nécessaire. Rendez-vous aux écuries à 8 heures tapantes! Et à présent, allons manger : barbecue de poisson et crustacés, ça vous va? On mangera dehors comme ça, pas besoin de nous changer. Vous pourrez profiter de la piscine ensuite. Et allez vous coucher tôt je n'ai pas l'intention de vous ménager demain!"

La rosée du matin perle encore sur le gazon alors que notre cavalière débutante traverse la pelouse pour se rendre aux écuries. Elle a revêtu bien sagement ce que Jeannine lui a sorti des placards, à savoir une culotte de monte beige, et un polo blanc, assorti de bottes qu'elle trouve assez lourdes et dures à enfiler...  
 
Le patron l'attend déjà devant les boxes et pourtant elle est en avance. Il hoche la tête :
 
"C'est bien, ça, vous n'êtes pas en retard, c'est une qualité que j'apprécie. Comment avec-vous dormi?"
 
"Très bien Monsieur... "
 
Elle ne sait pas trop quoi dire. C'est étrange, cette situation, son patron lui sert de professeur, et on ne lui ôtera pas de l'idée que c'est étrange.
 
"Vous m'avez dit être déjà montée, il y a longtemps, mais j'imagine que vous n'avez pas grands souvenirs de la façon de seller votre cheval, ou de le guider, pas vrai?"
 
"Non, en effet, je ne me rappelle plus trop bien. Juste une histoire comme quoi il ne faut jamais monter par la gauche ou la droite, je ne sais plus trop..."
 
"Oui, en effet, ça ne va pas bien loin, mais rassurez vous, je serai là et le valet d'écurie aussi."
 
En effet, un homme un peu voûté, certainement âgé de plus de cinquante ans, menant une bête grande comme un camion, sort justement de l'écurie.
 
"Je vais monter là dessus?"
 
Elle a du mal à dissimuler la crainte dans sa voix.
 
"A la longe, uniquement, dans le manège, je vous rassure. Je ne vous lâcherai pas dans la nature tant que je ne serai pas sûr que vous n'allez pas tomber à la première bosse."
 
L'homme lui fait signe puis l'aide à se hisser en selle, et Gardolles l'observe, le sourcil froncé. Il attrape la longe du cheval dans une main et guide la bête, qui semble assez placide quoi qu'imposante, vers un cercle de terre battue et piétinée par d'innombrables sabots. Contre la clôture, une cravache, ou une espèce de cravache à laquelle on aurait ajouté une sorte de lanière, en fait, dont il se saisit, avant de commencer à faire tourner la bête autour de lui, dans le sens des aiguilles d'une montre.
 
"Votre assiette est lamentable, mon petit... Lamentable..."
 
Il la fait tourner un peu, quelques tours, puis commence à critiquer, ci les cuisses, pas assez serrées, là les épaules, crispées et le dos, trop rond. Puis, de la pointe de son instrument, il vient frôler d'abord, puis tapoter plus sévèrement, le bas de son dos, et sa jambe. Il corrige sa posture, de la voix, puis du geste, encore, et encore, tour après tour, dans un sens dans l'autre, elle sent la sueur couler sur son front alors qu'elle se concentre intensément pour penser à tout en même temps, genoux, cuisses, hanches, dos, épaules, les mains sur les rênes, la tête, bon sang, la tête...  
 
A un moment, alors qu'il semble un peu plus satisfait, elle soupire, et il voit immédiatement qu'elle se relâche, la lanière cingle sur sa cuisse, la brûlure soudaine, la surprise la font se redresser d'un coup.
 
"Tenez vous droite! Encore un effort, non! Ne creusez pas les reins, mais gardez le dos droit!"
 
Les coups se font secs, cuisants, sans être vraiment douloureux, rappels à l'ordre incontournables, vigiles de sa posture et de sa concentration. Elle ne pense plus, elle se contente d'être, et de suivre les ordres.

Et puis d'un coup, c'est fini... Il arrête le cheval, et l'invite à descendre, elle se laisse glisser, les jambes flageolantes, en sueur, et tremblante de fatigue. Il laisse la bête au valet d'écurie, et l'entraîne vers les boxes où il la taquine :
 
"Eh bien! Vous devriez à présent vous occuper de votre monture, la couvrir, la faire boire, puis l'étriller, hum? Vous comptez vous prélasser comme une princesse peut-être?"
 
Elle doit lui retourner un regard effrayé, parce qu'il rit, et s'empresse de la rassurer.
 
"Ne craignez rien, on s'occupe de tout, vous avez l'air à bout! Vous devez avoir bien mal, partout... Pas vrai?"
 
Elle hoche la tête, courbée en deux, les mains sur les genoux, et les cuisses et le dos tiraillés de frissons de fatigue.
 
"Allons, on ne se laisse pas aller, redressez-vous!"
 
Il saisit une cravache courte, accrochée à un clou au mur. D'un geste négligent, il en caresse le dos voûté.
 
"Ne restez pas pliée en deux, vous allez rester pliée comme une vieille mamie."
 
La cravache trace un chemin sinueux le long de son dos, et descend doucement, mais sûrement, vers ses cuisses. Elle commence à se redresser, tant parce qu'elle ne peut pas rester pliée comme ça, que pour échapper à l'intrusion de l'objet sur son corps.
Comme pour l'encourager, un petit coup asséné sur l'arrière des cuisses, puis la cravache remonte, sur ses fesses, son dos, et cingle encore, très doucement, mais sur ses muscles épuisés, ça se ressent comme une morsure de crotale, aigüe, acide...
 
"Hum... C'est mieux, vous semblez reprendre du poil de la bête, très chère. Encore un effort."
 
La cravache se promène, et tapote, claque gentiment, il sourit, taquine, rit même. Elle se dandine un peu, soupire, se plaint d'avoir mal partout, il en rajoute, et cingle l'intérieur des cuisses, elle lâche un gémissement, mi-figue, mi-raisin, surprise d'être émoustillée, trop épuisée pour penser. Encore un coup, elle s'est presque cambrée pour l'accueillir, d'instinct...
 
"Rentrez prendre une douche, vous sentez le vieux cheval!"

Il ne l'accompagne pas vers la maison mais va enfourcher un cheval pour une promenade. Elle traverse donc seule le gazon qui a eu le temps de sécher, et monte dans sa chambre. En guise de douche, c'est un bain qui l'attend, et une Jeanine souriante :
 
"Il ne vous a pas ménagée, pas vrai Mademoiselle?"
 
Elle n'a pas le loisir de répondre, la femme s'efface, et la laisse en compagnie d'une montagne de mousse sur un océan d'eau chaude. Elle se déshabille, lançant ses bottes, ses vêtements, au hasard du moment dans la pièce, et se plonge dans l'eau, avec ce soupir de soulagement caractéristique. Elle y reste sans doute une demie-heure, peut-être plus, lessivée, mais détendue. Puis elle se lève, empoigne un drap de bain moelleux, et s'en drape, pour se sécher. Elle s'étire, penche la tête, à droite, à gauche, détend ses épaules... Le drap de bain tombe, et elle se retourne pour s'apercevoir dans le miroir immense à côté de la porte de la salle de bain...
 
Son corps est strié de marques, légères, rosées, mais visibles sur sa peau claire, à peine rougie par le bain. Elle y passe le doigt et le souvenir de la brûlure se fait vif, surprenant... Sur les hanches, puis les cuisses... elle se retourne...et constate, rougissante, les marques sur les fesses, sur l'intérieur des jambes...  
 
Elle s'observe, fascinée, ses doigts parcourent les stries, pour réveiller l'intensité de leur apparition, la surprise se fait délectation, et les gestes étonnés se font caresses... Elle frissonne, le froid balayé par l'étrange désir, elle se glisse dans la chambre, s'allonge sur le lit, sur le ventre, sa main entre ses cuisses, et le visage caché dans l'oreiller, pour étouffer ses gémissements de fille facile... Excitée par une leçon d'équitation, on aura tout vu...

Elle mangera seule, à midi, le patron n'est pas rentré de sa balade. Puis l'après-midi s'étire en longueur, elle passe du temps près de la piscine, à lire, et à prendre le soleil. Enfin, en fin de journée, alors que le soleil décroit déjà derrière les arbres qui bordent le domaine, Jeanine annonce :
 
"Monsieur est rentré, il voudrait vous voir dans son bureau, Mademoiselle."
 
"Merci Jeanine, c'est gentil."
 
Un peu indécise, elle hésite, elle est en maillot de bain, et l'idée de voir le boss en petite tenue dans son bureau ne l'emballe pas vraiment. Elle monte et enfile en vitesse une robe d'été piochée dans ses bagages, et une paire de sandalettes.
 
Jeannine la guide dans le dédale de couloirs, vers une grande double porte massive, et la laisse avec ces mots :
 
"Entrez, il vous attend."
Elle pousse la porte. Il est assis, en train d'écrire, face à la porte, dos à la fenêtre, l'ombre le rend plus imposant qu'il ne l'est en réalité.
 
Il ne dit rien, elle attend, puis croise les mains derrière son dos, lentement intimidée, l'attente se fait pause, le silence long, trop long, et elle s'agite, nerveuse.
 
Enfin, il lève les yeux et la regarde, le sourcil froncé, l'air pas vraiment content. Il se lève, fait quelques pas, les bras croisés devant son torse, il la scrute, la jauge, elle se sent rétrécir, et se mordille la lèvre, avant de risquer :
 
"Madame Jeannine m'a dit de venir vous v..."
 
"Taisez vous! Vous parlerez quand j'en aurais fini avec vous!"
 
Elle ouvre de grands yeux ébahis, et le dévisage, il semble en colère et elle a du mal à saisir pourquoi.
 
Il la regarde dans les yeux, longuement, elle cille, puis baisse le regard, il se racle la gorge...
 
"Alors comme ça...vous n'êtes qu'un petite... trainée en chaleur, hum?"
 
Elle lâche un  
 
"Quoi?"
 
outré, mais il ne la laisse pas continuer, il a saisi son poignet, la force à se tourner vers la bibliothèque, où entre les livres trône un écran plat, il serre fort son bras qu'il replie dans son dos, et il grogne à son oreille :
 
"Ne cherchez pas à vous défiler... L'image parle d'elle-même..."
 
Une brève pression sur une télécommande dans sa poche et l'image apparait, en noir et blanc, un lit, une chambre... sa chambre... puis une femme nue qui s'allonge, sur le ventre, la main entre les cuisses, et des gémissements, de plus en plus forts, les cuisses ouvertes... Elle se voit se caresser, nue, impudique, salope lubrique, ouverte à tous les vents et mordant l'oreiller de plaisir, elle se liquéfie sur place, juste soutenue par ce bras dur et son étreinte brutale, elle se liquéfie dans une coulée de lave honteuse, rouge, cramoisie, et elle gémit...
 
"Non..."
Il serre son bras dans son dos, pas trop mais elle a les jambes tellement molles qu'elle tomberait n'était la clef qui la soutient. Il murmure, mesquin, méchant, à son oreille :
 
"Vous avez aimé ça, la cravache? Comme une jument à débourrer, il faut vous fesser pour que vous compreniez? C'est ça?"
 
Son autre main est descendue le long de son dos, et sur ses fesses, et elle claque, brusque, sans concession. Elle gémit, tant honteuse des images qui défilent, qu'elle n'a même pas le réflexe de rechigner contre le geste. La main claque encore, plus fort, deux fois, puis trois, et il ronronne dans son oreille :  
 
"On voit votre sexe fendu comme une pêche, ce con poilu, et vos doigts qui vous fouillent, vous aimez ça, mettre les doigts, hein? Et regardez comme vous les enfoncez! Vous ne vous contentez pas de vous caresser, mais vous vous empalez sur vos doigts!"
 
Chaque mot est ponctué d'une tape, elle sursaute à la douleur qui se fait plus vive, plus évidente, à chaque coup. Pas encore brûlure, mais réchauffement du globe...  
 
"Et cette fessée, vous allez faire quoi avec? Vous caresser encore? hum? regarder vos marques sur vos fesses et vous faire jouir?"
 
Là, elle ne respire plus, et voudrait s'enfoncer dans le sol, tandis que son sexe se mouille, et déborde.
 
"Vous aimez la fessée, avouez-le!"
 
Il suspend les coups, la main frotte doucement la fesse, et elle se sent se tendre vers la paume, comme un chat se frotterait contre la main nourricière. Elle dit :
 
"Non..."  
 
Mais à chaque caresse, son corps crie qu'il en veut plus, encore, la douleur s'apaise déjà, elle est cambrée, impudiquement proposée à l'encontre de sa volonté.
 
"Alors je vais vous laisser retourner à votre chambre en attendant le dîner, n'est-ce-pas?"
 
La main se détache de la fesse, la tapote doucement, tentatrice, et elle craque, dans un sanglot honteux :
 
"Nooon..."
 
"Vous la voulez la fessée?"
 
Elle ne répond pas, pousse un gémissement sous les tapes trop amicales, frustrée, et à bout de sa résistance morale.
 
"Dites le, ma chère, et je vous la donnerai, mieux que ce que vous pouvez imaginer. Mais dites le."
 
"Je... Je la veux..."
 
"Vous voulez quoi?"
 
"Je veux...je...veux...je...la fessée... Je veux la fessée."
 
Comme c'est simple de le dire, une fois que les mots ont franchi vos lèvres... Elle le dit, le redit, encore, roule le mot dans sa bouche comme un bon vin, le laisse glisser sur sa langue :
 
"Je veux la fessée..."

Il camoufle un sourire, et la relâche, doucement. Elle titube. Il la retient, et chuchote:  
 
"Si déjà nous avons posé ce jalon là... Autant faire les choses bien, n'est-ce-pas? Ôtez votre culotte, et déposez là à vos pieds. Je fesse mieux sur un derrière uniformément dénudé."
 
Elle a un geste de recul, mais le regard de l'homme la fouille, elle se sent comme partagée, et la part d'elle qui a cessé de penser a déjà passé ses mains sous la robe, pour ôter la culotte qui coule le long de ses jambes, au sol.
 
"Avancez vers le bureau."
 
Elle fait un pas, deux, il la guide, tenant son coude entre les doigts, elle a les jambes qui tremblent, elle renâcle un peu, comme une jument rétive, il frôle sa fesse de la main, elle se cambre à nouveau, au souvenir de la chaleur, de l'excitation, elle avance encore.
 
Il se colle à son dos et guide ses mains, pour qu'elle les pose sur le bureau, qu'elle s'arc-boute contre le bois, en appui. Il appuie doucement sur sa tête, elle se penche, son fessier tendu. Il écarte ses jambes d'un geste tendre dans l'intérieur de ses cuisses, puis, après un bref instant de répit, soulève la jupe et la remonte aussi haut que possible, par dessus la taille, le dos, jusqu'aux épaules, et elle gémit, se crispe, ses mains se serrent en poings rageurs et impuissants, mais il ne lui laisse pas le loisir d'avoir la pensée de se relever, déjà les coups s'abattent sur ses fesses, réguliers, et il les commente :
 
"Vous avez des fesses faites pour ça, pour être fessées, pleines et rondes. C'est le secret d'une belle fessée, ça, enrober la fesse de la main, et la claquer doucement, puis de plus en plus fort, pour que ça cuise sans jamais brûler vraiment. Vous aurez de jolies marques rouges, peut-être un peu violettes, vous allez sentir la chaleur quelques jours, vous allez être belle, vous savez?"
 
Elle respire de plus en plus difficilement, de coup en coup, il fesse sans retenue, rapide, vif, elle ne pense pas, ne fait que ressentir, sans retenue...

Malheureusement... quoi, elle a vraiment pensé ça? Malheureusement?... C'est fini avant qu'elle ne réalise. Elle soupire carrément, de frustration, et pour un peu, en demanderait encore... Mais il s'est déjà reculé, la regarde avec un sourire franchement pervers, tandis qu'elle sort la tête d'entre ses bras et se retourne un peu.
 
"Ca ira pour aujourd'hui, il ne faut pas abuser des bonnes choses."
 
Elle se redresse, tentant de reprendre une contenance tout sauf crédible.
 
"Par contre, là, vous allez me rendre un service, ma chère."
 
Il désigne la petite table basse devant la cheminée :
 
"Asseyez vous là-dessus!"
 
"Monsieur?"
 
"On ne discute pas, plus vite!"
 
"Oui."
 
Elle s'assoit, sagement, avec une grimace : le dessus en bois vernis est froid sur ses fesses rougies, malgré le tissu de la robe.
 
Il ricane :
 
"Une vraie ingénue. Allez, cessez de jouer votre rôle de sainte-ni-touche, écartez vos cuisses et montrez moi votre chatte, ma chère, plus vite que ça. Posez les pieds sur la table, et écartez bien."
 
Elle déglutit, mais elle se sent finalement trop bien pour avoir envie de polémiquer. Elle pose ses pieds sur les cotés de la table, et écarte les jambes, son sexe s'ouvre tandis que sa jupe se retrousse sur ses cuisses.
 
Il s'est tourné, et a saisi quelque chose derrière lui, elle ne voit pas quoi... Il se retourne et elle entend un sifflement : la cravache... C'est la cravache de ce matin... Elle resserre instinctivement ses genoux, mais il l'a vue, la cravache fend l'air et gifle l'intérieur de sa cuisse, elle expulse l'air de ses poumons avec un couinement étouffé.
 
"Si j'étais vous, je me tiendras bien à la table..."
 
Ses mains sont crispées sur le rebord derrière elle, dans l'attente du second coup, dans sa tête ça tourne : "tu es folle, complètement folle, tu vas avoir mal, et tu restes là sans bouger... T'es tarée ma pauvre..."
 
Les restes de ses pensées se limite ensuite à ...en gros... "Aaaaaaaaaaaahhhhhhhhh" tandis que les coups pleuvent, assez rapprochés, sur l'intérieur et l'extérieur de ses jambes dénudées. Il ne frappe pas fort, en fait, ça cuit tout juste... Mais poussée par la peur, elle met quand même quelques instants à s'en rendre compte... Puis elle se détend, et il frappe moins vite, plus intensément, plus fort, pour faire plus mal, mais en lui laissant entre chaque coup le temps de respirer et de reprendre sa position.
 
"Vous êtes endurante. Dites moi ce que vous ressentez, là..."
 
Il s'est interrompu, et a posé le bout de la cravache, une petite languette de cuir usée, juste entre ses jambes, pile sur son mont de Vénus... Elle mord sa lèvre, gémit de peur, mais ne resserre pas les genoux pour autant... Il asticote un peu l'endroit avec son instrument, et insiste :
 
"Dites moi ce que vous ressentez..."
 
"J'ai peur... j'ai mal, et j'ai peur d'avoir mal..."
 
"Et pourquoi ne pas simplement vous lever alors?"
 
Elle le regarde, incapable de répondre, dans sa tête ça se bouscule, elle se voit faire le geste de se redresser mais rien, elle est comme tétanisée, par la trouille, et résignée. Et surtout, dans un coin de son cerveau de grande malade, une petite voix chuchote : "Tu crois que ça fait vraiment si mal que ça à cet endroit là? hein? tu crois?"
 
Elle gémit, et ouvre ses cuisses un peu plus, il lève la cravache et frappe.

Réponse? Ca fait mal... Mais c'est complètement hallucinant, elle a survécu... Et non seulement elle a survécu au premier coup, mais aussi au second, au troisième et au quatrième... Il a frappé une fois, l'a laissée absorber le coup, relevant sa cravache doucement, puis pareil avec le second, les deux suivants se sont succédé plus vite, elle n'arrive plus vraiment à respirer, elle tremble, mais elle se sent terriblement vivante, quelque chose jubile à l'intérieur d'elle et danse sur la table en hurlant : "je suis encore en vie euh! Même pas peur euh!"
 
Il ne rit pas, ne sourit pas, mais ses yeux pétillent, il semble savoir exactement ce qui se trame dans sa petite tête. Il laisse reposer la cravache sur son sexe, et doucement, fait coulisser la languette dans la fente ouverte... Elle gémit, se tend et mord sa lèvre, toute pudeur, toute douleur envolées. Il ne reste que cette jubilation intense de désir, de chaleur, elle se sent irradiée des pieds à la tête, ça pulse dans son ventre, dans ses fesses, son sexe lui fait l'impression d'une sorte de lampe à UV de chair, chauffée à blanc. Il la caresse, et constate :
 
"Vous êtes trempée comme une serpillère... Décidément, vous êtes incorrigible, ma chère."
 
Elle gémit, encore et encore, quand la languette frôle les zones les plus intimes de son corps, puis s'y arrête, pour les titiller plus franchement. Puis il éclate de rire et la cravache frappe à nouveau, taquine, sur ses cuisses, quelques coups juste effleurés comme pour entretenir la sensation de chaud.
 
"Vous allez jouir comme une chienne en chaleur sur ma table basse, ça vaut le détour! Ne bougez pas!"
 
Il se détourne pour fouiller dans son tiroir de bureau et en tirer un petit appareil photo compact. Elle a un mouvement de recul, mais la cravache se pose sur son ventre, et glisse vers son sexe dans un mouvement délicieusement lent et elle se crispe de désir mouillé.
 
"Faites vous jouir, tout de suite."
 
Elle veut protester, elle sent qu'elle n'y arrivera pas, mais bon sang, elle est dingue, elle est vraiment en train d'envisager la possibilité de se masturber, là, les cuisses ouvertes sur une table basse? Elle est encore en train de se traiter de dingue que ses doigts frottent déjà son clitoris, la cravache joue avec eux, avec ses lèvres, avec ses cuisses, le flash de l'appareil crépite et illumine sa déchéance, et là... elle doit admettre qu'elle a eu tort. Elle y arrive très bien... très très...aaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhh....

Il la laisse se rajuster, seule, dans le bureau... Sur l'étagère, l'appareil photo, allumé, invitation à espionner son contenu : elle s'en saisit, et regarde les clichés sur le petit écran... Une femme impudique, offerte, se caresse sous la pointe d'une cravache badine... Il a pris des gros plans, sur ses doigts, son sexe, les marques sur ses cuisses... Elle pose l'appareil, soulève sa jupe et observe les striures légèrement gonflées, impressionnantes, même si elle sait que ça va vite s'évanouir sur sa peau qui marque vite, mais pas en profondeur... Elle monte dans la chambre, et se dévêt, s'allonge, la tête retournée, le coeur fou, emballé... Ses doigts trouvent les cuisses et elle jouit encore, et encore, presque compulsivement.
 
Le lendemain, Jeannine vient la réveiller sans ménagement :
 
"Monsieur vous attend pour votre leçon Mademoiselle! Il va être fâché."
 
"Oh bon sang..."
 
Et dans sa tête, ça hurle : tu vas morfler ma ptite...
Par Kireseth - Publié dans : Vendre son âme au diable
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