Une histoire dont vous êtes le héros

Dimanche 15 mai 7 15 /05 /Mai 20:56

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Seul… Seul tu l'es depuis longtemps, pas tant par choix, que parce que tu ne sembles pas fait pour ne pas l'être. Pourtant, tu as essayé, plusieurs fois, tu y as cru, tu t'es laissé emporter par la passion, l'envie de bien faire, mais au fond, quelque chose en toi demeurait insatisfait, solitaire, frustré. Tu déambules dans les rues froides, dans les caniveaux subsistent quelques traces de neige fondue. Comme souvent, après les cours, tu te promènes et tu te dis que si c'est ça, l'existence, ça craint… Un de tes endroits préférés, le métro… Une vieille station, Abesses, située au flanc de la Butte Monmartre. Tu aimes son air désuet, l'entrée en métal forgé, les marches innombrables qui descendent à 38 mètres sous terre, dans des décors d'un autre âge, paysages, fleurs, collines boisées, tu voyages à chaque fois loin du monde… Tu descends, vers l'inconnu, comme on descend en enfer, ça te convient bien, ça, de descendre, c'est tout à fait l'image de ta vie…

Ce qui te frappe tout d'abord, c'est le bruit : claquements secs, nerveux, mais légers néanmoins, puis tu sens le tissu de sa robe qui te frôle, tu distingues de la dentelle couleur crème à ras du sol quand elle te dépasse et quelque chose de pelucheux te chatouille le visage, de la fourrure sans doute. La silhouette est haute, et sous les plis de la rombe ample que le manteau blanc laisse deviner, tu aperçois les bottines précieuses, désuettes, et pourtant si élégantes… Elle court, et disparait très vite derrière l'arrondi de l'escalier, clac, clac, clac… les talons s'enfoncent dans l'enfer du métro, et tout ce qui reste de son passage, c'est son parfum… ça sent le foin coupé, les fleurs des champs, comme si le tableau printanier sur le mur venait de prendre vie…

Tu la vois disparaitre, mais tout en toi se révolte à l'idée de la perdre de vue, tu fonces, tu cours pour la rattraper, tu descends les marches quatre à quatre… Va au numéro 2

Tu l'appelles : «Madame! Madame! Attendez!» : Va au numéro 3

Tu continues à descendre les marches lentement… De toute façon, ça change quoi? Va au numéro 4

Par Kireseth - Publié dans : Une histoire dont vous êtes le héros
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Dimanche 15 mai 7 15 /05 /Mai 20:58

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Tu descends les marches à toute vitesse, comme si ta vie en dépendait. La seule chose qui compte? Cette silhouette fine, ce parfum de printemps… Voir son visage… Mais avant que tu ne réalises ce qu'il se passe, tu heurtes un corps : elle s'était arrêtée, la main sur la rampe de l'escalier et tu viens de lui rentrer dedans… Elle pousse un cri, lâche son sac qui s'ouvre et le contenu roule sur les marches. Tout se fige, pendant que tu te traites intérieurement d'imbécile…

Tu te confonds en excuses, et tu te penches pour ramasser ses affaires, va au numéro 6

Tu te tournes vers elle et tu lui demandes pardon, avant de lui demander si elle va bien. Va au numéro 7

Par Kireseth - Publié dans : Une histoire dont vous êtes le héros
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Dimanche 15 mai 7 15 /05 /Mai 20:58

3

Tu espérais quoi? qu'elle se retourne? Elle est pressée, nigaud, c'est évident qu'elle ne t'a même pas entendu…

Tu cries plus fort. Va au numéro 5

Tu cours, pour la rattraper, va au numéro 2

Tu te dis : «à quoi bon?» et tu continues à descendre l'escalier lentement, après tout, ça n'est pas pour toi, tout ça… Va au numéro 4

Par Kireseth - Publié dans : Une histoire dont vous êtes le héros
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Dimanche 15 mai 7 15 /05 /Mai 20:59

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Tu entends un cri étouffé, et quelque chose tombe, dans un cliquetis d'objets qui roulent sur le sol et rebondissent sur les marches. Un silence, puis, distinctement : «Flûte!»
Au détour de l'escalier, elle est là, debout, son sac est tombé, et son contenu répandu par terre…

Tu t'accroupis immédiatement pour ramasser ses affaires, va au numéro 6

Tu la regardes, et tu lui demandes si elle va bien, avant toute chose : va au numéro 7

Par Kireseth - Publié dans : Une histoire dont vous êtes le héros
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Dimanche 15 mai 7 15 /05 /Mai 21:01

5


Elle ne s'arrête pas pour autant, tu peux t'époumoner encore, ça ne servira à rien. Et tu vas lui dire quoi de toute façon : «bonjour Madame, je suis amoureux de vous»? Ca ne marche que dans les pubs pour le parfum ça…

Tu cours pour la rattraper, va au numéro 2

Tu abandonnes et tu continues à descendre lentement, elle n'était pas pour toi de toute façon… va au numéro 4

Par Kireseth - Publié dans : Une histoire dont vous êtes le héros
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