2984, récit futuriste et sadique

Samedi 24 octobre 6 24 /10 /Oct 18:44
Imagine, lecteur, le monde en cette année. La soumission est devenue légale, institutionnelle et du dernier cri. Pas l'esclavage, non, mais la soumission : tout citoyen majeur a le droit de se soumettre à un autre, pour une durée de son choix, aux termes d'un contrat défini entre eux. Contrairement aux siècles de préhistoire où les Maîtres et leurs Soumis se devaient de se cacher pour échapper à l'opprobre de se faire montrer du doigt et traiter de pervers, à présent, il semble que justement il soit plus branché d'être soumis ou dominant que simplement vanille, caramel ou chocolat, c'est-à-dire coincé. Imagine donc, lecteur, les tribulations d'une soumise en Soumisie...
 
Elle se nomme... bon, peu importe en fait puisque chacun la nommera soit "Soumise", soit du nom qu'aura décidé de lui donner son maître. Mais comme elle n'en a pas encore, de maître, appelons-la Honeymoon. Notre petite soumise en devenir donc...Comment? j'avais pas précisé? Oui, c'est une toute jeune citoyenne, 35 ans à peine, c'est un véritable bébé, à peine majeur. Elle vient donc de décider qu'elle sera soumise. Et donc, comme il se doit, elle va déclarer ce fait à la mairie de sa commune, un petit village de quelques 200 000 âmes. C'est une campagnarde hein? Chez elle les plus grands immeubles font péniblement une vingtaine d'étages et il y a même encore des gens qui vivent dans des maisons individuelles, rendez-vous compte.
 
Honeymoon donc, attend dans la salle d'attente de la mairie, son ticket à la main, numéro 3567, on en est au 3230, et bien entendu, les dominants ont la priorité...
Par Kireseth - Publié dans : 2984, récit futuriste et sadique
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Samedi 24 octobre 6 24 /10 /Oct 18:46
Alors que c'est enfin son tour, la future soumise dort à poings fermés, heureusement une vieille dame, que ces histoires de soumis ou de dominant ça dépasse, parce que bon, passé un certain âge, 247 ans en l'occurrence pour elle, on est surtout soumis à sa vessie et à son rhumatologue, se prend de pitié pour elle et la secoue vigoureusement.
 
"C'est vot' tour ma p'tite!"
 
"Ma p'tite"... Honeymoon sent son ventre se serrer, là... elle en rêve depuis un bail qu'on l'appelle comme ça, et elle se retient de pas tomber au cou de la vieille, se reprend au tout dernier moment, ce serait un tantinet ridicule tout de même, la soumission d'accord, la gérontophilie tout de suite c'est moins glamour.
 
La voilà devant le terminal, elle s'assoit et la cabine se referme sur elle. Une voix un poil mécanique, vaguement féminine, crachotte :
 
"Pour décliner votre identité et votre matricule de citoyenneté, posez votre index gauche sur la plaque de reconnaissance digitale s'il vous plaît."
 
Elle pose son doigt, et toute sa vie se déroule devant ses yeux sur l'écran holographique, en lettres de feu blanc. Sa naissance, ses vaccins, BCG, DTP, Cancer génésouche A, SIDA, son tout premier traitement longévisant, sa fracture du poignet à l'holoball, ses études de cuisine et son diplôme de pâtisserie au génésoja. Elle valide, c'est bien d'elle qu'il s'agit, et la voix demande :
 
"Déclinez la raison de votre présence dans les bureaux de la mairie de Tartifion-les-Puisettes, s'il-vous plaît?"
 
Elle inspire, le grand moment est arrivé :
 
"Je voudrais me déclarer comme Soumise."
"Requête enregistrée. Souhaitez-vous passer au protocole de réception des PSPC, Personnes Soumises Par Choix?"
 
Elle ne sait pas vraiment ce que c'est mais comme elle voudrait être soumise, ben, foi de Honeymoon, sans doute que c'est prévu pour hein? Elle répond donc, un peu sur la défensive néanmoins :
 
"Oui..."
 
"Veuillez s'il-vous plaît décliner votre préférence pour la voix de synthèse du protocole : mâle ou femelle?"
 
"euh... mâle?"
 
"Veuillez-vous levez pour permettre la mise en place du protocole."
 
Elle se lève, un peu surprise. La chaise recule, et disparait dans le mur, l'écran s'abaisse à hauteur de son ventre, et une nouvelle voix crachotte, une voix virile, très très sèche :
 
"Soumise, à genoux! Ceci est un protocole destiné à recevoir ta vocation de soumise dévouée, et tu feras tout ce que je te dirais sans tarder, tout retard d'exécution sera puni!"
 
Honeymoon s'agenouille, le sol semble se mouler à ses tibias, et des attache métalliques viennent immobiliser ses chevilles et ses genoux. Deux tiges métalliques sortent des murs à hauteur de sa taille, s'immobilisant à quelques centimètres de son corps, leurs extrémités luisent d'une lumière bleutée.
 
"Si tu tardes à répondre, Soumise, tu seras châtiée par le système de punition automatique du protocole de réception des PSPC. Pour que tu saches de quelle punition il est question, voici une démonstration"
 
Elle n'a pas que le temps de prendre sa respiration que deux arcs électriques jaillissent des tiges dirigées vers ses flancs et la figent dans une contraction douloureuse et fulgurante.
Bon, d'accord... Ca ne fait pas si mal que ça mais elle a été surprise... Elle a crié, même et elle regarde autour d'elle pour voir si les gens dans les cabines autour ont remarqué, mais déjà... elle ne peut apercevoir à travers les bulles de plastacier que des formes floues, voilées, et puis bon... C'est sans doute insonorisé ces cabines. Elle soupire de soulagement, et manque de rater la première demande de la voix :
 
"Soumise! Dis-moi si tu est hétérosexuelle, homosexuelle, bisexuelle ou assexuelle!"
 
Elle sursaute, tousse et s'empresse de répondre :
 
"Hétérosexuelle"
 
"Soumise, j'enregistre ta réponse mais sache que cette orientation pourra être corrigée par ton futur maître, selon ton contrat de soumission.
Soumise, tu vas à présent préciser les pratiques que tu acceptes par contrat et celles que tu refuses, sachant que ce contrat pourra être révisé par ton futur maître."
 
S'en suit une longue liste de questions à choix multiples, où Honeymoon, à la façon d'un doctorant sous le feu des questions du jury, doit le plus précisément possible définir comment elle accepte d'être utilisée. Le questionnaire débute par les tâches ménagères et passant par la réduction à l'état d'objet ou d'animal de compagnie, finit par les diverses formes de soumission sexuelle autorisées par la loi (en accord avec la loi du 6 juillet 2768, il est rappelé que la nécrophilie et la zoophilie sont illégales)
 
La Soumise en devenir coche donc de la pointe d'un laserostylet les réponses qu'elle considère comme les plus pertinentes pour décrire son cas et ses préférences, s'arrêtant une fois ou deux pour souffler et pour réfléchir, mais pas trop, parce que la voix la rappelle à l'ordre et que le simple fait devoir luire les deux tiges électrifiées lui donne tout sauf l'envie de lambiner. Elle se déclare donc ouverte à la pénétration vaginale, buccale, anale, par une extrémité biologie d'un être vivant autorisé (il est rappelé que la nécrophilie et la zoophilie.........),par un objet non biologique conçu pour cet usage, par un objet non biologique non conçu pour cet usage mais non tranchant, par un objet biologique non conçu pour cet usage, par un objet biologique non conçu pour cet usage mais non irritant et non tranchant etc...

L'interrogatoire durera environ une heure, ponctué par une demie-douzaine de décharges, alors que Honeymoon prend trop de temps pour répondre ou qu'elle a coché par erreur "accepte la pénétration par des zones hors orifices préalablement défini par des objets non biologiques tranchants" et s'est récriée, en demandant à modifier sa réponse.  
 
La voix lui autorise ensuite une pause de quelques minutes avant de lui demander son certificat médical d'aptitude à la soumission. Honeymoon est gênée. Elle n'a pas de certificat... La voix la punit, décharge électrique, on n'a pas idée de se lancer dans la soumission sans certificat médical récent, et l'imprimante crache une convocation au cabinet le plus proche de chez elle pour le lendemain matin.  
 
Ensuite la voix propose sur un ton un peu plus conciliant des brochures sur les écoles de soumission conseillées pour les débutants  et sur les procédures pour passer le permis officiel de soumission par choix, le POSC. La voix rappelle que l'attribution du permis sera soumise à une taxe d'un virtutimbre de 500 euros, et que la durée légale du permis n'excèdera pas 5 ans, renouvelables par une simple réactualisation de la partie théorique de l'examen.
 
Honeymoon peut ensuite se relever et quitte la mairie, un peu sonnée, pour prendre l'aérobus qui la dépose à un carré de maisons de chez elle.

Par Kireseth - Publié dans : 2984, récit futuriste et sadique
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Samedi 24 octobre 6 24 /10 /Oct 18:50
"P'paaaa? M'maaaan? Chuis rentrée!"
 
C'est sa mère qui vient l'accueillir, une femme bien habillée, délicatement fardée et coiffée, à son poignet accroché à une dragonne, un martinet en similicuir sauvage noir au manche incrusté d'améthystes de synthèse, le violet c'est LA couleur à la mode cette année. Elle embrasse sa fille sur les deux joues et tapote sa tête :
 
"T'en as mis du temps à rentrer du travail aujourd'hui! J'ai failli croire que tu découcherais, tu m'as fait de faux espoirs ma chérie..."
 
L'éternel débat : Maman ne comprend pas qu'à 35 ans, sa fille chérie n'ait toujours pas trouvé si ce n'est un soumis à son pied, au moins une relation un peu sérieuse. C'est vrai, toutes les adolescentes convenables de cet âge là ont déjà l'expérience d'une relation de dominante derrière elle, et certaines ont déjà un véritable harem à leur service en dernière année du lycée! Car bien entendu, la soumission c'est une chose qu'on peut essayer mais bon... On est dominante de mère en fille dans la famille depuis des siècles, la tradition a du bon et Honeymoon a de qui tenir.
 
"Bonjour ô ma fille chérie et adorée"  
 
Son père, vêtu comme à l'accoutumée d'une simple short moulant en similicuir et collier autour du cou se prosterne aux pieds de Honeymoon et baise ses chaussures tour à tour, avant de prendre son sac et son manteau et de les accrocher à une patère.  
 
"Euh, merci P'pa, mais je peux le fai..."
 
La voix tranchante de sa mère l'interrompt :
 
"Ma fille, tu sais que depuis que nous avons décidé par contrat d'une soumission totale H24 de ton père, tu dois lui permettre de s'épanouir entièrement en le laissant servir sa famille comme c'est son devoir! Alors cesse tes simagrées et viens donc t'asseoir sur la terrasse pour me raconter les raisons de ton retard. Il s'appelle comment? Hein? Petite cachotière?"

Elle cherche les mots, Honeymoon... Elle est installée dans la chaise longue et son père vient lui servir, à genoux et servile, un jus d'oranges fraîchement pressées, et sa mère la presse elle de questions sur son supposé nouveau petit copain... Elle inspire à fond et ose timidement :

 

"J'ai été me déclarer en mairie maman, j'ai rencontré personne hein? Sauf l'ordinateur du service d'état civil."

 

"Déclarée? Enfin!! Des mois que tu es majeure et que tu aurais dû te déclarer Dominante! Mais c'est une bonne nouvelle!!! Tu aurais pu me le dire, enfin, nous aurions fait une petite fête avec les voisines, ça aurait été très sympathique! Ooooh, ma fille est une vraie femme..."

 

Sanglots émus, embrassades convulsives, Honeymoon a du mal à se dépêtrer de la fierté maternelle et de la paternelle dévotion qui lui entoure les genoux et baise ses pieds, elle se lève et s'écarte, avant de lancer, presque comme un défi :

 

"Je me suis enregistrée comme soumise Maman! Je passe mon examen médical demain et je m'inscris à l'école pour le permis dans la foulée!"

 

Ca y est, c'est dit... Et si le tonnerre et les éclairs avaient pu s'abattre sur la petite terrasse au mépris des protections météorologiques sophistiquées qui donnaient à Tartifion-les-Puisettes son doux climat méditerranéen sans nuages, Maman n'en aurait pas été plus frappée que par cette nouvelle!

 

Elle suffoque, elle blêmit, elle devient violette à présent, assortie à ses similiaméthystes, et explose en larmes de fureur.

 

L'améthyste colère maternelle passe des pleurs aux cris de colère et de rage, tour à tour elle insulte, vomit, maudit puis déshérite sa progéniture, avant de s'affaler sur sa chaise longue, en sueur, et le souffle court, congestionnée... Son mari s'approche avec un verre de jus qu'il lui tend, empressé et sincèrement inquiet, elle le regarde, et loin de la calmer, soudain, sa vue semble la plonger dans une colère froide.
 
"C'est ta faute ça! C'est parce que tu es une loque que ta fille est comme ça!!! Tu vas morfler cher, je te le garantis!"
 
Le martinet s'abat, le jus se répand, et la colère maternelle a trouvé une nouvelle victime... Honeymoon tente de s'interposer, mais le père secoue la tête et regarde sa fille droit dans les yeux, avec pour la première fois une sorte de mélange de respect, de fierté, de douleur aussi. Alors que sa femme le traine par une touffe de cheveux sur le sol vers la maison il fait un petit signe de la main à sa fille et sourit.  
 
Le lendemain matin, Maman est bien plus calme, elle a les yeux un peu cernés, mais elle sourit, un peu absente. Alors que sa fille se fait servir par Papa en tenue de soubrette un petit déjeuner complet, elle explique :
 
"Je suis déçue ma fille... J'espérais vraiment que tu perpétuerais la longue tradition des Dominas de notre famille. Mais je dois me rendre à l'évidence : tu n'as jamais eu le caractère forgé pour cela. Tu as toujours été attirée par une forme de souffrance et capable d'une confiance aveugle dans les autres. Tes cousines te faisaient déjà faire n'importe quoi étant enfant, et tu semblais hermétique à la punition, comme si c'était normal que tu prennes pour les autres. J'imagine que j'aurais dû voir bien avant quels étaient tes dispositions réelles... Pardonne-moi mon aveuglement ma fille."
 
Honeymoon regarde sa mère,puis son père qui souris, de nouveau sa mère... On dirait que par moment ce n'est plus Madame qui porte la culotte...
 
"Tu vas être en retard pour ta visite médicale! En route! Ton père va t'accompagner en aérocar"

Par Kireseth - Publié dans : 2984, récit futuriste et sadique
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Samedi 24 octobre 6 24 /10 /Oct 18:54
Un cabinet médical c'est un cabinet médical... Blanc, froid, avec une salle d'attente dans les tons de rose passé et des sièges inconfortables, des peintures pas chères et assez croûtes au mur, dans ce cas précis des holotableaux camaieux pseudomodernes de marron et de gris sombre, censés représenter d'après les titres les errements de l'âme humaine.
 
Honeymoon est la seule à attendre, les cabinets des médecins sont moins fréquentés qu'autrefois, mais elle a entendu parler à l'école des périodes moins fastes de l'histoire où l'on attendait des heures pour voir un docteur et où ces derniers étaient érigés en héros de la société. A présent, ils sont ravalés au rang de simples manipulateurs des machines qui assurent les tâches qu'eux assumaient autrefois avec tant de risque d'erreur. Ce sont des machines qui diagnostiquent, examinent, et prescrivent des traitements, ou opèrent.
 
L'homme qui la fait entrer dans la salle d'examen est petit, un peu bedonnant, et a des yeux terriblement globuleux. Sa blouse porte un petit carton au nom de "Van der Glups". De prime abord, il reste assez neutre, lui intimant simplement de se dévêtir et de s'installer sur la table. En fait de table c'est plutôt une sorte de chaise munie de nombreux bras articulés, et formée de parties mobiles qui peuvent permettre des changements de position de la personne examinée, pour plus d'efficacité.
 
Elle se dénude donc, un peu rouge... d'habitude, le manipulateur reste derrière une paroi vitrée et fumée, et elle ne le voit pas, or là il s'est campé devant elle et la regarde faire. Elle doit accrocher ses vêtements, sa tunique moulante en plastissu rose, ses sous-vêtements moulants et modelants, qui soutiennent ses formes plantureuses sans pour autant marquer sa peau, à une patère, et elle doit se pencher en avant pour appuyer sur le système automatique d'enroulage de ses bas intégrés dans ses bottines de plasticuir, terriblement gênée au "frouuuuutch" sensuel que le tissu fait en suivant la ligne de ses mollets pour disparaitre dans le haut de la chaussure.
 
L'homme n'a pas cessé de la regarder, l'oeil brillant, et il fait un commentaire soudain :  
 
"Des formes moelleuses, et une belle peau..."
 
Elle rougit plus furieusement encore, mais ne dit rien... Il hoche la tête :
 
"Aptitude à la soumission, étape une : capable de se soumettre à un examen corporel superficiel sans rébellion, c'est positif pour votre évaluation psychologique, future soumise. Un peu timide sans doute mais vous êtes jeune, c'est donc normal et pas incohérent avec votre statut."

Elle s'assied, s'allonge à moitié, sur la table-chaise, et chacun de ses membres est arrimé solidement par des attaches en plasmétal moulées sur son corps. Le Médecin-manipulateur annonce calmement :
 
"Vous allez être mesurée, chacun de vos membres, puis pesée, puis l'Examinator 3007 vous soumettra à des examens par rayons X, Ultrasons, IRM et Plasmimagerie pour déterminer les capacités physiques dont vous faites preuve. L'examen durera une demie-heure standard pendant laquelle je vais vous poser des questions diverses, auxquelles vous devrez répondre, pour la suite de votre évaluation psychologique. Pour déterminer quel degré de vérité et de cohérence psychique ont vos réponses je vais poser sur vos yeux un bandeau à impulsion oculaires qui analysera votre rétine en temps réel, et des capteurs neuronaux sur votre front, et d'autres pour surveiller vos constantes vitales sur votre corps."
 
Chose dite, chose faite, Honeymoon se sent un peu comme un hérisson, des câbles partent de ses membres et de sa tête, et une sorte de bandeau semi transparent l'empêche de voir, des lumières pulsent devant ses yeux, volutes douces de couleurs pastels.
 
"Veuillez répondre par oui ou non, toute tentative de déroger à cette règle sera sanctionnée par impulsion électrique, car pourrait fausser le diagnostic."
 
La machine vrombit doucement et elle sent des vibrations la parcourir alors que les capteurs frôlent son corps, une voix métallique en fond sonore annonce des chiffres, sa taille, son poids, les dimensions de ses membres, bras, jambes, distance coude-poignet, coude-épaule... Elle a du mal à se concentrer, et manquerait presque d'oublier de répondre à la première question :
 
"Cet examen vous apparait-il étrange ou humiliant?"
 
"oui"
 
"Voulez-vous arrêter cet examen?"
 
"non"
 
Les questions se succèdent, toutes relatives à la notion de plaisir ou de honte que l'examen lui procure, ou à l'entretien de la veille avec l'ordinateur de la mairie. Des extraits enregistrés de l'entretien sont diffusés, elle s'entend crier et frissonne au souvenir des impulsions, le manipulateur lui demande si elle a eu mal, si elle a aimé, si elle voudrait encore des impulsions, si elle a eu honte de crier, ou honte d'aimer crier...
 
La voix métallique annonce :
 
"Tour de poitrine 95 cm, bonnet D, test de réactivité des aréoles et extrémités des seins en cours."  
 
Elle sent une brusque succion sur ses tétons, et gémit de surprise, le manipulateur demande immédiatement si elle a mal, si elle aime, si elle en veut plus, si la machine doit arrêter, elle croule sous le flot de questions, ses sensations chamboulées par la tractions de plus en plus forte sur ses seins, par le rythme de plus en plus rapide des questions, elle souffle, les lumières devant ses yeux tournoient, plus vives, plus fortes, la chaise se déforme sous elle et la fait se cambrer, et la succion sur ses seins devaient tiraillement, les globes toute entier déformés, elle sent une douleur sourde poindre dans son torse, et gémit plus fort, immédiatement sanctionnée par une impulsion brulante dans ses flancs :
 
"vous devez répondre par oui ou non, un gémissement n'est pas une réponse autorisée. Cet examen provoque-t-il une excitation sexuelle?"
 
Elle se sent rougir, et balbutie, pas assez audible, puisqu'à nouveau une impulsion lui brule les cotes, et répète, vite, pour ne pas subir encore une décharge :
 
"oui"

"Test de compression, en cours"
 
Elle n'a pas le temps de se remettre que ses seins se retrouvent libres, mais que ses bras et ses cuisses sont enserrés comme dans des gaines, comprimées, pressées, par d'invisibles et gigantesques mains qui la retiendraient de force, elle suffoque quand la pression devient aussi intense sur ses côtes, elle a du mal à articuler les réponses aux questions du manipulateur :
 
"Avez-vous déjà éprouvé du plaisir à perdre à un jeu?"
 
"Oui"
 
"Avez-vous déjà éprouvé du plaisir à perdre en jouant aux spacecowboys et aux extraterrestres?"
 
"oui"
 
"Avez vous déjà été ligotée pendant ces jeux enfantins?"
 
"Oui"
 
Elle tousse, la pression est intense, elle halète avec difficulté avec l'impression d'une brique sur son torse, sa gorge se noue et une nouvelle pression enserre son cou, elle ne peu plus respirer, ses yeux papillonnent de cercles de couleur qui dansent devant eux, tournent, et tournent, elle a manqué une question, électrochoc, elle a l'impression de tomber au fond d'un trou noir, respirer...resp...
 
Instantanément la pression se relâche et elle peut reprendre une goulée d'air, au bord des larmes, la voix constate, clinique :
 
"résistance à la pression normale plus, bonne aptitude, aucune contre-indication."

 
"résistance à la stimulation sensorielle superficielle, en cours"
 
Elle n'a quasi pas le temps de se demander de quoi la voix peut bien parler, que des fourmillements envahissent ses jambes, comme des milliards de pattes d'insectes sur sa peau déjà moite de sueur, elle se tortille, comme pour échapper à la nuée mais rien n'y fait les fourmis montent, montent, montent comme la bêbête de la comptine et se nichent au creux de ses cuisses, sur ses hanches, non, pas là, elle n'arrive même plus à entendre les questions du Manipulateur, elle est prise de convulsions de rire étouffé et de sanglots sans larmes, incontrôlés, elle suffoque à nouveau alors que les fourmis envahissent sa taille,son ventre, passent sous ses seins et effleurent de leurs virtuelles pattes ses aisselles, sa nuque jusqu'au haut de son crâne, elle est entièrement recouverte de milliards de petites pattes chatouilleuses, secouée d'irrépressibles contractions, elle crie, elle rit  
 
"Assez, assez, pitié, assez..."
 
Ce sont sans doute des fourmis rouges, le chatouillis devient brûlures acides, comme des épingles sur sa peau rougie, elle se contracte encore, et tremble et ses crias se font plaintes, elle supplie sans arrêt, le Moniteur constate, neutre :
 
"Bonne capacité à la supplication, vocabulaire varié, et ton de voix crédible"

Les fourmis disparaissent comme par magie, la voix métallique annonce des résultats corrects aux tests de stimulation externe, et prévient :
 
"Test de températures, résistance aux changements brutaux"
 
La chaise devient braise, l'air est explosif et brûle ses poumons et devant ses yeux virevoltent des étoiles rouge feu, sa peau semble fondre sur ses membres, et avant qu'elle ait fini de hurler un jet froid l'inonde, se collant à la moindre parcelle de son épiderme, acide et glacial, ses dents s'entrechoquent et des éclairs bleus froids vrillent ses tempes au travers du masque sensoriel. Elle est sur le point de supplier qu'on arrête les tests, au bord de l'évanouissement, elle a la nausée, des hauts le coeur l'ont prise et tordent son estomac, le Manipulateur note :
 
"Le sujet semble sur le point de perdre sa résistance, et supplie, bonne conscience des limites, avis psychologique positif."
 
Puis soudain le calme, la température est parfaite, la chaise redevenue douce sous sa peau, presque comme des bras maternels, une suave odeur remplit ses narines, un tuyau s'insinue entre ses dents et y déverse une gorgée de liquide frais et bienfaisant, un peu sucré, elle avale, et se détend instantanément.
 
"Test de privation sensorielle, phase de..."
 
Elle n'a pas le loisir d'entendre la fin de la description, elle n'entend plus. Les étoiles se sont éteintes devant ses yeux, remplacées par un noir opaque et épais comme de l'huile, et la chaise semble avoir disparu sous elle, elle se sentirait presque tomber, elle n'entend plus son coeur battre, ne sent plus son souffle, plus rien, rien....rien...non...non... elle ne sait même pas si elle crie ou pas... Ca n'a duré qu'un bref instant sans doute, mais pour Honeymoon c'était une éternité de perte de tout repère, elle sanglote de soulagement alors que la voix métallique termine :
 
"Test suivant, capacité d'étirement et de pénétration des orifices majeurs"

Le Manipulateur enchaîne :  
 
"C'est la dernière partie des tests, je vous recommande de me signaler immédiatement si vous souhaitez terminer, nous n'interromprons pas le test en plein milieu car vous ne serez pas en mesure de parler intelligiblement. Souhaitez vous annuler le test?"
 
Honeymoon n'a presque pas conscience qu'on lui pose une question, elle gromelle un "hon" que le Manipulateur prend pour un "non" et la chaise se met à tourner dans tous les sens, chacune des parties mobiles se séparant des autres. Honeymoon se retrouve écartelée  et devant ses yeux se déroule la scène filmée depuis l'angle de la salle d'examen, elle peut s'observer jambes ouvertes face au Manipulateur froid, les bras en l'air, ridicule poupée de chiffon tortillée dans tous les sens.  
 
Une demie-douzaine de tentacules métalliques sifflent du pied de la chaise d'examen et elle gémit en sentant leurs bouts crochus se planter dans sa bouche pour l'écarter, étirant ses lèvres en un rictus immonde. Les lèvres de son sexe et son anus subissent le même sort, étirés, malaxés et triturés à la limite de la douleur insoutenable, et pendant ce temps elle se voit dans le masque sur ses yeux, et la chaise la tourne et la retourne pour qu'elle puisse admirer sous tous les angles possibles la fille ouverte à tous les vents...
 
"Bonne souplesse épidermique, avis positif, test d'étirement clitoridien en cours"  
 
Une pince s'est saisie de son clitoris et le tord dans tous les sens, gros plan, elle voudrais crier mais ne peut pas, fascinée par les images, et elle constate, horrifiée, qu'elle mouille...

Elle a des hoquets devant l'image de ses cuisses et de ses orifices souillés de cyprine et une plainte rauque s'échappe de ses lèvres largement étirées quand d'autres tentacules plus épais, aux bouts ovoïdes, s'approchent dans un ronronnement mécanique : l'un d'entre eux se fiche dans sa bouche et vient titiller son palais, sa glotte, vibrant d'énergie, et elle voit sur l'écran devant ses yeux aveuglés les deux autres se frotter contre son vagin et son anus. En symbiose parfaite ils la pénètrent et elle gémit, honteuse des commentaires de la voix métallique qui souligne :
 
"Bonne lubrification des muqueuses, sujet sensible à la stimulation visuelle et sensorielle, test de pénétration en force en cours"
 
Les tentacules se sont retirés, leur embout se gonfle sous ses yeux et après un court arrêt ils pénètrent à nouveau en elle avec élan, ses trous la brûlent, elle crie, douleur, et cette sensation grotesque d'être pleine à craquer, sur le point d'exploser.
 
"Test de stimulation vaginale et anale, résistance aux vibrations et frottements"
 
Les têtes des tentacules ronronnent et vibrent en elle comme une brosse à dent électrique et le tout se met en mouvement avec des bruits de succion qui la font rougir de gêne, ses orifices sont mouillés et font "flocfloc"... La honte ne dure pas, le plaisir la prend, la secoue, elle n'arrive pas à résister :
 
"Test de stimulation clitoridienne, fin du test dans quatre, trois, deux, un..."
 
Elle arrive au bord de l'orgasme quand la pince sur son clitoris le tortille comme deux doigts joueurs, et soudain.. Plus rien. Les tentacules se retirent dans un bruit mouillé, a chaise reprend sa place et les attaches se défont, la libérant. Le Manipulateur lui tend la main pour qu'elle se lève sur ses jambes flageolantes et lui indique une porte qui vient de s'ouvrir dans la paroi lisse :
 
"Merci de votre participation à ces tests, vous pouvez vous rhabiller dans ce vestiaire la sortie se fera devant vous ensuite. Vous recevrez par courrier les résultats d'ici deux jours, une copie sera envoyée au fichier central de l'Organisme du POSC. Bonne journée"
 
Alors qu'elle sort en titubant, la voix métallique ponctue :
 
"Test de frustration sexuelle, positif."

Elle sort épuisée du centre médical, son père attend devant la voiture, en maillot de corps et shorty moulants noirs, noeud papillon blanc, casquette de chauffeur, et lui ouvre la porte, non pas obséquieux mais simplement serviable, étrange changement d'attitude depuis la veille. Il l'aide à monter, et passe sa main sur les cheveux en bataille et le front encore en sueur de sa fille :
 
"T'as morflé hein? C'est dur les tests d'aptitude, mais c'est normal, faut être solide pour être soumis, c'est un job physique... Allez, respire, tu vas bientôt te sentir mieux. Ca dure pas, la nausée."
 
Elle lui jette un regard un peu perdu, ses mains tremblent... C'est la première fois depuis des lustres que son père est simplement...paternel avec elle. Il la conduit à la maison tout en douceur et une fois arrivés l'amène à sa chambre, pour la border dans le lit :
 
"Jamais j'aurais cru que ma petite fille serait capable de ça un jour... Je suis fier de toi ma chérie! Maintenant tu vas dormir un peu, tu verras, tu seras bientôt sur pieds, et prête à vivre la suite. Ahhhh, c'est le bon temps, de passer son POSC... tu verras, c'est vraiment le bon temps."
Par Kireseth - Publié dans : 2984, récit futuriste et sadique
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Mardi 3 novembre 2 03 /11 /Nov 20:51
Le lendemain, remise de ses émotions, Honeymoon se rend aux bureaux de l'école de D/s la plus proche de chez elle. Elle a dans la poche sa déclaration de statut de PSPC, et une bonne dose d'appréhension. en fait, elle ne sait pas vraiment vers quoi elle s'engage : à la maison on parlait surtout domination, vues les attentes que Maman plaçait en sa fille chérie. Les droits et devoirs légaux du soumis n'étaient pas un sujet de préoccupation majeur. Et Papa ne s'était jamais vraiment étendu sur les modalités de son passage du POSC.
L'endroit est clair, joyeusement peint de jaune et de vert vif, on entre dans un hall accueillant, une jeune femme vêtue d'une tunique moulante vert pomme reçoit les visiteurs derrière un bureau sobre, et élégant. Des plantes vertes donnent une impression de vie et de douceur à l'ensemble. La femme sourit, Honeymoon remarque à peine son collier de cuir vert assorti à sa tunique, portant une médaille au logo de l'entreprise.
"Bonjour Madame, bienvenue chez Amantus, école de Domination-Soumission. Souhaitez-vous des informations? Une inscription?"
 
"Je voudrais m'inscrire aux cours pour passer le POSC, s'il vous plait."
 
"Bien entendu Madame. Je vais avoir besoin de votre déclaration 356-4 en mairie, et de votre certificat médical d'aptitude. Je vais vous demander de remplir le formulaire qui va s'afficher à l'hologuichet 2 derrière vous, afin de compléter votre inscription. Si vous avez besoin d'informations ou de précisions concernant les modalités d'inscription ou nos forfaits, n'hésitez pas je suis à votre service."
 
La femme sourit sans arrêt, imperturbable et Honeymoon, après lui avoir donné la plaquette électronique avec sa déclaration, et lui avoir dit qu'elle attendait encore son évaluation médicale, mais qu'elle la joindrait au dossier dans la journée, se tourne vers le moniteur de la console holographique, pour compléter un formulaire d'inscription. Plusieurs forfaits sont proposés : Formule de base, avec une formation théorique, et une vingtaine d'heures de formation pratique le soir entre 18 et 22 heures, formule tout confort, avec un stage intensif comportant 4 demies journées par semaine de formation pour les deux volets de l'examen, et la formule la plus chère, un stage de 3 semaines dans une école, pour la formation pratique, une fois la théorie acquise. Honeymoon a économisé pendant toute une année pour se payer cette formule là, et c'est sans hésiter un seul instant qu'elle signe d'un index décidé au bas du document électronique.
 
Elle retourne près de la réceptionniste et attend que cette dernière achève de recevoir un homme assez jeune, plutôt agréable, qui vient visiblement passer son POD. La réceptionniste s'incline et termine par ces mots avant que l'homme ne se dirige vers une console à son tour :

"Si vous avez besoin d'informations ou de précisions concernant les modalités d'inscription ou nos forfaits, si vous désirez à boire, à manger, ou si vous désirez soulager un besoin sexuel, n'hésitez pas je suis à votre service."

"Vous avez terminé votre inscription Madame? Alors je vais vous trouver le créneau le plus adapté pour réserver votre séjour dans notre centre de stage le plus proche. J'ai un créneau dans un mois mais il faut que vous réussissiez l'épreuve théorique avant ce terme... Je pense que c'est parfaitement possible, vous semblez avoir eu un cursus scolaire assez bon, vos capacité cognitives sont largement suffisantes, mais si vous souhaitez plus de temps?"
 
"Non, dans un mois ça ira, j'ai le temps de préparer l'examen, j'ai prévu de toute façon de quitter mon travail le temps de la formation. Quand puis-je commencer les cours?"
 
"Eh bien... nous avons une session qui commence dans un quart d'heure, si vous souhaitez y assister je vous invite à prendre la porte à gauche derrière moi Madame."
 
Honeymoon se penche et remarque deux portes derrière la réceptionniste : celle de droite porte en hololettres brillantes la mention POD, celle de gauche... Celle de gauche est haute de moins d'un mètre, elle ne semble pas conçue pour un être humain normal. Elle porte en lettre brillantes roses la mention POSC. La surprise de Honeymoon doit se voir sur son visage, parce que la réceptionniste pouffe et lui précise en chuchotant :
 
"Vous devrez la franchir à genoux voyons, c'est vital pour l'entrainement des membres inférieurs, et ça vous met immédiatement dans le bain!"
Honeymoon sourit, un peu rouge de ne pas y avoir pensé toute seule... Ben oui, vu comme ça ça parait évident... Elle s'approche de la porte, s'agenouille et touche la zone tactile qui sert de poignée, le panneau s'efface dans un chuintement et elle doit ramper dans un couloir au plafond à peine plus haut que la porte, à quatre pattes. Une voix l'accueille :
 
"Bonjour Citoyenne, bienvenue à l'école Amantus. Veuillez suivre le fil rouge pour votre première visite."
 
Le fil rouge, un guide visuel, s'est allumé sur le mur de gauche et la conduit à travers un nouveau couloir vers une petite salle fermée où elle peut se redresser et se tenir à genoux sans baisser la tête outre mesure.
 
"Vous avez signé un contrat de formation Exelcium pour passer le POSC, nous avons réceptionné votre signature et votre paiement, vous êtes à présent élève de notre école. Voici les termes du règlement intérieur à l'usage des PSPC, je vous invite à les lire avec attention avant que nous continuions votre visite."
Un écran holo s'illumine et des images défilent, agrémentées de textes courts, simples et informatifs :  
 
"Le futur soumis est admis dans une école de grand prestige, il devra se plier au règlement suivant, sous peine d'être soumis à des sanctions comme décrites dans le contrat que le futur soumis a signé.
 
Le soumis n'est pas autorisé à se soumettre à qui que ce soit en dehors du personnel enseignant
 
Le soumis doit toujours se tenir à genoux, et baisser les yeux, et garder le silence sauf s'il y a une urgence vitale, ou bien s'il est autorisé à parler..."
 
Les règles comportent ainsi une dizaine de points, précisant dans quels lieux Hoenymoon aura le droit ou le devoir de se rendre, dans quelles conditions elle devra travailler, quel comportement est attendu d'elle... Elle aura à disposition un casier qui lui permettra de déposer ses affaires civiles à l'arrivée dans l'école et de se changer pour revêtir l'uniforme en vigueur, deux macarons signalant sa qualité de soumise en formation lui seront attribués, qu'elle devra porter en permanence... Elle a un peu la tête qui tourne, mais elle finit de lire et la voix l'enjoint ensuite à parcourir un nouveau couloir derrière une porte apparue comme par magie, qui la conduit dans une autre pièce au plafond toujours aussi bas, où elle est accueillie par une femme vêtue d'une très courte tunique vert pomme tout comme la réceptionniste.
 
"Bonjour Apprentie. Je suis la Soumise Larinalee, Je vais t'attribuer un uniforme à ta taille et t'indiquer ton casier pour tes effets personnels. Sais-tu quelle est ta taille de vêtements? Un bon 44 je dirais?"
 
"euh..oui... c'est...C'est ça..."
 
"On dit oui Soumise Larinalee."
 
La femme sourit sans fin, mais le ton de voix est sans conteste dur et sec, Honeymoon répète docilement :
 
"Oui, Soumise Larinalee"
 
La femme toujours aussi souriante fouille dans des tiroirs dans le mur, sort une tunique vert pastel et deux sortes de badges rouge vif et les tend à Honeymoon.
 
"Suis moi, Apprentie. Je vais te montrer ton casier."
 
Elle se déplace à quatre pattes avec une aisance terrifiante, Honeymoon a l'impression de ne pas arriver à la suivre dans les couloirs qui se succèdent, et commence à avoir sérieusement mal aux genoux...
 
La pièce dans laquelle elles débouchent est plus grande et surtout son plafond est plus haut, lui permettant enfin de se relever. elle détend les muscles de son cou et de son dos un peu ankylosés et grimace. Larinalee rit :
 
"Oui, ça fait ça au début... Tu vas t'habituer, Apprentie. Bientôt tu n'y feras plus attention. Bien, voici la marche à suivre chaque fois que tu arrives ici : tu entres par la porte d'entrée des soumis, à l'arrière du bâtiment, ça te conduira jusqu'ici directement. Je vais t'attribuer ce casier, le 24, tu porteras ce numéro sur ton badge avant."
Larinalee a saisi un des deux badges qu'elle a donnés à Honeymoon, et sur une petite zone tactile, fait apparaitre des chiffres et les fait défiler jusqu'à ce que s'affiche le numéro 24 en chiffres blancs sur fond rouge, sous un "A" brillant.
 
"Tu prendras une douche, et tu revêtiras ton uniforme, et rien que ton uniforme, les sous-vêtements personnels sont proscrits."
 
Larinalee touche une paroi arrondie et dévoile une petite cabine de douche.
 
"Je suppose que tu es épilée bien sûr? Je demande quand même hein? Ici en province on trouve des gens parfois vraiment arriérés..."
 
Honeymoon acquiesce : elle est épilée au laser depuis qu'elle a connu les affres de la puberté, il y a quinze ans. Maman n'aurait jamais toléré un quelconque laisser aller dans sa toilette ou son hygiène corporelle.  
 
"Bien, qu'est-ce-que tu attends? ôte tes vêtements et entre dans la douche, le cours de théorie de la soumission va commencer, tu vas être en retard!"
"Oui...euh...oui Soumise Larinalee!"
 
Honeymoon s'exécute, un peu bousculée... ça va trop vite, mais elle suppose que ça fait partie du jeu, pour déstabiliser les futurs soumis, leur faire perdre pied... elle a déjà vu Maman pratiquer ce genre de techniques sur ses soumis débutants, elle sait que c'est pour qu'ils se sentent coupables et soient plus réceptifs à la punition ensuite. Mais c'est la première fois qu'elle constate à quel point ça marche... Elle est nue et entre dans la douche, laquelle se révèle froide et abrasive, pas de l'eau, du fluide gommant... Elle sort au bout de quelques minutes, la peau rouge, à vif, et Larinalee sourit en coin :
 
"Pardon, j'avais oublié de te prévenir pour le fluide, bien sûr..."
 
Honeymoon enfile la tunique vert pomme qui s'arrête juste à ras du haut de ses cuisses, et dont le tissu thermosensible s'adapte aux moindres détails de son anatomie... Elle semble sur le point de dire quelque chose, Larinalee tire un peu sur le bas et hoche la tête :
 
"Parfaitement à ta taille! Et maintenant les badges, sans lesquels tu serais punie sévèrement!"
 
Larinalee plaque un des badges, celui avec le numéro, sur son décolleté plongeant, légèrement sur la gauche, puis fait signe à Honeymoon de se tourner, avant de fixer l'autre en haut de sa fesse droite.  
"A, comme apprentie! Comme ça personne ne pourra oublier ta condition, et surtout pas toi."

"Les cours théoriques sont communs aux PSPC et aux PTD (ndlr : Personnes à tendance dominante, parce que PD ça faisait pas sérieux comme abréviation.), donc tu devras être tout particulièrement vigilante à ne jamais te promener sans tes badges, tu saisis?"
 
"Oui Soumise Larinalee."
Par Kireseth - Publié dans : 2984, récit futuriste et sadique
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