Super Héros

Dimanche 6 mars 7 06 /03 /Mars 22:41




Je vais devoir prendre le train pour aller chez lui. Tous ceux qui me connaissent un peu savent que pour moi c'est un peu le challenge ultime : j'ai horreur de voyager, horreur des trucs qui bougent, de devoir aller acheter mes billets de train, de bouleverser mes habitudes... Il me sait nerveuse, et fait tout ce qu'il peut pour me détendre. C'est moi qui aborde le sujet de la corde, celle que j'ai achetée avec lui, qui a déjà servi à lui faire de jolies boucles dans le dos, et qui m'a marqué les fesses de zébrures improvisées... Il n'hésite pas longtemps et commence à jouer avec. Il réfléchit, tourne autour de mon bras, de mes seins, ça ça le fascine, mes seins et l'idée de la corde qui les enserre, il m'en a déjà parlé, deux trois fois. Pour le moment, l'échafaudage est assez lâche, château branlant, et en plus, voilà mon homme qui perd le bout de sa corde, et le cherche partout... Je me détends, je le vois s'affairer, suivre son instinct, primal et spontané, juste content de me toucher, de toucher la corde, de faire des noeuds, comme les gosses qui jouent aux cow-boys et aux indiens. Je le vois ramer un peu avec un passage de la corde qui glisse, autour de mes jambes et je propose :

"passe la corde dessous, puis par dessus, tu serres les cordes déjà en place avec."

La technique fait son effet, c'est pas évident, mais je sens que ça m'enserre, que mes poignets chauffent, que mes jambes sont contraintes un peu plus, là je vais de moins en moins pouvoir bouger, et mon corps aime. Je sens la chaleur du frottement de la corde effacer ma tension, comme la brosse efface la craie au tableau, comme on s'essuie les pieds sur un paillasson : c'est abrasif, un peu, et réparateur, beaucoup. Il tournicote le fil autour de sa pelote, râle : "Où est mon bout?" et je me sens sourire, il se vexe un peu, je le rassure, j'aime.

Il a fini. Il contemple son oeuvre, et fait des photos. C'est la troisième fois, ça me choque moi que la première, moins que la seconde, puis bon, c'est pas comme si j'pouvais bouger hein?

Il aime mes seins. Il dit que ça les met en valeur, qu'il les trouve beaux. Moi je les trouve juste énormes... Et comme il ne peut pas regarder sans toucher, il les attrape, les pince, les tord et je sens mon bassin partir en vrille, c'est littéralement ça... Je suis submergée par une tempête tropicale, je bouge, sans arriver à contrôler quoi que ce soit. La corde frotte, et plus je la sens, plus mon corps m'échappe, et pourtant là, je n'ai peur de rien. D'abord la corde me tient, puis j'ai confiance en lui, il est là et me rattrape si je tombe, me serre si j'ai peur, me porte si je ne peux plus marcher... J'ai envie de lui... Je le lui dis. Non, en fait je le lui demande, j'ai envie d'être humble et de le lui demander.

La position n'est pas idéale, il doit me retourner sur le côté, et pour me pénétrer, galère! Heureusement, nous avons notre nouveau copain, le gel lubrifiant. Pas que je ne mouille pas, mais comme j'ai les jambes serrées, ça reste sport.

J'ai la sensation, il est énorme, fort, et je suis juste attachée à lui, par lui, à lui. Il me baise, pour parler crument, et j'aime ça. Lui aussi ça l'éclate. Je suis son "sac à baise", je ris avec lui, entre deux montées du plaisir, deux vagues étouffantes de bonheur. Il m'entraine sur l'à-pic, des dizaines de fois, je ne tombe pas, mais je ne me mets pas la pression : j'ai déjà joui avec lui, je sais que là c'est juste simplement trop fort, trop énorme, trop tout. Je me sens flotter, décoller, virevolter, planer, retomber en rase-mote, remonter encore, encore, plus haut, plus loins, trapéziste, et lui me murmure que je suis sa salope...

Il ne jouira pas non plus, d'ailleurs. C'est moi qui le supplie de faire une pause, je l'en supplie vraiment, je sens mes jambes trembler, tétanisées de plaisir, de tension, saturées de sensations. Il me serre fort, se retire, me laisse attachée un moment, nous sommes heureux.

Par Kireseth - Publié dans : Super Héros
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Dimanche 6 mars 7 06 /03 /Mars 22:43



On parle, on parle, mon corps épuisé repose sur la corde entortillée, j'admire mes marques et je lui dis ce que j'ai ressenti, je lui demande : "Et toi, t'as senti quoi?"

Il dit s'être amusé, s'être senti fort, puissant, il a un mot pour ça, "Jason", c'est un des personnages de "true blood", casanova, baiseur né, crétin congénital macho et je cite ses copines : "full of shit" et "dumber than a box of hair", Jason il parle à son popol et il fourre les meufs en se mattant dans la glace tellement il est fier de lui... C'est Leonardo sur l'avant du titanic, les bras en croix, "je suis le roi du monde", en moins romantique quoi... Je me marre, en voyant le rire dans ses yeux de gamin polisson.

Je baille un peu, je m'allonge et là il demande :

"Et moi ma corde elle est où?"

Je sens le courage m'abandonner un instant, je transige :

"T'es pas fatigué?"

"Si, mais j'ai envie d'essayer."

Ca ça me motive, en fait... Il a envie, il est curieux, ça me réveille! Je prends la corde, je nous maudis de l'avoir laissée s'entortiller comme un nid de serpents, et je rame pour la défaire, mais je jubile, puis ça me laisse le temps de penser à ce que je vais faire. J'annonce la couleur :

"J'ai pas envie de t'immobiliser, je veux te mettre en valeur."

"Okay tu fais comme tu veux, comme tu le sens"

Je sais par où commencer, j'ai toujours su : je veux voir la corde passer entre ses jambes, la sentir glisser entre ses fesses, c'est obligé. Je commence par là. Puis je remonte passer la corde que j'ai doublée autour de ses épaules, je redescends vers son ventre, ses hanches, je lui confectionne un harnais, je le scelle sur le ventre par un noeud encore assez moche, faudra bosser le noeud plat ma cocotte, surtout si c'est pour donner un aspect de boucle celtique... je remonte, je veux le même sur le torse, enserrer ses côtes, ses pecs... Le noeud est laid, mais c'est marrant à faire.

Marrant pour moi... Lui, je sais pas. Je lui demande comment il va, il répond : "J'ai la corde qui me rentre dans le cul"

Putain, mais il s'emmerde ou quoi? Je désespère intérieurement, il n'aime pas, il n'aime pas et il se force, pour moi. Ca m'émeut, mais c'est pas ce que je veux... J'ai la tentation de tout arrêter, de le détacher, de ...voilà quoi... Découragée, la domina en carton pâte... Ridicule... soupiiiiiiiir....

Puis je me dis que merde, j'peux bien au moins en profiter un peu, si déjà il est tout beau. Je le prends en photo, vaguement choquée d'aimer ça. Puis je lèche, je suce, je câline. Il tient la tête de lit avec ses mains serrées... L'image me fait vibrer...

"Tu voudrais que je t'attache les mains?"

"Ca ne me dérangerais pas, je crois" (dialogue libre, j'me rappelle plus les mots exacts, j'avoue que là je commençais à planer un peu...)

Je détache le noeud laidissime de son torse pour utiliser les deux extrémités de corde et les enrouler autour de ses avant bras, et serrer le tout autour du métal du lit, mon lit en fer forgé, c'était l'idée du siècle! Il a les mains attachées au dessus de la tête, la corde barre son visage, visuellement il est beau... Fort, et... contraint. A moi... A MOI! J'ai un désir brut qui monte, putain, je me déssappe, je lui balance :

"Je vais me servir de toi là, si ça t'ennuie pas"

Avant de commencer à me caresser avec sa queue, et en fait, que ça le dérange ou pas je m'en tamponne gravement là tout de suite.

C'est bon. C'est agréable, ça serre, je mouille peu, sans doute que j'étais trop concentrée, et trop tendue par le challenge. Il grimace, qu'à cela ne tienne, gel mon pote, et youpi tralala!

Je suis accroupie sur lui et je me fais du bien, je suis une sale égoïste et je m'en tape comme de l'an quarante. Je lève les yeux, sa main droite est un peu trop colorée à mon goût, je la détache, desserre le lien et la rattache moins serré, il me remercie de m'occuper de lui, ça me touche, mais en fait là j'ai surtout envie de m'occuper de moi. J'y retourne, je le chevauche, et comme mes jambes ne me portent pas je m'allonge sur le lit entre ses jambes, et j'arrime mon bassin au sien, pour m'empaler sur lui.

Ca va trop vite pour moi. J'ai adopté son rythme, rapide, court, staccato... Je ralentis et je prends le mien, lent, fort, profond, avec un sursaut plus rapide de temps à autres pour briser la continuité, réveiller mes sensations émoussées par trop de stimulation : ça fait juste 5 jours qu'on baise comme des lapins hein?

Et v'la ty pas que je vois mon homme rejeter sa tête en arrière, et commencer à geindre, à se tordre, à gémir, rauque et mâle en rut... Il jouit ce con? J'en reviens pas... Je continue un peu, pour voir, il est parfois très expansif quand il a du plaisir, sans jouir pour autant... Mais si, c'était bien ça... Il a joui et en insistant, en fait, je commence à vraiment lui faire mal, avec cette foutue corde qui lui scie le cul là... Il me le dit, je m'arrête et je l'aide à se libérer, ravie, et ébahie... Je l'ai fait jouir....

Je lui demande quand même, pour être sûre. Il confirme... D'ailleurs, entre mes jambes je sens assez bien le résultat qui dégouline... Je l'ai fait jouir... Je l'ai fait jouireuh! Nanananèreuh!

Je pointe mon doigt devant moi, et je danse sur place... JASOOOOON! Il éclate de rire, j'adore son rire.

On parle... On parle beaucoup en fait... On parle et on baise.

"J'ai aimé ce que tu as fait avec les cordes, je me suis senti comme un gladiateur apprêté pour le combat dans l'arène..."

"C'était l'idée! Ca tombe bien, hein?"

"Oui Domina..."

Je vibre intérieurement... Domina... Maîtresse... il rit, je le sais, c'est un jeu, mais c'est quand même bon quoi... Il aime la sadique, il me dit que je suis une enfant perverse, rieuse, libre, et fière d'elle-même, il dit qu'il me voit pour la première fois assumer totalement... Il me dit et me redit qu'il aime ça, qu'il aime mon visage quand je suis sa sadique, sa folle.

"Merci d'avoir détaché ma main, j'aime bien la façon que tu as de t'occuper de moi. J'avais senti que ça serrait trop mais j'avais envie d'encaisser"

Oh le con!

"Tu l'as senti et t'as rien dit? Heureusement que je l'ai vu quoi... Tourne toi, tu vas être puni!"

Je le retourne, et je le fesse, je fais éclore sur son derrière entre les marques de la corde deux taches rouges. Je frappe doucement, mais je cible une zone réduite, je veux que ça chauffe... L'idée germe dans ma tête...

"Tu sais ce que j'ai envie là? Y mettre de la cire..."

"Ben, go..."

J'allume la bougie, elle traine à côté du lit depuis la veille, je teste sur mon poignet plein de traces de cordes entrecroisées, ça chauffe méchamment, même à environ 40 cm... Je laisse couler la cire d'encore plus haut sur son cul, les premières gouttes sans trop viser, il les sent à peine, mais les suivantes, pile sur les taches rouges de ses bonnes joues fessières, et là, il couine! Yeah! Je vais d'une tache à l'autre, ploc, plitsch, floc, géant, j'adore. Et il serre les dents, je crois, il siffle un moment, puis lâche un petit cri.. Je m'arrête... Il a eu sa dose, je crois, et... ben moi aussi je pense... La sadique en moi, elle flotte sur un nuage d'autosatisfaction des plus déroutants...

Pendant que j'enlève les flocons de cire figés sur son derrière comme on envoie des billes, du bout du majeur qui claque contre le pouce, je plane...

Par Kireseth - Publié dans : Super Héros
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Mardi 22 mars 2 22 /03 /Mars 07:02

 
La distance, c'est moche. Surtout si on la laisse s'installer... Je sais pas si c'est l'habitude qu'on a de s'exciter mutuellement par écrit, depuis le temps qu'on joue ensemble, mais la distance ne m'empêche pas d'avoir envie de lui, ni de le trouver excitant, quand je le vois à la cam, que j'entends sa voix, sa respiration au téléphone avant de m'endormir.
 
Bien sûr, ce que nous évoquons, nos envies, nos fantasmes, ça reste hypothétique... "J'aimerais que tu.... Je voudrais te..." mais c'est excitant quand même, puis, si déjà on est allongé, à poil, au chaud... on en profite quoi, on va pas gâcher...
 
Parfois il est plus directif : "Tu seras..." (sous-entendu à quatre pattes le cul tendu, pour une fessée que j'attends avec impatience, et visiblement lui aussi, vu comme il m'en parle... avant qu'il ne vienne me remplir, par un orifice ou l'autre ou les deux au choix...)
 
Parfois, je sens sa voix changer. Il reste tendre, mais il devient un peu moqueur, un peu condescendant, je sens que ma gorge se noue d'une sale envie de répliquer, de le renvoyer dans ses vingt-deux, je grogne, ça le fait marrer, il adore ça. Mais au fond de moi, j'ai cet aiguillon, cette brulure au ventre... je me liquéfie dedans, je sais que mon corps me trahit, que lui, il aime cette emprise qu'il a sur moi... Et plus mon désir monte et moins mon orgueil compte, au fond... Jusqu'au moment où je lâche, en plaisantant, tandis qu'il me traite de chienne lubrique :
 
"Oui mon maître", suivi d'un jappement hilare
 
C'est pour de rire.
 
Mais lui il ne rit pas.
 
Il me flatte, sa voix me caresse comme on caresse l'encolure d'un chien bien dressé, il ronronne à mon oreille :
 
"C'est bien,  ma salope, j'aime quand tu m'appelles maître... Tu es belle, tu m'excites quand tu deviens ma chienne... Dis le encore... Merci maître de me donner du plaisir..."
 
Je pense non, mon ventre, mon sexe et mes lèvres s'en foutent...
 
"Merci maître"
 
"J'ai pas entendu la suite... "
 
"Merci maître, de me donner du plaisir"
 
"Bonne chienne... Je t'aime..."
 
Bon, que vous dire d'autre à part que là, je ne suis plus capable de penser?  
 
Avec le recul, j'sais pas trop si c'est du lard ou du cochon... Soumise? Moi? Je me savais masochiste, j'avais conclu que la soumission m'allait pas au teint, au fond. Qu'elle m'attirait, sans que je puisse y céder, par peur, par manque de confiance, parce que j'ai trop souvent laissé mon plaisir de côté, pour me contenter d'en donner...
 
En fait, je me dis que je prenais le problème à l'envers. J'aime me soumettre, mais j'ai besoin d'avoir confiance. En lui, en moi, en nous. J'ai besoin de sentir que c'est un jeu auquel nous jouons, pas une contrainte que je m'impose. Et c'est surtout un plaisir partagé, parfois inversé... Parce que parfois, c'est moi, la ptite voix au téléphone...

Par Kireseth - Publié dans : Super Héros
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Mercredi 23 mars 3 23 /03 /Mars 08:58


 
Je suis dans le bain, il en sort tout juste, je crois, ou bien il était sur le bord en train de me regarder... Je sais plus trop... Il est penché sur moi, on discute, on plaisante, il se moque, je me moque, il me tapote la joue comme pour me gifler mais sans porter le coup, je lui rends le geste, deux chatons en train de jouer à la bagarre.
 
Il y a une lueur dans ses yeux, dans ses atolls perdus dans l'océan... Un soupçon de méchanceté, une malice joueuse...  
 
Plus tard, on en parle :
 
"J'ai bien cru que tu allais m'en mettre une"
 
"J'ai eu envie de le faire."
 
Tu m'étonnes...ça s'est vu que tu avais envie.
 
"Frapper une femme, je sais pas si je pourrais... On m'a toujours dit que c'était mal, que j'avais pas le droit, je sais pas si je peux surmonter ça."
 
Je ris, je le cajole, je sais ce que je veux. Je le rassure :
 
"J'ai adoré voir tes yeux, et cette envie que tu avais. Tu avais l'air d'un sale gosse la main dans la boite à bonbons."
 
Câlins, caresses, mots tendres ou crus, ou les deux... Je le regarde, je soutiens son regard, pas vraiment défi, plus soutien et espérance.  
 
Sa main, sur ma joue, ça claque, une fois, deux, puis trois, et je soupire, de bonheur. Je continue à regarder ses yeux...
 
Diaboliques atolls...
 
S'ils étaient trois, ce serait le triangle des Bermudes.
 

Par Kireseth - Publié dans : Super Héros
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Vendredi 6 mai 5 06 /05 /Mai 09:02

Ca vous est déjà arrivé à vous, ces soirées là, où rien ne va? Sans doute, ça arrive à tout le monde. Le petit dernier est malade, l'ex fait chier au téléphone, le magasin est fermé et ya pu rien à bouffer, on est crevé d'une longue journée et en prime les anglais débarquent le lendemain, donc c'est syndrome prémenstruel à fond.

Ces soirs là, on a envie de rien, et surtout pas du câlin qui se prolonge. Enfin si, on a envie de dormir quoi...

Sauf que là, il a décidé de ne pas me foutre la paix. Il a raison, il est là pour quelques jours seulement, et comme dirait l'autre, faut pas gâcher. Alors il me cherche, me caresse, me câline, me dit deux trois choses à l'oreille qui en temps normal me feraient me liquéfier direct... Rien... Trop nase... Je grogne, mais c'est tout quoi...

Il pourrait se dire : tant pis, demain est un autre jour. Tu parles... Il me retourne, et chope sa ceinture sur le valet, j'en ai pas envie, je râle, mais quand le premier coup tombe, soft, ça claque à peine, je me détends... C'est presque agréable, la douleur n'est pas vive, et s'invite comme une bonne copine pour boire le café. Je me dis, je vais le laisser faire, là, c'est comme un massage, en un peu plus énergique.

Evidemment, ça n'en reste pas là. Ca monte dans les tours, un peu trop vite d'abord, j'en ai du mal à respirer, je le lui dis, il y va ensuite plus doucement, mais sûrement. Mais comme justement, c'est lent, même pas peur, en fait. BOn, okay, c'est vrai, je couine un peu, des fois, surtout la foi où il se rate et m'envoie un coup sévère sur le bas du dos, pile là où j'ai mal, c'est vachement sensible, et j'ai le réflexe de me contracter, ce qui rend la chose encore plus douloureuse.

Il a senti que c'était pas bon, ses coups ralentissent, Je peux me détendre de nouveau, caler un coussin sous ma tête et mes bras, je me sens ramollir comme un carambar qu'on
tournicote entre ses dents là, vous savez? C'est bon...

C'est en général par là, dans ces moments là, que vient le plaisir... C'est insidieux, je suis bien, détendue, je pousse juste de légers soupirs, parfois un gémissement quand un coup tombe plus fort, et je l'entends respirer, lui aussi, au rythme des coups, je l'entends rire un peu, parfois, puis il lance une remarque, du genre : "Atta, je vais te prendre en photo, tu vas voir, tu pourras plus dire que tu ne marques pas"

Et quelque chose en moi se réveille, pousse ma conscience, mes doutes, mes peurs, mes angoisses, ma fatigue, de côté, et me fait : "Viens, tu vas voir, on va s'amuser"

Il a arrêté de me frapper, me retourne, me cingle l'intérieur des cuisses, deux, trois fois, me demande :

"Tu aimes?"

Je ne réponds pas vraiment, je souris, je prends sa main et la tire contre mon sexe mouillé... Il m'embrasse, me dévore plutôt, je sens mes fesses cuisantes frotter sur les draps, je me sens bien, j'ai chaud. Il a lâché la ceinture à côté de moi, je la sens contre ma joue, presque à regret.

Il la saisit, la pose sur ma gorge. Il m'observe, je me sens bizarre, sorte d'oeuvre d'art étrange, obscène... Il passe les pans de la ceinture derrière ma tête, glisse l'extrémité dans la boucle, sans serrer, mais le geste suffit, au fond.

C'est plus tard, quelques jours plus tard, qu'il me dira avoir adoré ces moments, avoir adoré me baiser, me gifler, me tordre les seins à m'en faire crier, me mordre, me traiter de chienne, de salope, de pute, sa pute...

Je ne m'en souviens pas. Si, je m'en souviens, mais c'est brumeux, comme un texte imprimé avec une réservoir d'encre presque vide... Illisible, pas clair... Moi, j'étais bien, j'étais heureuse. Je me sentais détendue, comblée, aimée, pleine de vie, d'espoir, sans aucune peur, aucune colère, juste du plaisir, et encore du plaisir. J'avais l'impression de voler, et quand j'y repense, même si je revois tout ce qu'il m'a fait, ce que nous avons fait, l'impression qui subsiste c'est celle là : ce calme, cette plénitude, cette sérénité.

Cette nuit là j'ai dormi comme un bébé, sa ceinture enroulée autour de ma main.

Le lendemain, je m'en suis servie pour lui attacher les mains à la tête de lit... Mais c'est une autre histoire.

Par Kireseth - Publié dans : Super Héros
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